On sent tout de même dans cette histoire que la notion de commerce, bénéfice, investissement n'est pas quelque chose que vous voyez souvent
Je prend l'exemple du texte de mandrake car il réunit tout le sujet.
mandrake57 a écrit:C'est l'histoire d'un mec qui est président d'une mutuelle.
Cette même mutuelle qui décide de louer des locaux à une SCI, qui ne les possède pas encore, puisqu'elle n'existe pas encore...
En remplaçant mutuelle par entreprise lambda, vous êtes en présence de ce que 100% des entreprises mondiales font chaque jour. Une boite cherche un local où installer son siège. Le chef d'entreprise achète le local et le loue à sa propre boite.
L'objectif étant bien sûr que les loyers perçus par la location du bien permettent de rembourser le crédit.
Cela permet aussi, si la société déménage, de ne pas traîner comme un boulet un local dont elle ne se sert pas et qui n'est pas son coeur de métier.
Cette même SCI qui se créera pour l'occasion au nom de sa femme et d'un prête nom lors de l'achat des locaux pour un montant de 402 000€.
encore une fois normale de constituer une société ad hoc pour l'occasion car fiscalement il ne faut jamais mélanger des activités à fiscalités différentes au sein d'une entreprise (on ne met pas tous les oeufs dans le même panier)
Enfin la fiscalité de la revente du bien immobilier en droit fiscal français pour pour une société à l'IS est très élevé alors que cela est bien moins douloureux à l'impôt sous le revenu au bout de 30 ans (fiscalité dégressive sur la plus-value).
enfin l'activité d'une mutuelle n'est pas de louer des biens et percevoir des loyer. Il s'agit donc d'une hérésie juridique, comptable et fiscal d'agir ainsi.
Ces mêmes locaux évalués en dessous du prix du marché compte tenu de leur état .
Je ne sais pas comment interpréter cette phrase. Soit le prix de marché est élevé et le prix d'achat était bas car le local pourri ; soit le local était bon est le prix en dessous du prix du marché.
Ce même état qui va lui valoir d'être refait à neuf pour un montant de 184 000 au frais de la mutuelle dont il est président et cela sans contrepartie; ce qui portera le bien à une valeur de 586 000 €, finger in the nose ...
Dans un bail commercial, le propriétaire ne garantie que le clos et le couvert. Tous les frais d'embellissements c'est au choix du locataire.
Par contre le local étant pourri, cela signifie que le loyer ne pouvait être dément.
Enfin les travaux étant des charges, sont amortissables et déductibles pour l'impôt de la société. Pour l'instant je ne vois pas où est la mauvaise opération.
Cette même mutuelle qui va payer un loyer annuel de 42000€ à cette SCI.
42 000 € pour 379 m², cela fait 110 €/an/m²,soit 9.23 €/mois/m². Soit un loyer mensuel de 3 500 €/mois. Loyer démentiel s'il en est
Cette même SCI dont le prête nom avait investi initialement 1€ pour rendre possible l'opération (il faut être 2 personnes pour créer une SCI) et qui revendra ses parts à une des filles du président des mutuelles pour 3000€ 6 ans plus tard.
dans une sci il n'y a pas de capital minimum, et encore une fois l'emprunt est assis sur la capacité du locataire à rembourser. La garanti de remboursement pour la banque c'est le potentiel locataire ou la valeur du bien.
Si le locataire se casse la gueule ou s'en va, le château s'effondre et les associés doivent rembourser. Pour rappeledes associés d'une SCI sont responsables sur leur bien personnelles en cas de difficultés. Je traduis s'ils ne rembourse pas la banque saisi la maison ou le bien loué.
Enfin au bout de 6 ans le prêt n'est théoriquement pas remboursé. La valeur de 3 000 € constitue une valeur du bien déduit de ce qu'il reste à rembourser....
Toujours est-il l'objectif de transmission est bien présent puisqu'il fait entre au capital sa fille.
bof bof
Est-cet légal ... je ne sais pas ...
c'est parfaitement légal
Faudrait demander aux adhérents de cette mutuelle s'ils trouvent normal que leurs cotisations aillent enrichir la petite famille de notre président de mutuelle...
Argument étonnant. Que penses les salariés de la mutuelle d'avoir pu travaillé dans des locaux adéquats.
Quel été l'intérêt des membres de la mutuelle que la société détienne un bien immobilier ?
La question se serait vraiment posait si du fait des remboursement de l'emprunt, la mutuelle ne pouvait rembourser les soins. Là clairement il y aurait faute de gestion.
Il faut voir également que ce montage est classique car il permet au chef d'entreprise de se constituer un patrimoine et ainsi une retraite tout en permettant de stabiliser le coût des locaux et réduire l'impôt de la mutuelle.
de plus
[bla, bla, bla] Un document de 16 pages dont plusieurs éléments ont éveillé les soupçons des journalistes. Comme l'avait révélé dès hier Le Parisien, le document de vente est ainsi signé directement de la main de Richard Ferrand... alors que ce dernier s'apprête à le louer en qualité de directeur général des Mutuelles de Bretagne. Une clause du document précisait que la vente ne pourrait s'effectuer que si le bail était signé par une SCI qui prendrait ensuite la place de Richard Ferrand. Une clause suspensive, qui permettait ensuite d'effectuer le montage au profit de Sandrine Doucen, la compagne de Richard Ferrand sans prendre aucun risque financier inconsidéré.
La fameuse clause s'appelle une droit substitution, cela permet de préparer ou bloquer juridiquement une situation tout en permettant d'organiser l'opération.
Les journaleux viennent de découvrir le fil à couper le beurre.
Enfin, il ne faut pas oublier
1°) la mutuelle a déménagé dans les locaux, ce qui a été une décision des associés (actionnaires) de la mutuelle
2°) du fait de l'importance des travaux, il est certains que la direction de la mutuelle à été informé en amont.
3°) que la promesse avec ses clauses suspensives mentionnant le directeur, cela constitue une convention réglementée qui doit être approuvée par les organes dirigeant ou associés en amont
4°) Enfin il ne s'agit pas d'argent public, il n'y a donc pas d'appel d'offre, mais plutôt tendance à collecter des devis avant les travaux
5°) se procurer copie de l'acte n'est pas bien compliqué, il se trouve au service des hypothèques de la ville.
Franchement dans cette opération il y a tellement rien que s'en est risible.
Par contre l'emploi fictive de la femme de Lemaire, ça on en entend pas parler.