yannzeman a écrit:Je ne suis pas un spécialiste non plus, loin de là.
Mais j'ai fait mon service militaire, et nous étions très loin de porter une veste comme Ric.
Déjà, le ceinturon n'est absolument pas réglementaire (c'était une ceinture épaisse en tissu épais et très résistant couleur vert kaki, et pas une ceinture en cuir)
J'ai porté les deux pendant mon service : ceinture de cuir, sur la veste, sans passants, et ceinture en tissu, plus moderne et plus fonctionnelle.
yannzeman a écrit:Et puis, nous ne portions pas de chemise, mais une sorte de polo kaki épais.
J'ai vu des photos de mon beau-père, qui était en Algérie comme troufion, avec chemise et treillis (Il servait dans une unité de chasseurs alpins). Une question d'époque, encore une fois.
yannzeman a écrit:Je précise que j'ai fait mon service en 1995-96, dans le génie alpin, avec une tenue de chasseur alpin
C'est la raison pour laquelle il ne faut pas trop se fier à ce que nous avons pu porter pendant notre service national. Je ne dis pas pour autant que le dessinateur a pioché la bonne documentation, mais pour l'instant je ne sais pas trop quoi en penser. [*]
La chemise, en tout cas, ne me choque pas. Dans les années 50 et 60, elle se portait avec les treillis. Les polos sont venus bien plus tard.
[*]Quoi qu'il en soit, la série historique Ric Hochet a toujours plus ou moins été une somme d'invraisemblances de tous ordres : matériels, uniformes, procédures policières
(Bourdon est incompétent pour la plupart des enquêtes... Quant à Ric, auxiliaire des forces de l'ordre, il agit en pleine illégalité et, à tout le moins, sans bénéficier du statut adéquat), véhicules et performances de ceux-ci, prouesses aéronautiques, sportives, cascades, etc... Le plaisir de lecture, pour un gamin, était à chercher ailleurs, dans ces invraisemblances et ces prouesses, justement. C'était l'ADN de la série.
Et aussi dans la personnalité des personnages (Ric, son père, Bourdon, la nièce, le professeur je sais-plus-qui, etc...), tantôt attachants, tantôt agaçants.
Les auteurs se fichaient du réalisme
(à la base, RH c'est plutôt une série semi-réaliste et fantaisiste, comme Félix ou Gil Jourdan), ils bossaient dans l'urgence et ça plaisait, l'éditeur était satisfait et en redemandait. C'est d'ailleurs un peu ce qui a dû entraîner une baisse de qualité : le confort dans lequel les auteurs se sont retrouvés installés. Je ne les critique même pas, les mecs trimaient dur, ils ne soufflaient jamais. Tibet a fait un infarctus alors qu'il avait au mieux une petite cinquantaine, peut-être moins ?
Il est dur de se remettre en question quand on est plébiscité dans les sondages. Les jeunes lecteurs se renouvelaient et trouvaient toujours des qualités à la série, dont l'efficacité de certaines séquences devait beaucoup à l'expérience et au recours à certaines ficelles. Je me suis détourné de la série à l'adolescence, y suis un peu revenu occasionnellement à l'âge adulte, mais n'en ai jamais voulu aux auteurs d'avoir été prisonniers de ce système. J'ai rencontré A.P. Duchâteau il y a une dizaine d'années, un homme charmant et agréable, cultivé. Malheureusement, je ne devais pas avoir d'album sous la main.