Je ne parlais pas non plus en terme de "talent", notion difficile à quantifier surtout quand on s'aventure à de telles hauteurs
, mais je m'interrogeais bien sur ce qui pourrait bloquer, aujourd'hui, l'accès du grand public à Macherot (ou réciproquement). Certes il n'a pas, de son vivant, connu le succès, "perpétué" ensuite jusqu'à nous d'un Franquin ou d'un Hergé. Bon. Mais bien des auteurs à succès comme à insuccès, de leur vivants, sont tombés côte à côte dans l'oubli ensuite.
Et puis certains reviennent, notamment avec ce phénomène patrimonial des "intégrales". Le "grand public", ou au moins une large partie ("générationnelle", disons) avait bien oublié Jijé, ou Tillieux... Qu'est-ce qui fait que l'on considère que Macherot aurait moins ses chances ? Et posant cette question, je ne pointe pas forcément du doigt (que) ton intervention, mais bien une attitude plus générale, parce que quand même, la logique eût voulu que
Sibylline reparaisse par le biais des Intégrales Dupuis et non chez Casterman, ce qui sous-entend bien que là-bas des gens ont pesé et jugé que c'était moins vendeur, non seulement que d'anciennes séries phares de la maison, toujours bien "installées", comme
Spirou et Fantasio, ou remises sur le devant de la scène comme
Gil Jourdan,
Jerry Spring ou
Tif et Tondu, mais aussi que
Docteur Poche,
Les petits hommes,
Sophie,
César ou encore
La patrouille des castors...