Je partage l'avis de nexus4. Rien ne presse. Il faut avancer à son rythme.
Ben oui, évidemment, chacun à son rythme.
Mais une bonne claque de temps en temps, ça aide à remettre les neurones bien en place et ça ouvre parfois plus d'horizons qu'une découverte prudente et progressive...
C'est d'autant plus facile si on est gros lecteur.....
Bof, je sais pas trop.
Un gros lecteur aura plus de chance de se trouver englué dans ses habitudes qu'un petit lecteur très sélectif.
Personnellement, comparé à beaucoup ici, je ne suis pas un gros lecteur : pour des raisons bassement matérielles comme le temps et l'argent, mais aussi parce que finalement, il n'y a pas tant de choses que ça qui m'intéressent dans ce qui sort actuellement (et puis aussi, y a pas que la bd dans la vie, hein...).
Quand certains disent que des auteurs comme Sfar, Satrapi ou d'autres amènent à la bande dessinée des lecteurs qui d'habitude n'en lisent pas ou très peu, je le conçois aisément.
Pas par branchitude comme certains se plaisent à le penser (encore que certains doivent le faire pour cela), mais parce que ces lecteurs y trouvent des préoccupations similaires à celles qu'ils cherchent dans d'autres moyens d'expression artistique. Préoccupations qu'ils ne trouveraient pas dans par exemple dans les albums d'un Marini ou d'un Crisse (avec tous les qualités et les défauts que ces auteurs peuvent avoir).
Perosnnellement, j'ai passé de très nombreuses années sans lire la moindre bande dessinée franco-belge (plus intéressé par certains comics et certains manga) et ce n'est qu'avec l'émergence d'une scène indépendante (comme on dit en musique) que l'envie de lire du franco-belge m'est revenue. Parce qu'elle recoupe ce qui m'intéresse en littérature, au cinéma... et plus généralement dans la manière dont j'essaie de conduire ma vie.
Au vu de cette expérience, que je pense loin d'être unique, il me semble que l'espace peut parfois être plus grand et parfois plus infranchissable entre gros lecteurs de bandes dessinées "traditionnelles" et bd indés qu'entre un public porté vers les productions indépendantes (qu'elles soient musicales, cinématographiques ou autres) et ces mêmes bd indés.