Les one shot Spirou et Fantasio (2)

de **SAMOA** » 05/03/2018 14:46

Message précédent :

24 décembre 1959, un homme d'âge mûr débarque dans une maison de la banlieue de Charleroi où trois enfants lui font la fête et lui réclament une histoire. Après avoir allumé sa pipe, l'oncle Paul obtempère et leur raconte un récit vieux de presque trente ans. C'est l'histoire d'une rencontre : celle de Juliette de Sainteloi, la fille du directeur général de la Compagnie générale transatlantique, une gamine qui souffre d'une grave insuffisance cardiaque, et de Ptirou, un gamin trapéziste dont la mère vient de se tuer lors d'une acrobatie audacieuse et qui fuit le cirque qui l'employait pour ne pas être placé dans un orphelinat. Cette rencontre entre la fille du patron qui accompagne son père à New York et le jeune passager clandestin qui veut tenter sa chance en Amérique va marquer dramatiquement leurs deux jeunes destinées...

Je viens de lire cet album qui pour moi entre dans le top 3 des albums "Spirou vu par" [:flocon:2]

de **Gorkh** » 05/03/2018 15:14

Je viens de lire le triomphe de Zorglub.
L'un dans l'autre, c'est pas si mal mais il y a quand même une scène absolument dégueulasse dont on aurait pu se passer et dont je ne vois pas l'intéret. Ca gache clairement la BD.
Sinon, je commence à être un peu lassé des "mises en abîme" de Spirou et Fantasio et leur célébrité. J'ai quasi l'impression qu'une histoire sur 2 parle de ça...

de **szut29** » 05/03/2018 15:16

Tireg a écrit:Il faut vraiment que j'envoie mon script à Dupuis pour mon histoire centrée sur Dupilon moi. Je sens que c'est le bon moment !

Il y a bientôt le concours qui va être ouvert.

de **Larry Bambell** » 05/03/2018 18:36

SAMOA a écrit:Je viens de lire cet album qui pour moi entre dans le top 3 des albums "Spirou vu par"

À mon sens, le meilleur même... Le Bravo, quelles que soient ses qualités intrinsèques par ailleurs, manque vraiment de cet humour caractéristique d'une Aventure de Spirou, comme cela a déjà été remarqué ici... Surtout si l'on compare avec la tonalité des "authentiques" aventures dessinées par Rob-Vel ou Jijé à la même époque où le Bravo est censé se dérouler...

de **Monsieur Jean** » 05/03/2018 19:10

Gorkh a écrit:Sinon, je commence à être un peu lassé des "mises en abîme" de Spirou et Fantasio et leur célébrité. J'ai quasi l'impression qu'une histoire sur 2 parle de ça...

Je suis cette série de loin. De quels albums est-il question?

de **Genug** » 05/03/2018 19:39

Larry Bambell a écrit:Le Bravo, quelles que soient ses qualités intrinsèques par ailleurs, manque vraiment de cet humour caractéristique d'une Aventure de Spirou, comme cela a déjà été remarqué ici... Surtout si l'on compare avec la tonalité des "authentiques" aventures dessinées par Rob-Vel ou Jijé à la même époque où le Bravo est censé se dérouler...

Tiens, je n'avais encore pas lu cette réserve. Pourtant son Journal est imprégné de l'humour de Bravo, qui n'en manque pas comme le prouve son Jules, même si, peut-être, il n'a pas la tonalité qu'on attend dans l'univers de Spirou.
S'il faut comparer, l'humour des albums écrits par Yann me paraît, lui, beaucoup plus attendu (ce qui n'empêche pas qu'il me fasse sourire, évidemment)... :lire:

de **Gorkh** » 05/03/2018 20:47

Monsieur Jean a écrit:
Gorkh a écrit:Sinon, je commence à être un peu lassé des "mises en abîme" de Spirou et Fantasio et leur célébrité. J'ai quasi l'impression qu'une histoire sur 2 parle de ça...

Je suis cette série de loin. De quels albums est-il question?

Ben dans la série principale t'as d'une certaine façon la vipère. Sinon, on a la Grosse Tête. Après, c'est juste une impression mais je l'ai.

de **grelots** » 05/03/2018 21:08

Genug a écrit:Tiens, je n'avais encore pas lu cette réserve. Pourtant son Journal est imprégné de l'humour de Bravo, qui n'en manque pas comme le prouve son Jules, même si, peut-être, il n'a pas la tonalité qu'on attend dans l'univers de Spirou.

de **Larry Bambell** » 05/03/2018 21:23

Genug a écrit:
Larry Bambell a écrit:Le Bravo, quelles que soient ses qualités intrinsèques par ailleurs, manque vraiment de cet humour caractéristique d'une Aventure de Spirou, comme cela a déjà été remarqué ici... Surtout si l'on compare avec la tonalité des "authentiques" aventures dessinées par Rob-Vel ou Jijé à la même époque où le Bravo est censé se dérouler...
Tiens, je n'avais encore pas lu cette réserve.

