Cooltrane a écrit:Une pointe de jalousie, p-ê??
Druuna, c'est la plastique pafaite

que tout hétéro se doit d'aimer (il ne doit pas se forcer), même si ses nichons sont trop volumineux à mon gout.
Ceci dit, le superbe dessin de Serpieri fait que j'ai fini par acheter les INT de Druuna et les rééditions des Westerns du sieur.
J'aime bcp la plastique des femmes de Manara (avec des nénés moins stéroïdés), mais ses histoires sont incompréhensible (sauf celles ou Pratt scénarise), surtout celles de Giuseppe Bergman - où il fait du Felini de second zone. Donc, je n'ai aucun Manara à casa.
Bon, allez, je m'y recolle.
Jalousie envers Druuna non, même pas une pointe.

Ce que j'écrivais visait son auteur, et son fantasme caricatural quant aux morphologies féminines.
Les seins sont trop gros, la cambrure du dos exagérée, parfois à la limite de la dislocation (d'où mes blagues sur les fractures de vertèbres, paraplégie et autre...). Les fesses sont correctement proportionnées, mais à la peau archi tendue, comme un ballon de baudruche prêt à exploser. Sans ces exagération, Druuna eut été sublime, et son physique enviable.
La plastique des femmes de Manara est réaliste, belle, érotique, bref, réussie, contrairement à celle de Druuna, qui est excessive.
J'ai une BD de Manara chez moi : Revoir les étoiles (série des Giuseppe Bergmann). Je l'ai achetée pour le très bel hommage à la peinture L'île des morts qu'elle contient, entres autres, comme Le Déjeuner sur l'herbe, La Naissance de Vénus, Ophelia...
Mais j'en veux beaucoup à Manara, pour sa série Le Déclic, extrêmement irrévérencieuse, irrespectueuse envers les femmes. Là, il va vraiment trop loin. C'est l'apologie des rapports sexuels non consentis, avec cette histoire de télécommande qui transforme à volonté une bourgeoise coincée en assoiffée de sexe. Cela le faisait rire, dit Manara, de s'imaginer ce genre de femme, en prise avec des pulsions sexuelles irrépressibles. Alors, qu'il l'imagine, qu'il le fantasme, ok, ça le regarde, il a droit à ses fantasmes. Mais qu'il en fasse une BD, diffusée à des milliers d'exemplaires, non. Si elle restait dans ses tiroirs non éditée et pour son seul plaisir personnel, ça irait.
Le problème, c'est qu'elle soit communiquée au public. Son "héroïne" n'y est pas violée au GHB, mais avec une télécommande. C'est grave, ce genre de représentation. Et le problème est là, elle est violée tout au long de la BD, sans que cela ait l'air de viols. Mais au contraire mis en avant, comme quelque chose de jouissif pour le narrateur, de comique, d'admis. Cela n'est pas comique, ça cautionne tout un tas de choses, répréhensibles. La BD se serait déroulée dans un univers dystopique, avec des télécommandes pour soumettre des femmes à des relations sexuelles, cela eut été complètement différent. Le problème n'est pas de représenter cela, mais de ce qu'on en fait, de ce à quoi sert ou dessert le récit.
Là, il sert une position, qui est que télécommander n'est pas violer, que harceler n'existe pas, c'est juste de la drague, etc.
°