Mais on ne dit pas le contraire. Godard explique à plusieurs reprises qu'il méprise (ou "plaint" ?) les auteurs qui font sciemment une série qui ne se renouvelle pas. C'est manifestement une pique, et concernant Hergé elle est juste explicite.Remember a écrit:je trouve que vous allez loin en disant qu'il "attaque" HERGE et Goscinny
il donne juste son point de vu sur son métier, comment il le conçoit tout en sachant que d'autres font autrement, voilà tout !
Comme l'explique Godard, c'est la matrice du Vagabond des limbes, donc c'était pas tout à fait perdu...Morti a écrit:Le chemin de nulle part est étrange, histoire courte sans explication aucune, on ne sait rien, ni qui, ni comment ni pourquoi.
C'est joli, intriguant mais frustrant. Dommage que Martin n'ait jamais pu revenir, il en est resté nostalgique longtemps.
Moi je ne fume plus depuis quinze ans et ça me le fait aussi, donc je pense que c'est bel et bien l'effet Godard...Morti a écrit:J'ai refermé l'album avec les yeux qui piquaient...j'ai mis ça sur le compte de mon cigare mais qui sait...
Martin Milan, ça fait planer...Morti a écrit:Et j'ai enchaîné avec une sieste réparatrice, l'esprit dégagé...Martin Milan, c'est bon pour la santé, je vous dis...
+ 1 Et à bientôt j'espère, donc, pour le tome 2 !Morti a écrit:Encore et toujours merci Mr Godard...
Cabarezalonzo a écrit:Genug a écrit:Sauf erreur, dans le rédactionnel, qui semble avoir été alimenté par une longue interview, pas une fois je n'ai lu le nom de Goscinny, avec qui Godard avait pourtant travaillé -- ce qui n'est pas rien en soi -- plusieurs années avant la création de Martin Milan.
Par ailleurs à plusieurs reprises Godard a la dent très dure -- et c'est son droit -- contre les auteurs qui exploitent toujours le même filon. Il vise explicitement Hergé et Tintin (« où deux crétins ne cessent de répéter inlassablement la même chose ! »), mais comment ne pas penser qu'il pensait (entre autres ?) à Goscinny quand il fait référence aux « auteurs qui n'osent pas sortir des clous. Parce qu'ils ont inventé un truc, un machin qui se vend et qu'ils dupliquent jusqu'à plus soif »...
Je suis tenté d'additionner un et un (mais je dois dire que les maths et moi ça fait deux)...
Oui, cette omission m'a frappé aussi. J'ai tendance à faire la même addition et aboutir au même résultat que toi. N'oublirions-nous pas une retenue dans notre calcul ou sommes-nous si nuls en arithmétique ?
Je trouve aussi que Godard a la dent très dure envers Hergé, car son propos pour les deux abrutis est évidemment très réducteur par rapport à la richesse qu'offre la série Tintin et Milou. Greg, rédac-chef de TIntin, aurait-il rencontré une petite réticence d'Hergé quant à la série Martin Milan (on sait qu'Hergé donnait de temps en temps son avis sur telle ou telle série).
Et je n'ose mettre son mutisme envers Goscinny au compte de l'amour propre froissé que Godard traîne depuis l'après mai 1968 tourmenté vécu à Pilote.
On sait que Godard était très proche de l'équipe du tout début, et donc de Goscinny.
Mais après la célèbre réunion foireuse, Godard aurait aimé que RG fît le tri entre "le bon grain" et "l'ivraie" et fît appel à lui pour la reprise du journal. Mais Goscinny n'est allé chercher personne. Il a attendu que les auteurs viennent à lui, comme certains qui ont fait amende honorable ou se sont même platement excusés.
Je ne pense pas que Goscinny eût tenu Godard pour responsable ou complice d'un mouvement séditieux ou de quoi que ce soit pour la pénible réunion à laquelle il s'était rendu.
Mais il n'a pas tendu la main et Godard semble, sinon en avoir pris ombrage, du moins avoir été blessé. Une soif de reconnaissance non satisfaite ? Si Godard s'était repointé avec de nouvelles aventures de Norbert et Kari ou de nouvelles idées, je suis convaincu que Goscinny les aurait publiées comme il a continué de publier Mandryka, Giraud (je ne parle pas de Blueberry, intouchable à cause de Charlier mais aussi de l'impact commercial de cette série mais des récits complets épisodiques de SF ou humoristiques ou encore des RC scénarisés par Gir avec divers) et tant d'autres.
Mais Goscinny n'en voulait-il pas à Godard pour une certaine infidélité du fait justement qu'il faisait partie de l'équipe de lancement de Pilote ? N'était-il pas un peu vexé que Godard eût suivi Greg comme un toutou et lancé Martin Milan dans les pages du journal Tintin alors qu'il avait déjà sa propre série au sein de Pilote ? Avec la crainte que d'autres auteurs (de talent) aillent aussi voir si l'herbe était plus verte ailleurs ?
J'ai l'impression qu'on a affaire à deux personnes (Goscinny et Godard) qui étaient vexées et n'ont pas mis les choses à plat pour en discuter.Oui, sans doute aussi.the frog a écrit:Je me demande ce qu'il doit penser de Morris alors.
the frog a écrit:Genug a écrit:Sauf erreur, dans le rédactionnel, qui semble avoir été alimenté par une longue interview, pas une fois je n'ai lu le nom de Goscinny, avec qui Godard avait pourtant travaillé -- ce qui n'est pas rien en soi -- plusieurs années avant la création de Martin Milan.
