Pour la couleur il y a la question des choix, comme je disais l'introduction est sous un ciel pluvieux (même en 1960 les ciels étaient gris
) pour contraster avec le soleil cubain qui arrive planche 11 et créer ainsi deux ambiances distinctes.
Ensuite il y a les limites techniques. Les procédés d'impressions ont changé depuis les années 60 et se sont standardisés sur du CMJN, c'est à dire des cartouches de cyan, magenta, jaune pour un premier passage et noir avec un passage par dessus les couleurs (on peut aussi passer les 4 d'un coup, mais chez Dupuis c'est un passage séparé du noir qui est commandé et c'est le mieux pour la qualité.) Si on veut des couleurs intenses il faut passer par des cartouches de couleurs pantones (chaque couleur à un numéro et on commande le numéro) pour donner un exemple extrême on pourrait remplacer le rouge par du rose fluo et ça changerait jusqu'aux mélanges du rouge avec les autres couleurs et donnerait une intensité différente. Les éditions 2024 font ça régulièrement. C'est aussi courant dans l'impression en risographie, notamment les publications de Baptiste Virot ou les éditions Colorama. L'inconvénient c'est que ça coûte cher et ce n'est pas utilisé pour les livres diffusés massivement.
En tout cas, par rapport à l'usage de Photoshop, je fais bien attention à ne pas choisir les couleurs au hasard dans le nuancier et pour qu'elles soient le plus lumineuses possible je mets toujours le pourcentage de noir à 0 (ce qui n'empêche pas d'avoir des couleurs foncées, mais ça évite le plus possible le côté terne.)