Merci pour tes précisions, Carbo !
Beaucoup d'auteurs font leur pelote progressivement, Jijé a finit par détricoter la sienne.
La bande dessinée était pour lui un "gagne-pain" (exactement ce que dit Céline, qui écrivit le Voyage "pour se payer un appartement et ne plus avoir de terme à régler").
Jijé ajoutait " je suis un perfectionniste en tout, et je ne me satisfait nullement d'un dessin imparfait" (comme Céline, qui écrivait des milliers de feuillets avant élagage féroce).
Evidemment, je ne compare nullement leur démarche respective, mais il y a ces deux points communs (et leur dernière partie de carrière assez impécunieuse, là où d'autres furent gavés).
ps : c'est un domaine auquel je reste très sensible concernant les créateurs. Sans ériger l'artiste maudit en modèle, force m'est de reconnaître que mon coeur va spontanément à ceux qui rament plus que les autres. On se refait pas !