chris24 a écrit:Par contre en plus des maladresses du dessin dans le visage de Mortimer notamment, j'ai été effaré de voir l'accumulation de maladresses dans la mise en scène. Les deux cumulés m'ont fait complètement sortir du récit, déjà que c'est creux, long, lent et cul cul mais si en plus ça enchaine les maladresses que reste-t-il ? Les décors, les arrières plans d'architecture ? C'est tout ?... ouch.
Bref, hélas, triste bilan pour un album de fin de carrière. Heureusement pour lui que c'est un bon coup financier sûrement, grâce à la licence, il y aura au moins ça pour se dire que ça en valait la peine. Mais en tant qu'œuvre, elle est à reléguer parmi les albums les plus faibles de l'auteur (L'ombre d'un homme notamment), dommage pour les lecteurs.
Salut Chris, je lis tjs ton avis avec intérêt.
Tu peux expliciter ces maladresses, STP??
Sinon, c'est un peu vrai que si c'est bien le dernier album de Schuite,; ce serait p-ê bien une sortie de scène un peu triste/terne, mais les sorties prestigieuses en BD sont rares (un sportif peut se permettre de sortir après un dernier grand coup à 32 ou 39 comme Valverde ou Federer), mais un art au si long court comme BéDéaste dans sa 60)70-aine, c'est bien plus compliqué.
euh... si vous le dites a écrit:chris24 a écrit:Les remarques de certains ici sur les migrants, les bobos, etc. m'ont bien fait rire après coup en lisant, tellement c'est anecdotique dans le récit et tellement on ne peut pas prétendre à un quelconque discours politique ou de prise de position philosophique même derrière ça, d'autant plus qu'un des partisans d'un nouveau monde suite à ce blackout électro-magnétique est assez extrémiste et n'attire donc pas l'empathie ni l'avis du lecteur.
Je considère au contraire que c'est là que réside le cœur du livre.
Schuiten s'empare de Blake & Mortimer pour travailler, comme il l'a souvent fait au cours de sa carrière le concept d'utopie.
Après, on peut trouver que le propos est superficiel, peu subtil, contraire à ses propres orientations politiques,... mais il n'en reste pas moins que, pour moi en tout cas, c'est un des éléments majeurs de l'album et sans doute son élément le plus structurant.
et oui en même temps
Comme je te lis (mal, p-ê), tu sembles dire
qu'il s'empare de B&M précisément et intentionellement pour faire passer un message utopique auquels les fans habituels (inconditionels) de B&M ne sont pas habitués.
Je ne crois pas que Schuiten aie modifié son discours normal sur ses utopies... C'est tout simplement ce qu'il est et que si ses propos utopisto-modernes sont assez centraux à cet histoire (en effet, je ne les trouve pas "anecdotiques" non plus), c'est sans doute parce qu'ils (propos) s'incarne dans une modernité (pas juste dans le dessin et les décors, mais aussi dans le scenario et l'évolution des personnages) que le mythe poussiéreux de B&M ne s'accommode qu'à moitié (dans mon cas) ou pas du tout (les "bousculés" devenus haïsseurs).
Mieux vaut tapis Persan volé que tapis volant percé (Uderzo.... et oui, pas Goscinny)