LEAUTAUD a écrit:Hergé, lui, est hors toute classification, c'est l'auteur européen qui va fixer les règles du genre (Dieu, quoi ! )
Dieu serait donc belge !
LEAUTAUD a écrit:Hergé, lui, est hors toute classification, c'est l'auteur européen qui va fixer les règles du genre (Dieu, quoi ! )
LEAUTAUD a écrit:
Hierarchiser les auteurs c'est écraser la perspective historique : le contexte est primordial pour évaluer l'importance de ceux qui ont innové et fait école.
Indiscutablement, Joseph Gillain fut l'un des acteurs majeurs dans la décennie 40/50, passant le relais à Franquin, Peyo et Morris (dont l'immense apport, chacun dans son registre, a hissé leurs oeuvres jusqu'à la reconnaissance internationale)
Donc, oui, sur la période considérée, le maître, c'est Jijé.
Morti a écrit:Je reconnais l'importance de Jijé dans le patrimoine de la BD franco-belge mais dans certaines séries (Valhardi, Spirou, Tanguy), les successeurs ont fait mieux (Paape, Franquin, Uderzo)...
Du temps de Pilote, certainement.Genug a écrit:Jijé et Cabu partageaient la faculté de dessiner sans regarder leur modèle (Cabu paraît-il pouvait même dessiner les mains dans le dos), mais sait-on s'ils se sont rencontrés ?
zourbi le grec a écrit:En faisant des réserves, je ne voulais pas dire que Jijé n'était pas un grand de la bd mais que je trouvais exagéré de le mettre au même plan que Hergé et Franquin.
Le fait que Franquin ait été son élève n’empêche pas que ce dernier ainsi que Morris et par leur truchement, la bd américaine, ont influencé bénéfiquement Jijé
yannzeman a écrit:...que j'ai hate de lire le livre qui lui est consacré et qui vient de sortir, et que je suis curieux de découvrir son grand oeuvre "Emmanuel"....
Cabarezalonzo a écrit:
Hergé a apporté à la BD, dans l'espace francophone, son vocabulaire graphique époustouflant .Au passage, certains scénaristes devraient prendre modèle également sur son vocabulaire textuel et sur sa façon de raconter... Le dernier tiers, la seconde moitié, voire les derniers trois-quarts de leurs albums y gagneraient beaucoup.
Mais si Jijé s'est d'abord appliqué à domestiquer ce vocabulaire graphique hergéen, il n'a pas attendu Franquin ou Morris pour s'inspirer de Milton Caniff dont il revendique aussi l'héritage. C'est lui et Hubinon (et par conséquent Paape et Charlier le directeur artistique de la World' P. Press), qui ont joué les passeurs de relai auprès de pas mal d'auteurs.
Jijé a dû découvrir Caniff en même temps que Charlier, juste à la fin de la guerre, à une époque où Franquin et Morris étaient surtout imprégnés de la culture Disney. Et cette science du noir et blanc et des clairs obscurs que Jijé ne tarde pas à intégrer dans ses bandes réalistes, ses apprentis assistants vont la découvrir sur place aux Etats-Unis puisque Jijé les emmène avec sa famille et ses bagages. Ce n'est quand même pas l'inverse qui s'est produit.
Mais au delà du noir et blanc, il n'est que de comparer dans les récits humoristiques du journal Spirou la façon de représenter le sol des chemins et des routes non bitumés. Les traits qui donnent leur consistance et leur relief à la terre (battue ou non). Vous y trouverez chez Peyo, Will, Franquin et plein d'autres, le même élément de vocabulaire graphique que chez Jijé.
the frog a écrit:yannzeman a écrit:...que j'ai hate de lire le livre qui lui est consacré et qui vient de sortir, et que je suis curieux de découvrir son grand oeuvre "Emmanuel"....
Pour l'avoir feuillete chez un bouquiniste, Emmanuel est illisible. C'est proprement insupportable. Il vaut mieux lire le texte original, c'est a dire Le Nouveau Testament, il n'y a pas photo. Jije reconnaissait lui-meme apres coup que ce n'etait pas bon du tout et pourtant il a enormement travaille dessus.
Je serais tres surpris que cet album ait une grosse cote dans le BDM.
carbonnieux a écrit:Avec Hergé c'est marche comme moi ou crève
Genug a écrit:Jijé et Cabu partageaient la faculté de dessiner sans regarder leur modèle (Cabu paraît-il pouvait même dessiner les mains dans le dos), mais sait-on s'ils se sont rencontrés ?
yannzeman a écrit:j'ai hate de lire le livre qui lui est consacré et qui vient de sortir, et que je suis curieux de découvrir son grand oeuvre "Emmanuel"
Cabarezalonzo a écrit:carbonnieux a écrit:Avec Hergé c'est marche comme moi ou crève
En effet... "Marche avec moi, bosse pour moi... Oh ! qu'elle est bonne, cette idée, je me la garde pour un prochain Tintin, etc..."
ZanZan a écrit:jolan a écrit:Il y a une repro de la couverture originale (avec les couleurs d'origine et sans les titrages) sur le net, mais en format trop réduit pour faire une belle affiche (à moins de recoller les deux segments)
http://unesecondeetleternite.blogspot.c ... ent-3.html
Oh! C'est quand même déjà mieux! N'existe t-il pas une façon de numériser une image pour ensuite l'agrandir sans perdre de qualité? Je ne m'y connais pas trop pour être Franc.
francois d a écrit:Morti a écrit:Je reconnais l'importance de Jijé dans le patrimoine de la BD franco-belge mais dans certaines séries (Valhardi, Spirou, Tanguy), les successeurs ont fait mieux (Paape, Franquin, Uderzo)...
Euh Marc… Jijé est le successeur d'Uderzo sur Tanguy, pas le contraire !
fd
Cabarezalonzo a écrit:Mais si Jijé s'est d'abord appliqué à domestiquer ce vocabulaire graphique hergéen, il n'a pas attendu Franquin ou Morris pour s'inspirer de Milton Caniff dont il revendique aussi l'héritage. C'est lui et Hubinon (et par conséquent Paape et Charlier le directeur artistique de la World' P. Press), qui ont joué les passeurs de relai auprès de pas mal d'auteurs.
Jijé a dû découvrir Caniff en même temps que Charlier, juste à la fin de la guerre, à une époque où Franquin et Morris étaient surtout imprégnés de la culture Disney. Et cette science du noir et blanc et des clairs obscurs que Jijé ne tarde pas à intégrer dans ses bandes réalistes, ses apprentis assistants vont la découvrir sur place aux Etats-Unis puisque Jijé les emmène avec sa famille et ses bagages. Ce n'est quand même pas l'inverse qui s'est produit.
zourbi le grec a écrit:Il faut que je retrouve l'interview filmé il me semble, où Jijé dit qu'il a découvert la bd américaine par les comics ramenés par Franquin et Morris et surement glanés dans les poubelles des GI.
Peut-être que FB peut confirmer ou infirmer mes dires ?
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