quand il t'as mis l'Avlanche dans les mains, devait soit t'avoir préparé par son enseignement, soit savoir que tu étais pret
Ca veut dire quoi "être prêt" ?
Dans l'esprit de beaucoup, ça semble être prêt à accéder à une marche jusqu'à présent inaccessible...
Bof... Me semble pas qu'il faille sacraliser cette démarche à ce point
Etre prêt, c'est un état d'esprit intérieur qui fait qu'on a envie d'aller se coltiner avec des trucs qui vont remettre en cause nos habitudes, nous pousser dans un ailleurs, dans des régions qu'on n'a pas encore explorées.
C'est pas lié à tels ou tels graphismes, tels ou tels modes de narration, telle ou telle conception de la bande dessinée, c'est lié à un état d'esprit intérieur.
Si on va vers l'underground, c'est qu'on y sent une résonance intime. C'est là qu'on va y trouver son compte. Si on y va par désoeuvrement, pour comprendre pourquoi certains aiment ou ce genre de trucs, on s'expose à mon avis à bien des désillusions.
Y a pas de degrés. Pour moi, on y va ou on n'y va pas, mais on reste pas des heures au bord du bassin en trempant ses orteils. On saute dedans ou on ne fait rien.
C'est pour cela que j'ai un peu de mal avec les attitudes prudentes, qui voudraient débuter doucement dans des trucs différents mais pas trop.
Rien de tel que de se prendre une grande claque dans la gueule.
Faut juste avoir envie.
Envoyer balader toute prudence excessive et plonger dedans.
Et tant pis si on claque de temps en temps 15 ou 20 euros pour un truc qui au final ne nous plait pas.
Pour aller se coltiner l'underground, faut pas jouer petit. Faut accepter d'être déstabilisé et y prendre palisir. Faut tout mettre sur la table. Faut le sens du panache.
Bien sûr, tout cela n'est qu'un avis personnel, mais il me semble qu'ici, de la part de certains, y a une tendance à vouloir marquer un but en jouant la sécurité en défense.
Bon ok, ça marche bien pour les grecs... mais bon... hein.
Je crois que je ferais plaisir a Pierre en disant que si on a pas un certain bagage culturelle en abordant Chaland, on passe a coté de beaucoup de choses. Plus le bagage est grand, plus on a les outils pour aborder une oeuvre...
Oui, mais d'un autre côté, passer à côté de certaines choses, c'est pas catastrophique.
Y a pas de raison d'être intimidé par quelque oeuvre que ce soit, par quelque auteur que ce soit.
On y va, on le prend avec notre bagage, on en retire certaines choses, on passe à côté d'autres. C'est notre lot à tous.
Et puis, on peut toujours revenir plus tard sur une oeuvre dont on aurait pas saisi tous les enjeux, avec un bagage plus important.
Y a pas de raisons de faire de complexes.
Faut juste se laisser porter par son envie, par sa curiosité, par son esprit de découverte.
Bon voilà, je passais en coup de vent...