nexus4 a écrit:Je reviens sur ta conception de l'univers. Si les hommes n'ont jamais existé le concept de non-binaire est au mieux un abus de langage. Faudrait voir la VO.
Brian Addav a écrit:deuxième lot:
Alors, dans la version US, on retrouve bien le terme non-binary, par contre il est utilisé avec le pronom "they", et ça, ça fait tout une différence je trouve.
Dans la version US, Elliot est appelé Ell ou Elliot. Dans la version française, il est appelé Ellie ou Elliot.
Par contre, pas d'écritue inclusive à la con ou de pronom "inclusive" "iel", dans la version US, l'auteur utilise toujours "they".
Après, sémantiquement, on peut lancer un débat où le pronom inclusive "iel" tendrait soit à identifier q1 qui serait les deux genres à la fois, ou ne se définirait pas un des genres (je vous laisse choisir la différence entre les deux formulations), tandis que l'usage du "they" amenerait lui une simultanéité et confirmerait ainsi que les hommes aient existé, et donc l'usage du mot "non-binaire" ne serait alors pas un abus de langage...
Après, personnellement, je trouve que l'usage du "they" dans la version US beaucoup plus riche que l'inclusivité superficielle amenée dans la version française (qui plus est mise en entre guillemets pour en rajouter sur le côté "forcé"). ça donne une singularité plus naturelle chez le perso en question qui aurait donc qq chose en plus par rapport aux autres.
(mais c'est sûrement parce que je suis un vieux con d'hétéro blanc, très blanc en plus puisque qu'auburn, et droitier en plus )
corbulon a écrit:Pour un avis plus éclairé que le pilier de bar bdgestien sur les différences entre langue française et langue anglaise :
https://fr.babbel.com/fr/magazine/anglais-langue-inclusive/
nexus4 a écrit:Merci Brian. Effectivement le pluriel anglais est plus riche de sens, même si ca donnerait un petit coté schyzo si on le traduisait mot à mot. Par contre, pourquoi Where is Elliot, et non Where are Elliot ?
euh, c'est un avis éclairé ça ? on est plus près de la chandelle tremblotante que de l'halogène de 2000 watts.
L'argumentaire est d'une pauvreté afligeante :
- on dira ainsi que... je ne sais pas qui est on mais personnellement je ne l'ai jamais rencontré ; c'est un peu facile de balancer une stupidité et d'affirmer ensuite qu'elle représente la norme pour batir sa démonstration
- vu sous cet angle : encore plus fort, l'auteur nous dit qu'il utilise un biais de présentation et espère qu'on va souscrire sans réserve
et tout le reste est une accumulation de lieux communs et d'affirmations gratuites.
Brian Addav a écrit:nexus4 a écrit:Merci Brian. Effectivement le pluriel anglais est plus riche de sens, même si ca donnerait un petit coté schyzo si on le traduisait mot à mot. Par contre, pourquoi Where is Elliot, et non Where are Elliot ?
On remarquera qu'en anglais (américain), dès qu'on utilise Ell ou Elliot, la suite est au singulier, ce qui est normal à première vue. Mais dès qu'on veut utilise run pronom pour y faire référence, c'est they, qui alors se conjugue au pluriel, ce qui est tout aussi normal...
nexus4 a écrit:Ce qui veut dire que pour traduire
Où est Pierre ? Ou se cache-t-il ?
on devrait écrire
Where is Peter ? Where are they hidding ?
C'est un peu , non ?
Olaf Le Bou a écrit:corbulon a écrit:Pour un avis plus éclairé que le pilier de bar bdgestien sur les différences entre langue française et langue anglaise :
https://fr.babbel.com/fr/magazine/anglais-langue-inclusive/
euh, c'est un avis éclairé ça ? on est plus près de la chandelle tremblotante que de l'halogène de 2000 watts.
L'argumentaire est d'une pauvreté afligeante :
- on dira ainsi que... je ne sais pas qui est on mais personnellement je ne l'ai jamais rencontré ; c'est un peu facile de balancer une stupidité et d'affirmer ensuite qu'elle représente la norme pour batir sa démonstration
- vu sous cet angle : encore plus fort, l'auteur nous dit qu'il utilise un biais de présentation et espère qu'on va souscrire sans réserve
et tout le reste est une accumulation de lieux communs et d'affirmations gratuites.
mais le pompon c'est la conclusion. il n'y en a tout simplement pas. l'article affirme que l'anglais est vachement plus inclusif que le français, et qu'être inclusif c'est la garantie d'un traitement équitable entre genre. ah bon ? ils sont où les chiffres comparant les inégalités de salaires homme-femme entre pays francophones et anglophones ? et le % de femmes dirigeantes ? ou toute autre comparaison des marqueurs de la discrimination ??
méthodologie foireuse, démonstration absente, il ne reste plus que l'expression d'un a priori. c'est bizarre, il me semblait que les a priori c'était pas joli-joli.
Pouffy a écrit:Je vous recommande l'excellent :
Qui revient, entre autre, sur la masculinisation de la langue française opérée par l'Académie Française crée par le cardinal de Richelieu en 1635. C'est d'ailleurs amusant qu'on essaie actuellement de féminisée des noms avec des néologismes... alors qu'il suffirait de reprendre les termes d'avant 1635... auquel cas, on dit bien autrice et non auteure. "Je le suis également" faisait au féminin "je la suis également", les accords ne se faisaient pas en fonction des genre mais en fonction de la proximité... etc...
Brian Addav a écrit:Donc Nexus avait raison, tout se tient.
Sinon, fini Spinning. Incroyable sens du récit là encore dans ce bouquin.
