de yannzeman » 14/05/2017 14:38
bonjour,
Je ne suis (ou plutôt, je n'étais) pas très adepte des forums, préférant occuper mon temps libre à lire des Bd plutôt que les commentaires d'autres lecteurs occasionnels ou passionnés.
Mais avec le temps, et parce que la production bd actuelle est un peu décevante par rapport à celles des grands anciens (Hergé, Jacobs, Uderzo, Goscinny, Charlier, Graton, Martin, Franquin, Roba, Peyo, Giraud, Greg...), je me découvre une attirance grandissante pour les livres de témoignage (comme les "chroniques d'une oeuvre", les bibliographies), parce que j'étais ou pas encore né, ou trop jeune, ou trop éloigné pour vivre cette grande époque créatrice et la vie de ces auteurs merveilleux.
Mais comme il ne sort pas toutes les semaines un livre intéressant sur ces auteurs qui ont bercé mon enfance, alors je recherche de plus en plus, sur les forums justement, ces précieux récits, analyses, témoignages du passé, pour en apprendre un peu plus sur ces dessinateurs ou scénaristes que je connaissais si peu, ou seulement à travers leur oeuvre.
Ayant réalisé, comme beaucoup, l'incroyable talent créatif de M Jean-Michel Charlier, j'ai fini par tomber sur ce topic (c'est ainsi qu'on dit, non ?) consacré à "Tanguy et Laverdure" (je suis d'abord allé lire celui consacré à "Tanguy et Laverdure classic", avant d'arriver sur ce topic, un peu par erreur).
Les 38 pages de lecture ne m'ont pas effrayées, car j'y ai retrouvé avec plaisir les "chroniques de JYB", dont je connaissais le travail d'éditeur-scénariste (sur "missions Kimono"), mais pas les nombreuses interventions sur plusieurs forums.
J'ai pris le temps de lire les 38 pages de ce topic consacré à une des plus merveilleuses séries de mon adulescence, "Tanguy et Laverdure" (les 1ers albums que j'ai acheté avec l'argent gagné de mon 1er job d'été, avec les "Blake et Mortimer"... ; quelle découverte, à l'époque !!!! car né en 1970, je n'ai pas lu les "Pilotes", étant plus "journal de Spirou" et "journal de Tintin").
J'ai appris plein de choses, sur ce que je croyais établi (la transition qui n'en étant pas une entre Uderzo et Jijé, par exemple), et tout cela m'a donné furieusement envie de relire ces albums, que je ne n'avais plus relu depuis tant d'années.
Alors, quand je suis tombé sur les posts de "Philou", le fils de M Charlier, je n'ai pas compris.
Et je ne comprend toujours pas sa virulence envers M Brouard, dont l'amour pour l'oeuvre de son père, et la personne qu'il était, sautent aux yeux, sans qu'il soit besoin de le préciser à longueur de pages.
Ni ses interventions très "corporate", pour défendre l'indéfendable (les mauvais albums de reprise, dont la médiocrité des scenarii jure tellement avec les scenarii si inventifs et prenant de M Charlier). Au moins, M Uderzo a toujours reconnu que ses albums, après le décès de M Goscinny, n'avaient pas la force des albums produits par le duo. Et donc que l'argument des chiffres de vente ne signifie rien :
A combien s'est vendu cet improbable album d'Astérix, un des tous derniers "dessiné" par M Uderzo, où apparait... Goldorak ?
(soupir...)
Des centaines de milliers, bien sur, mais pour quelle trace, dans la postérité et dans le coeur des lecteurs ?
Je fais parti de ces lecteurs "au coeur pur", qui reviennent sans cesse pour acheter le dernier album sorti, en sachant très bien qu'il leur brisera le coeur par sa nullité, mais en espérant tout de même, au fond d'eux, qu'un jour, ce sera différent et que la flamme revivra.
Ce sont ces lecteurs qui remercient aujourd'hui Zephyr édition (racheté par Dupuis, ou Dargaud, je ne sais plus), qui produit des merveilles ("Baron rouge", de Veys et Puerta) et qui a permis ces 2 miracles, "Buck Danny classic" et "Tanguy et Laverdure classic" (auxquels j'associe l'album terminé par Bergèse, en hors-série Buck Danny).
Dieu que cela a fait du bien !!!!
Comme fait du bien ce forum et ces interventions de JYB, M Brouard (qui n'aime pas qu'on l'appelle comme ça, mais je tiens à marquer le respect, ça ne me coute rien, mais c'est mieux ainsi, car moi, je ne suis rien qu'un lecteur, incapable de création, et je dois le respect à ceux qui osent, qui créent, qui mettent leurs tripes sur la table et affrontent le jugement populaire).
Que Philou prenne un peu de recul, et qu'il reconnaisse que JYB fait du bien à l'oeuvre de son père, même en la critiquant, car qui aime bien châtie bien, et cela donne envie, à nous autres lecteurs, de nous replonger dans l'oeuvre objet de la critique.
Et qu'effectivement, les auteurs des dossiers accompagnant les intégrales pourraient reconnaitre le travail de JYB en le citant, lorsqu'ils repiquent un de ces commentaires.