pierryves a écrit:Ben, disons qu'avant Il y a un sorcier à Champignac, c'est plutôt la "préhistoire" de SPIROU & FANTASIO. La période de formation, avant que la série devienne ce qu'elle est devenue. C'est donc assez logique de se raccrocher au début cohérent de la série. C'est comme Le Lotus bleu pour TINTIN. Avant cette histoire, c'était gentil et sympa, mais ça partait un peu dans tous les sens.
En fait, l'âge classique commence véritablement avec "Mystère à la frontière", pour se terminer avec Machine qui rêve.
Après, c'est la période (dans laquelle nous sommes malheureusement toujours) du déclin de la série.
Je comprends le parti-pris, et c'est vrai que l'univers Spirou tel qu'on le connaît aujourd'hui démarre véritablement avec cet album, mais le côté "Spirou c'est Franquin" me gonfle. On le voyait déjà avec le Spirou 50, qui oblitère totalement les autres auteurs de la série.
En gros, si on suit Fillippi et Yann, il faudrait uniquement se cantonner aux personnages utilisés entre "Il y a un sorcier à Champignac" et "QRN sur Bretzelburg", tout le reste n'est qu'agitation autour du personnage ou à oublier.
Bon, pour Fillippi, finalement c'est "moins grave" puisqu'il s'agit d'une "vision d'auteur" sur Spirou, donc pourquoi pas (même si je ne suis pas d'accord). Pour Yann, c'était beaucoup plus gênant d'oublier l'existence de personnages comme Ororéa, Ito Kata, Vito Cortizone, Aurélien de Champignac etc et toutes les aventures afférentes...
Je serais plus partisan d'une vision "à la Morrison", au vu de ce qu'il a génialement fait sur Batman, où il est parti du principe que tout est canon, et a raccroché de façon crédible des histoires totalement disparates et parfois loufoques.
Fillippi a commencé à faire ça puisqu'il intègre Radar le Robot dans son histoire, mais pas dans "l'univers final", donc sans aller jusqu'au bout de sa logique. C'est dommage !
).
Merci.
