La Véritable Histoire de Spirou, Pissavy-Yvernault

[Genug]

Message précédent :

Et oui, même les gens mal intentionnés n'arrivent pas à dire du mal de Franquin
Pour les aider, voici les quelques défauts connus ou supposés de Franquin que je connais : insatisfait chronique, perfectionniste maladif, penchant pour l'alcool, père pas aussi présent qu'il aurait voulu et détestation du sabre, du goupillon et de la matraque

carbonnieux aurait un élément à ajouter (si tant est que celui-là soit un défaut)...

[zourbi le grec]

Et oui, même les gens mal intentionnés n'arrivent pas à dire du mal de Franquin
Pour les aider, voici les quelques défauts connus ou supposés de Franquin que je connais : insatisfait chronique, perfectionniste maladif, penchant pour l'alcool, père pas aussi présent qu'il aurait voulu et détestation du sabre, du goupillon et de la matraque

carbonnieux aurait un élément à ajouter (si tant est que celui-là soit un défaut)...

Alors, on aguiche le client et on le laisse en plan
Ceci-dit j'ai ma petite idée sur la nature du défaut qui doit avoir un rapport avec le beau sexe comme on disait joliment autrefois

[Alonzo Cabarez]

On constate souvent que de la biographie à l'hagiographie il n'y a qu'un pas. Dans le cas présent ça ne me choque pas vraiment, mais quand il s'agit de certains « dossiers », comme ceux des versions spéciales et de luxe des Astérix actuellement en cours, ça m'est extrêmement pénible, d'autant que le plus souvent la prose est affligeante à tout point de vue (style navrant, orthographe déficiente, charte typographique incohérente, etc.).
Ne jamais oublier que derrière l'auteur il y a --il devrait y avoir ... -- l'éditeur, s'il fai(sai)t son travail.

Entièrement d'accord (avec tout ce qui précède).

[vincecarter]

dans d'autres ouvrages ou articles, on trouve des allusions aux gros problèmes d'alcool de Tillieux mais c'est un sujet tabou donc ce n'est jamais abordé frontalement.

http://www.wukali.com/Un-grand-dessinat ... lieux-2238

Merci pour le lien.

C'est très intéressant, je connais moins Tillieux que d'autres auteurs de "l'âge d'or" . La fin est hallucinante pour moi car les bio de Tillieux se terminent toujours par un pudique "il est mort dans un accident de voiture."

Quand on connait l'envers du décor de cette génération dorée c'est assez effrayant, surcharge de travail, dépression, alcoolisme...

[pabelbaba]

C''était pareil aux Etats-Unis d'ailleurs.

[Genug]

Alors, on aguiche le client et on le laisse en plan

« Ah ça j'peux pas vous dire mon bon monsieur / Faut voir avec carbonnieux. »

[Genug]

Ne jamais oublier que derrière l'auteur il y a --il devrait y avoir ... -- l'éditeur, s'il fai(sai)t son travail.

À titre de contre-exemple, un petit éditeur américain a entrepris de publier une intégrale des nouvelles "pulp" de Fredric Brown (les amateurs apprécieront ). Chaque volume (une demi-douzaine sont prévus je crois) est vendu $40 (quand on sait à quel prix se vendent les dix-neuf volumes de l'intégrale chez Dennis McMillan, on y gagne !). Eh bien quand il a reçu les premiers exemplaires du tirage du tome 1, ce petit éditeur a fait stopper net la production du 1, annulé la fabrication du 2, et retourné le lot à l'imprimeur en exigeant que le travail soit correctement fait.
Du coup l'affaire prend un retard considérable, les clients qui attendent cette édition qui n'en finit pas de ne pas paraître commencent à faire la gueule, mais le petit éditeur a considéré qu'il ne pouvait décemment pas commercialiser son ouvrage.
Quand Casterman a reçu les premiers exemplaires du tome 11, la seule chose décente et professionnelle à faire était d'arrêter le massacre. Sauf erreur Dargaud a bien su le faire avec le tirage initial de La question du père (d'Émile Bravo)...

[zourbi le grec]

C'est bien de mettre en avant les quelques éditeurs consciencieux et pro qui restent, c'est eux qui nous donnent espoir dans la bd

[Alonzo Cabarez]

Tiens, c'est étonnant. L'exemple choisi par Genug pour souligner le travail qu'on est en droit d'attendre d'un éditeur digne de ce nom portait sur Fredric Brown, un immense auteur (de polar et de fantastique) qu'on n'édite plus trop, dans l'Hexagone, et dont la prose n'avait pas besoin de s'étaler sur 700 pages pour faire mouche.
Un rapprochement avec Tillieux qu'on vient d'évoquer s'impose, au moins par certains thèmes traités, par l'humour omniprésent dans leurs oeuvres respectives et par l'attraction qu'exerçait, hélas, chez l'un comme chez l'autre la dive bouteille.

[zourbi le grec]

Tiens, c'est étonnant. L'exemple choisi par Genug pour souligner le travail qu'on est en droit d'attendre d'un éditeur digne de ce nom portait sur Fredric Brown, un immense auteur (de polar et de fantastique) qu'on n'édite plus trop, dans l'Hexagone, et dont la prose n'avait pas besoin de s'étaler sur 700 pages pour faire mouche.
Un rapprochement avec Tillieux qu'on vient d'évoquer s'impose, au moins par certains thèmes traités, par l'humour omniprésent dans leurs oeuvres respectives et par l'attraction qu'exerçait, hélas, chez l'un comme chez l'autre la dive bouteille.