Par ailleurs à plusieurs reprises Godard a la dent très dure -- et c'est son droit -- contre les auteurs qui exploitent toujours le même filon. Il vise explicitement Hergé et Tintin (« où deux crétins ne cessent de répéter inlassablement la même chose ! »), mais comment ne pas penser qu'il pensait (entre autres ?) à Goscinny quand il fait référence aux « auteurs qui n'osent pas sortir des clous. Parce qu'ils ont inventé un truc, un machin qui se vend et qu'ils dupliquent jusqu'à plus soif »...
Je suis tenté d'additionner un et un (mais je dois dire que les maths et moi ça fait deux)...
Je me demande ce qu'il doit penser de Morris alors.
Cabarezalonzo a écrit:Genug n'a jamais parlé de Morris : c'est the Frog qui a extrapolé.
Genug et moi pensons que ce que nous comprenons comme une allusion aux Dupondt, si on lit entre les lignes, s'étend à certains stéréotypes de Goscinny. Godard a côtoyé Goscinny, à la fois comme dessinateur de séries écrites par le père d'Astérix mais aussi comme auteur du journal Pilote ayant affaire au Goscinny co-rédacteur en chef.
Comme le suggère Albator78, l'absence d'albums pour Norbert et Kari a dû jouer. Ce n'était certes pas Goscinny qui décidait mais Georges Dargaud, mais Goscinny aurait pu peser auprès de l'éditeur de tout son poids pour mettre en valeur la série de Godard. Il a préfacé plusieurs albums dans les nouvelles séries en grand format (humour et fantastique) auxquels eurent droit des auteurs plus jeunes, de la génération Bretécher-Gotlib. Pour un Godard présent dès la première heure du journal, ça devait être un peu dur de rester aux abonnés absents.
onehmouninehl a écrit:
.
Cooltrane a écrit:Maintenant oui, c'est clair que cette phrase semble aller envers les Dupondt, mais ils ne sont qu'un artifice de rigolade, à peine plus important que la Castafiole ou Séraphin Lampion.
En l'occurrence il n'attaque pas Hergé en tant que directeur artistique du journal mais en tant qu'auteur d'une série...sérielle, répétitive, ce que Godard condamne manifestement.Cooltrane a écrit:Mais tirer sur Hergé me semble injustifié (enfin, je verrai cela ce soir), car celui-ci n'avait que peu à faire avec lui, si j'ai bonne mémoire...
onehmouninehl a écrit:Possible que je confonde, sinon, sur le blog, on a cette anecdote concernant Goscinny :
http://christiangodard.canalblog.com/archives/2013/03/15/26660156.html
Le Complot a écrit:Cooltrane a écrit:Maintenant oui, c'est clair que cette phrase semble aller envers les Dupondt, mais ils ne sont qu'un artifice de rigolade, à peine plus important que la Castafiole ou Séraphin Lampion.
Pas vraiment, ils ont été créés bien avant et apparaissent plus souvent.
En plus ils sont du voyage lunaire, et eux ont une vraie évolution.
Cabarezalonzo a écrit:Les trois "G" (Greg, Goscinny et Godard) ont en commun d'avoir chacun publié chez Pif, Spirou, Tintin et Pilote.
Greg (largement secondé par ses assistants) chez Pif, c'est une bande de jeunes nommés Les As.
Genug a écrit:En l'occurrence il n'attaque pas Hergé en tant que directeur artistique du journal mais en tant qu'auteur d'une série...sérielle, répétitive, ce que Godard condamne manifestement.Cooltrane a écrit:Mais tirer sur Hergé me semble injustifié (enfin, je verrai cela ce soir), car celui-ci n'avait que peu à faire avec lui, si j'ai bonne mémoire...
Le moins qu'on puisse dire c'est qu'avec Martin Milan il a mis sa vision en accord avec ses actes -- au risque de distancer certains lecteurs dont j'étais...
Cela posé, sa critique ne s'applique-t-elle pas à lui-même si on pense au Vagabond, à la Jungle, à Norbert et Kari ? Pour cette dernière on peut admettre que la série n'est pas restée les deux pieds dans le même sabot (quoique...), mais pour les deux premières, en quoi n'a-t-il pas reproduit le schéma qu'il condamne si véhémentement chez ses confrères (remarque, ce qu'il condamne, c'est la facilité à prendre du pognon avec une recette éprouvée, or le Vagabond et la Jungle ont-elles jamais été des succès de librairie...?)...?
Moi je sais (une fois ).Cooltrane a écrit:Les "3G" chez Spirou??
Tu sais m'expliquer , car Gosc, oui (via LL), mais Greg (à part de l'aide à Franquin & Morris...) et Godard (là je vois pas du tout)?
Genug a écrit:Moi je sais (une fois ).Cooltrane a écrit:Les "3G" chez Spirou??
Tu sais m'expliquer , car Gosc, oui (via LL), mais Greg (à part de l'aide à Franquin & Morris...) et Godard (là je vois pas du tout)?
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