Coldo3895 a écrit:"Pardon, m'sieur ! Vous n'auriez pas vu mon papa ?"
Top !
Le cynisme de Martin Milan est ce qui le distingue de la plupart des autres héros. Martin Milan n'a jamais cru qu'il pouvait vraiment changer quelque chose. Il fait son petit truc, mais sans illusions.
Il faudra attendre Les Picaros pour que Tintin arrive à la même conclusion.
Bien vu... je l'imagine très bien, après le mot fin, dire à Milan « Finalement, c'est toi qui avais raison.. » ...
Ceci-dit, Hergé, lui, ne se faisait plus d'illusion déjà à l'époque de
l'oreille cassée....Je sais bien que c'est plutôt les
Picaros qui est cité pour ça (à cause des scènes du bidonville)...seulement la situation que laisse Tintin derrière lui à son départ du San Theodoros en 1936 est beaucoup plus sinistre et amer qu'en 1976. Certes, dans la dernière, le petit peuple se fait blouser sur tous les tableaux, mais Tintin est tout de même parvenue à ce que le coup d'État ce fasse sans effusion de sang et certaines des grosses crapules sont châtier, d'une certaine façon, puisqu'elles perdent leurs belles situations (Tapioca, Sponsz,..).
Rien de tel dans celle de 1936 : Tintin ne parvient pas à empêcher la guerre entre le San Theodoros et le Nuevo Rico... et seuls les petits malfrats (Balthazar, Tortilla, Bada, Perez.....) finissent mal .... les gros faisans comme Alcazar, Mogador, Bazaroff, Chicklet et ses rivaux de la Compagnie Anglaise des pétroles Sud-Américain, ne sont pas inquiété et peuvent continuer, tranquillement, à se goinfrer sur le dos des petits.