Ayé, j'ai fini les quelques pages qui me restaient.
Alors avant tout, le livre pour ce qu'il est : un petit bijou d'invention, de rythme, de trouvailles graphiques et de poésie. Moi qui suis assez féru de réalisme en SF, là c'est tout le contraire. Ce qui fait sa cohésion, c'est la poésie de sa construction sociale et graphique. On est dans un monde assez enfantin et féerique mais qui a des problématiques d'adultes. Il est tellement autosuffisant qu'il est crédible, peu importe le pourquoi du comment. En cela j'y retrouve bcp de Cordwainer Smith. Quand à la composition c'est d'une richesse assez incroyable, c'est millimétré, on ne voit pas passer les presque 600 pages et on s'en prend plein les mirettes. Bref, c'est le petit bijou de ce début d'année. Et en plus c'est très souvent super drôle. Que demander de plus.
Pour ce qui est de l'absence de personnes masculines, je persiste à penser que c'est diégétique, ca n'a aucune raison d'être expliqué et c'est encore plus fort. C'est comme les vestiges de civilisation disparue dans les histoires de Fantasy. Le récit est complètement débarrassé de cette équation, ce n'est pas le sujet. Ce n'est pas le sujet du récit dans le sens où ce n'est pas un enjeu mais ca ne veut pas dire que ce n'est pas le sujet du livre. C'est un livre éminemment politique, mais qui n'en parle absolument pas a l'exception des pages 290 et 291.
Bref, c'est très bien, lisez le.