Ton avatar me fait penser que les auteurs se livrent toujours plus dans les personnages secondaires que dans les héros (l'exemple le plus connu étant Haddock pour Hergé).
Même si cela n'est jamais dit expressément, Crouton, Libellule, Allume-gaz et Cabarez (qui devrait plutôt s'appeler Alonzo Cafebar ) semblent bien apprécier la dive bouteille

[Alonzo Cabarez]

Très juste, ta réflexion, Monsieur Zourbi-Forba.

[Rebecca Doppelmeyer]

Fredric Brown (les amateurs apprécieront ).

Il avait des fans à la rédaction du Trombone Illustré, qui l'a publié régulièrement.

[Alonzo Cabarez]

Ceux qui faisaient le Trombone avaient plutôt bon goût. Et comme notre Brown savait faire dans la concision extrême (certaines de ses nouvelles sont très courtes), ça se combinait plutôt bien avec les contraintes de ce journal dans le journal où l'espace était précieux.
Ta remarque, Rebecca, me fait penser qu'il n'aurait pas été déplaisant de disposer d'un recueil de ces contes, illustrés par des talents aussi divers que Roba, Tardi, Hausman, Follet, Peyo, etc...
Tiens, je m'en vais relire les premières pages du jubilatoire Martiens, go home !

[mbouglion]

Très juste, ta réflexion, Monsieur Zourbi-Forba.

Hors sujet, je viens de lire la nouvelle traduction de Zorba le Grec, un véritable plaisir que je ne peux que conseiller aux amateurs ! Et une belle réflexion sur le sens de la vie ...

[Alonzo Cabarez]

Un sacré fourbi, ce Zorba, dont la lecture est vivement recommandée !

[carbonnieux]

C'est un génie, son Spirou est le meilleur. Pourquoi ne pas le dire.
Quand à développer un appareil critique sur son oeuvre, ça risquerait d'être rapidement très chiant. Je ne suis pas sur que Groensteen s'y risquerait, c'est dire.

Et oui, même les gens mal intentionnés n'arrivent pas à dire du mal de Franquin
Pour les aider, voici les quelques défauts connus ou supposés de Franquin que je connais : insatisfait chronique, perfectionniste maladif, penchant pour l'alcool, père pas aussi présent qu'il aurait voulu et détestation du sabre, du goupillon et de la matraque

Lui aussi? Decidement, les professionnels de la professions sont tous alcooliques!

De nos jours, je ne sais pas mais à l'époque, dans le monde des joyeux lurons de la bd qui gravitaient autour de Franquin, cela buvait sec.
Il me semble que les P-Y abordent le sujet dans un de leurs dossiers d'intégrale, en parlant du triste cas de Vicq qui était alcoolique et qui a disparu du jour au lendemain. Et dans d'autres ouvrages ou articles, on trouve des allusions aux gros problèmes d'alcool de Tillieux mais c'est un sujet tabou donc ce n'est jamais abordé frontalement.

Il n'y a pas que Vicq !
Francis vendit tous ses originaux en bloc au patron du bar de sa commune en échange de pouvoir y boire le reste de sa vie !
Conclusion il termina sa vie avec d'énormes problèmes d'alcool dont une amputation

[Genug]

C'était encore « une Belle Histoire d'onc carbonnieux » ! Et il en connaît plein (mais il ne les dit pas toutes)...

[Genug]

Fredric Brown, un immense auteur (de polar et de fantastique)

Je préfère ne pas relever sinon je vais me laisser aller à du hors-sujet (et il y a beaucoup à dire sur lui), mais pour faire bref Fredric Brown est un auteur que je chéris (et collectionne) passionnément.

[zourbi le grec]

Il n'y a pas que Vicq !
Francis vendit tous ses originaux en bloc au patron du bar de sa commune en échange de pouvoir y boire le reste de sa vie !
Conclusion il termina sa vie avec d'énormes problèmes d'alcool dont une amputation

Merci pour cette anecdote, je ne savais pas pour Francis
Il n'y a qu'à voir la longévité de cette génération d'auteurs de bd. Nombreux sont ceux partis avant l'âge moyen des décès de leur génération et le penchant pour la bouteille doit y être pour quelque chose

[Pacome]

Il n'y a qu'à voir la longévité de cette génération d'auteurs de bd. Nombreux sont ceux partis avant l'âge moyen des décès de leur génération et le penchant pour la bouteille doit y être pour quelque chose

A mon avis la cigarette a dû aider aussi, car quand on voit les photos de l'époque, ils fumaient tous comme des turcs

[zourbi le grec]

Il n'y a qu'à voir la longévité de cette génération d'auteurs de bd. Nombreux sont ceux partis avant l'âge moyen des décès de leur génération et le penchant pour la bouteille doit y être pour quelque chose

A mon avis la cigarette a dû aider aussi, car quand on voit les photos de l'époque, ils fumaient tous comme des turcs

Cigarettes, whisky et p'tites pépées, telle était leur devise