zourbi le grec a écrit:yannzeman a écrit:L'antiracisme qui suinte de cet album est ridicule. Un peu nauséabond, en laissant clairement entendre que tous les blancs de cette époque étaient racistes, mais aussi avec ce personnage de commissaire Dior très mal exploité. Venant d'Afrique noire, imprégné de spiritualisme à l'africaine, il aurait pu amener un certain décalage dans cette enquête, par une certaine naïveté amusante. A la place, Zidrou lui attribue des qualités et des attitudes trop en avance sur leur époque et ses origines, et c'est dommage. Zidrou ne tire pas de ce personnages tout le potentiel de ses origines africaines. Il pourrait venir de Montpellier que ce serait pareil.
Ton message est gratiné et contient tous les stéréotypes racistes sur les noirs (naïveté, superstition, ...), ce qui ne m'étonne pas de toi.
Les années 70 étaient déjà les années de la décolonisation, de la revendication des noirs (négritude) et ce n'est pas anachronique de montrer un noir qui n'est pas folklorique
En fait, j'ai fait un séjour en Cote d'Ivoire, en 1993, et je peux vous affirmer que la population de là-bas était extrêmement différente de ce personnage de Dior. Dior est trop "blanc de l'intérieur", pour être crédible en commissaire sénégalais qui vient faire un séjour en France.
Les ivoiriens que j'ai cotoyé avaient, je vous l'assure, cette naïveté et cette mentalité si différente de la mentalité française (voire parisienne), avant la télévision et l'internet partout. J'ai écouté certains me parler superstition, maraboutage, pour de vrai. Ils y croyaient, je peux vous l'assurer.
(après tout, j'ai aussi connu, en Bretagne, des histoires de guérisseurs ; ne me faites pas l'injure de dire que ça aussi, ce sont des stéréotypes)
La personne qui m'hébergeait était le sous-directeur de la Caisse des Dépôts et Consignations (équivalent de la Banque de France), il se promenait avec une valise de billets et possédait toute une région à lui tout-seul, il était marié à une lilloise rencontrée au cours de ses études à l'étranger, en France, mais lui comme son neveu sous-ingénieur agronome, et toutes les autres personnages que j'ai cotoyé, avaient cette identité ivoirienne (et partant, africaine) que je ne retrouve pas dans le personnage de Dior.
Moins loin que ça, étant fonctionnaire, j'ai cotoyé pendant 1 an, il y a presque 10 ans, en école de formation, des collègues provenant de pays africains qui venaient apprendre le métier en France ; j'ai retrouvé en eux cette mentalité différente, moins cynique, plus rafraichissante, que vous niez pourtant.
Et c'est ce que je déplore, dans ce personnage de Dior ; il n'a strictement rien d'un sénégalais. Il a froid, ok, mais il n'a aucune attitude d'un sénégalais, ni même d'accent, alors que il devrait en avoir un. Je veux bien admettre qu'il soit très difficile de restituer l'accent en BD, mais les attitudes et réflexions, ça c'est du domaine du possible, et là, c'est inexistant.
Je le répète, Dior n'a rien d'un africain, et c'est une occasion ratée.
Est-ce du racisme par omission que de nier les différences ? Je le pense, pour ma part.