Par contre méfiez vous, ça parle juste d'une personne jeune qui décide au final de se laisser porter vers autre chose parce que ce qu'elle fait ne lui apporte plus rien, ou pas plus que ça. (et ça parle réellement de patinage et de dessin).
Aucun prosélytisme LGBT-X9EKFIDKJ9K90DDK+tryton dedans.
nexus4 a écrit:Ayé, j'ai fini les quelques pages qui me restaient.
Alors avant tout, le livre pour ce qu'il est : un petit bijou d'invention, de rythme, de trouvailles graphiques et de poésie. Moi qui suis assez féru de réalisme en SF, là c'est tout le contraire. Ce qui fait sa cohésion, c'est la poésie de sa construction sociale et graphique. On est dans un monde assez enfantin et féerique mais qui a des problématiques d'adultes. Il est tellement autosuffisant qu'il est crédible, peu importe le pourquoi du comment. En cela j'y retrouve bcp de Cordwainer Smith. Quand à la composition c'est d'une richesse assez incroyable, c'est millimétré, on ne voit pas passer les presque 600 pages et on s'en prend plein les mirettes. Bref, c'est le petit bijou de ce début d'année. Et en plus c'est très souvent super drôle. Que demander de plus.
Pour ce qui est de l'absence de personnes masculines, je persiste à penser que c'est diégétique, ca n'a aucune raison d'être expliqué et c'est encore plus fort. C'est comme les vestiges de civilisation disparue dans les histoires de Fantasy. Le récit est complètement débarrassé de cette équation, ce n'est pas le sujet. Ce n'est pas le sujet du récit dans le sens où ce n'est pas un enjeu mais ca ne veut pas dire que ce n'est pas le sujet du livre. C'est un livre éminemment politique, mais qui n'en parle absolument pas a l'exception des pages 290 et 291.[Révéler] Spoiler:Ceci dit, on décrète qu'il n'y a pas d'homme mais ce n'est pas si sûr. Elliot se définissant comme non-binaire, il peut très bien être biologiquement un homme. Et même sans ça, ce n'est sans doute pas un hasard que ce soit lui qui ait commis le péché « originel », au sens il a transgressé par la violence le tabou ultime. C'est le Caïn de l'histoire.
Bref, c'est très bien, lisez le.
nexus4 a écrit:La différence entre toi et Tillie Walden, c'est que si son ouvrage peut-être considéré comme militant, il n'est pas prosélyte. Son militantisme se fait par ses choix diégétiques. A aucun moment ce n'est le sujet de l'histoire.
Brian Addav a écrit:Oh mon Dieu, mais il s'accroche le morpion.
C'en est beau.
Allez, j'avoue, je suis blessé. Oui blessé car j'ai toujours cru que Spirou et Fantasio étaient vraiment potes, comme Cary et Randolph alors que... Que j'étais amoureux de Wonder Woman alors qu'elle était féministe, surtout dans sa saison 1. Que j'ai toujours préféré Spin City, à cause de Stuart, et de Carter, alors que le vrai show c'était Will and Grace.
Mais heureusement, la lumière m'est apparue et je vais me repentir, moi, le coupable, je vais rendre justice à toutes les victimes que ma condition d'homme blanc hétéro à offenser depuis des années. Et je vais répandre la parole...
Ah merde, ça pour ça je t'ai pas attendu.
Mon Dieu que tu es un bouffon.
Sinon, pour reparler bande dessinée. Concernant "Dans un rayon de soleil", je me permets de citer Nexus qui a vu un poil juste avec ça :nexus4 a écrit:Ayé, j'ai fini les quelques pages qui me restaient.
Alors avant tout, le livre pour ce qu'il est : un petit bijou d'invention, de rythme, de trouvailles graphiques et de poésie. Moi qui suis assez féru de réalisme en SF, là c'est tout le contraire. Ce qui fait sa cohésion, c'est la poésie de sa construction sociale et graphique. On est dans un monde assez enfantin et féerique mais qui a des problématiques d'adultes. Il est tellement autosuffisant qu'il est crédible, peu importe le pourquoi du comment. En cela j'y retrouve bcp de Cordwainer Smith. Quand à la composition c'est d'une richesse assez incroyable, c'est millimétré, on ne voit pas passer les presque 600 pages et on s'en prend plein les mirettes. Bref, c'est le petit bijou de ce début d'année. Et en plus c'est très souvent super drôle. Que demander de plus.
Pour ce qui est de l'absence de personnes masculines, je persiste à penser que c'est diégétique, ca n'a aucune raison d'être expliqué et c'est encore plus fort. C'est comme les vestiges de civilisation disparue dans les histoires de Fantasy. Le récit est complètement débarrassé de cette équation, ce n'est pas le sujet. Ce n'est pas le sujet du récit dans le sens où ce n'est pas un enjeu mais ca ne veut pas dire que ce n'est pas le sujet du livre. C'est un livre éminemment politique, mais qui n'en parle absolument pas a l'exception des pages 290 et 291.[Révéler] Spoiler:Ceci dit, on décrète qu'il n'y a pas d'homme mais ce n'est pas si sûr. Elliot se définissant comme non-binaire, il peut très bien être biologiquement un homme. Et même sans ça, ce n'est sans doute pas un hasard que ce soit lui qui ait commis le péché « originel », au sens il a transgressé par la violence le tabou ultime. C'est le Caïn de l'histoire.
Bref, c'est très bien, lisez le.
et surtout ça, où il te répond, à toi, Corbulon :nexus4 a écrit:La différence entre toi et Tillie Walden, c'est que si son ouvrage peut-être considéré comme militant, il n'est pas prosélyte. Son militantisme se fait par ses choix diégétiques. A aucun moment ce n'est le sujet de l'histoire.
Et pour rebondir, c'est exactement la même chose pour Spinning.
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