Voici par exemple une intervention ici dans ce sens (son auteur en réclamera à bon droit la propriété s'il le souhaite) :

Le Journal d'un ingénu : Trop complaisant, misérabiliste et moraliste. C'est pas Spirou, c'est Cosette, et Fantasio est l'antithèse de ce qu'il est normalement - Revendu. 3/10

de **jolan** » 05/03/2018 21:43

Tu parlais d'humour, Genug te répondait sur l'humour

Là tu cites autre chose
Et je ne suis pas du tout d'accord, je trouve le Bravo plus drôle ou tendre que moraliste ou misérabiliste

de **Mr Hubert** » 06/03/2018 13:27

Larry Bambell a écrit:
[b] C'est pas Spirou, c'est Cosette,

C'est tellement ça en plus. :lol:

J'espère que Bravo va lui faire découvrir d'autres expressions dans son histoire de 670 pages, car je pense pas que je supporterai de le voir faire sa tronche de chaton désabusé avec ses trois gouttes de dépit durant autant de planches. :lol:

Mes Originaux sur 2DG · de **Brian Addav** » 06/03/2018 13:45

de **gill** » 06/03/2018 15:13

C'est pas Spirou, c'est Cosette,

Scénaristiquement, ça se tient, pourtant :
La jeunesse de beaucoup de héros montre bien combien ils ont soufferts et comment ils ont fait une force de ces difficultés.
Il n'y a guère que les héros "sans peur et sans reproche" qui ont de tous temps été des héros.
Mais dès qu'on leur attribue un minimum d'humanité (en ayant le besoin de raconter leurs débuts, leur jeunesse, par exemple) on commence par montrer combien ils étaient loin d'être des héros, au tout début.

- Jérémiah têtait encore sa mère (décédée) quand Curdy se l'est mis dans les pattes
- Blueberry était un paria, après avoir été esclavagiste lui-même
- Buddy Longway ramait un peu, comme trappeur sans connaissance des indiens, quand il a rencontré Chinook
- Lanfeust sous les ordres d'un oncle forgeron esclavagiste...
- Thorgal, jeune scalde maltraité après la mort de son père chef vicking
- Luke Skywalker, c'était pas un peu Cosette, dans sa planète pourrie, à réparer des vieilles rougnes chez son oncle (orphelin !)
- Et puis Batman (orphelin), Daredevil (orphelin), Spider Man (orphelin)... :violon:

Mais je suis sûr que vous avez en tête des exemples bien plus parlants :lire:

Bref beaucoup de héros ont commencé petits et faibles avant de devenir des héros.

Pour Spirou, cela étonne parce qu'on l'a toujours connu vaillant (après avoir été réellement "spirou", c'est à dire "dégourdit")
Mais la logique voulait qu'on montrât une jeunesse inquiète avant que de grandir en vaillance et en expérience.
Cela n'est pas si étonnant que ça...

D'ailleurs, je vous parie mon gilet que Bravo a prévu de montrer les débuts de son héroïsme, dès l'album à venir.
Là, ce n'était qu'une introduction... à la Cosette peut-être, mais nécessaire.

de **Aigle Solitaire** » 06/03/2018 15:24

gill a écrit:- Lanfeust sous les ordres d'un oncle forgeron esclavagiste...

de **Le Complot** » 06/03/2018 15:28

Oui Gill, je n'ai pas compris ce démontage du Bravo (que je n'ai pas lu mais bon :lol:

)

de **Larry Bambell** » 06/03/2018 16:15

Le Complot a écrit:Oui Gill, je n'ai pas compris ce démontage du Bravo (que je n'ai pas lu mais bon )

Ce n'est pas du démontage : simplement, que "son" Spirou (au père Bravo) n'a pas le caractère enjoué et espiègle du "vrai", et que "ses" aventures (toujours au père Bravo) ne sont pas non plus de riantes Aventures de Spirou & Fantasio !
... Outre son besoin de réinventer ses débuts (comme Munuera et Morvan d'ailleurs...), bien superflu...

... Cela n'ôte rien aux qualités propres de "son" album (au Père Bravo...) :lol:

de **Le Complot** » 06/03/2018 16:19

Larry Bambell a écrit:
Le Complot a écrit:Oui Gill, je n'ai pas compris ce démontage du Bravo (que je n'ai pas lu mais bon )
Ce n'est pas du démontage : simplement, que "son" Spirou (au père Bravo) n'a pas le caractère enjoué et espiègle du "vrai", et que "ses" aventures (toujours au père Bravo) ne sont pas non plus de riantes Aventures de Spirou & Fantasio !
... Outre son besoin de réinventer ses débuts (comme Munuera et Morvan d'ailleurs...), bien superflu...

