sergent bebert a écrit:D'accord avec toi, JYB. C'est en effet plus que probable. Je n'avais jamais pensé que la fameuse bataille d'eau ait pu avoir lieu à l'atelier de Troisfontaines, rue Renkin. Mais c'est une hypothèse tout à fait plausible dans la mesure où les Gillain ont probablement rendu leur maison au propriétaire quelques jours avant et non pas le matin du départ.
BPY
Que la bataille d'eau se soit déroulée dans la maison/atelier/bureau/habitation de Troisfontaines-Charlier-Hubinon-Weinberg, à Bruxelles, c'est plus qu'une hypothèse : j'en suis sûr, en lisant le témoignage de Charlier dans
Les Cahiers de la BD (et quasi-confirmation, si besoin était, en lisant le témoignage de Benoît dans ton ouvrage).
L'hypothèse que j'avançais, c'est pour le coup des pyjamas. Bien que j'aie tendance à croire Charlier quand il raconte ça ; il faudrait juste avoir le détail pour savoir comment ça s'est passé exactement la veille et le matin de l'embarquement des Gillain. Si tant est que cette affaire ait une importance capitale...
Quant au départ des Gillain de leur maison à Waterloo, je suppose (hypothèse toujours, mais tout de même en fonction de ce que raconte Benoît dans ton ouvrage) qu'ils ont pu la quitter le matin de leur embarquement sur le paquebot ; après avoir fait toutes les démarches administratives dans les semaines précédentes, et après avoir passé plusieurs jours à préparer leurs malles et à nettoyer la maison (dixit Benoît, toujours dans ton ouvrage), il leur suffisait de remettre les clés au propriétaire juste avant de partir pour le port.
Et s'ils n'habitaient plus dans cette maison pour cause de voyage aux USA, où auraient-ils passé leurs dernières nuits belges ? Ils auraient fait une étape dans la maison de Troisfontaines à Bruxelles...? D'où la bataille à coups de baignoires ? Mais, outre le fait que je vois mal une telle bataille avec la famille Gillain logeant provisoirement, avec armes et bagages, dans les murs de cette maison bruxelloise, Benoît ne laisse rien entendre de cela... Et ni Joseph Gillain, ni Annie son épouse, n'ont semble-t-il jamais raconté ça dans leurs divers souvenirs. Pas dit non plus que cette maison ait eu la place de loger et faire dormir quatre adultes et quatre enfants avec leurs bagages. Un hôtel, à Rotterdam même, port d'embarquement, me paraîtrait plus indiqué dans un tel cas.
Cette confusion de Yann, au sujet de la scène des baignoires dans l'escalier, pour son scénario Gringos Locos s'est répétée non pas dans sa BD, mais dans une interview qu'il a accordée à la revue
Casemate, lors de la parution de l'album en question. Il avait raconté au journaliste Jean-Pierre Fuéri que dans le jardin de cette maison, Jean-Michel Charlier creusait des trous et les voisins croyaient que c'était pour enterrer des cadavres. Pour rectifier le tir, j'avais donc écrit à la rédaction, qui a publié mon texte dans la page du Courrier des lecteurs du numéro suivant, texte auquel Yann a lui-même répondu (j'ai déjà posté ce document il y a 3 ans, ici sur BD Gest, dans le topic sur l'album Gringos Locos) :