... Cela n'ôte rien aux qualités propres de "son" album (au Père Bravo...)

On va repartir pour des pages, mais le caractère de Spirou n'est jamais le même par auteurs... Ni même le même d'album à album du même auteur.
Et le Spirou des débuts de Fournier, par exemple, de l'écologie il s'en foutait. Non, il se chamaillait avec le Triangle.

de **grelots** » 06/03/2018 17:04

Ça promet une sacrée fin d'année ainsi que pour les 2 ou 3 prochaines années... :siffle:

de **szut29** » 06/03/2018 17:51

gill a écrit:
C'est pas Spirou, c'est Cosette,
Scénaristiquement, ça se tient, pourtant :
La jeunesse de beaucoup de héros montre bien combien ils ont soufferts et comment ils ont fait une force de ces difficultés.
Il n'y a guère que les héros "sans peur et sans reproche" qui ont de tous temps été des héros.
Mais dès qu'on leur attribue un minimum d'humanité (en ayant le besoin de raconter leurs débuts, leur jeunesse, par exemple) on commence par montrer combien ils étaient loin d'être des héros, au tout début.

- Jérémiah têtait encore sa mère (décédée) quand Curdy se l'est mis dans les pattes
- Blueberry était un paria, après avoir été esclavagiste lui-même
- Buddy Longway ramait un peu, comme trappeur sans connaissance des indiens, quand il a rencontré Chinook
- Lanfeust sous les ordres d'un oncle forgeron esclavagiste...
- Thorgal, jeune scalde maltraité après la mort de son père chef vicking
- Luke Skywalker, c'était pas un peu Cosette, dans sa planète pourrie, à réparer des vieilles rougnes chez son oncle (orphelin !)
- Et puis Batman (orphelin), Daredevil (orphelin), Spider Man (orphelin)...
Mais je suis sûr que vous avez en tête des exemples bien plus parlants

Bref beaucoup de héros ont commencé petits et faibles avant de devenir des héros.

Pour Spirou, cela étonne parce qu'on l'a toujours connu vaillant (après avoir été réellement "spirou", c'est à dire "dégourdit")
Mais la logique voulait qu'on montrât une jeunesse inquiète avant que de grandir en vaillance et en expérience.
Cela n'est pas si étonnant que ça...

D'ailleurs, je vous parie mon gilet que Bravo a prévu de montrer les débuts de son héroïsme, dès l'album à venir.
Là, ce n'était qu'une introduction... à la Cosette peut-être, mais nécessaire.

Paul McCartney, John Lennon (mère décédé tôt pour les deux), Johnny Hallyday.

Mes Originaux sur 2DG · de **Brian Addav** » 06/03/2018 18:41

gill a écrit:La jeunesse de beaucoup de héros montre bien combien ils ont soufferts et comment ils ont fait une force de ces difficultés.
Il n'y a guère que les héros "sans peur et sans reproche" qui ont de tous temps été des héros.
Mais dès qu'on leur attribue un minimum d'humanité (en ayant le besoin de raconter leurs débuts, leur jeunesse, par exemple) on commence par montrer combien ils étaient loin d'être des héros, au tout début.

Là, c'est typiquement le truc qui me casse les c.... (c'est pas pour viser Gill hein...).

Depuis que le mec qui écrivait comment écrire de bons scénarios a expliqué que pour lui, se raconter la bio de son personnage depuis son enfance permettait de mieux "animer" le perso dans son scénario, depuis qu'il a osé dire qu'un bon trauma permettait d'expliquer pourquoi x avait pu devenir X en dépassant le traumatisme, c'est devenu la norme obligé. [:lega]

Bref, pour être un héros, faut avoir souffert. Si t'as perdu des parents, (violés, écorchés, c'est encore mieux). Si on t'a piqué ton BN à la récré, c'est léger...

Personne a compris que ce que le mec se racontait, il le mettait pas dans son film. Et que raconter comment trucmuche est devenu super trucmuche, c'est le dernier truc de fainéant qui sait pas pondre un scénario.

Mais c'est symptomatique de notre époque. Auparavant, on faisait des bds avant tout pour les gamins, ceux qui étaient en primaire. On leur filait des héros "sans peur et sans reproche" et c'était à eux de laisser libre cours à leur imagination et de s'imaginer, souvent en s'identifiant, pourquoi leur héros favori avait pu devenir ce héros.

Maintenant on fait des bds pour les vieux, cad nous, et on va nous raconter la genèse du héros, à grand coup de trauma [:bdgest]

On va vouloir absolument imposer "une" vision, "sa" vision. Tout doit être expliqué, justifié.

J'en viens limite à vouloir un créer une nouvelle religion autour de Spielberg. Quand il a fait son Tintin au cinéma, il nous a pas cassé à les c... avec l'enfance malheureuse du héros. Ouverture, bonjour je vous connais, oui, Tintin, reporter, et zou.