Déjà, un grand merci à David Chauvel pour la preview "partie par partie" sur internet. Je n'ai lu que le début, parce que découvrir l'oeuvre morceaux par morceaux est frustrant pour moi, mais j'ai apprécié l'initiative.
Ensuite, le livre en tant qu'objet. Habituellement pas fan des reliures souples, j'avoue avoir été conquise par ce livre en particulier. Un bel objet, avec des rabats comme je les aime, et une couverture
qui induit le lecteur en erreur sur l'homme gribouillé
. Et le choix du papier est tout simplement parfait. En plus, le livre est solide, il a survécu à un trajet dans une valise (là où le catalogue Tezuka a mal fini... Pas encore "Paix à son âme", mais la coiffe de queue est ruinée et j'ai presque envie de le jeter tellement il est moche maintenant. Fin du HS).
Et enfin, le contenu de ce bel écrin est un bijou. Le dessin de Peeters est splendide, la pluie est magnifiquement rendue et n'assombrit rien, les personnages sont à la fois différents et semblables
- le travail sur la famille Singer est bluffant -
et Max Corbeau est inquiétant à souhait. Quant au scénario, il m'a happée. Le rythme qui s'accélère progressivement, l'histoire qui nous emmène partout, sauf là où on pense. La fin est peut-être rapide, mais elle correspond parfaitement au rythme de l'histoire. J'avoue avoir un peu été déçue de la fin quand j'ai refermé le livre, mais après une nuit de sommeil et une journée de réflexion, je me dis que cette fin n'est pas si rapide que ça, car elle est amenée tout au long du livre.
De Peeters, je ne connaissais que
L'odeur des garçons affamés. J'ai lu pas mal de Lehman en revanche, et je ne voyais pas trop comment les deux univers pouvaient se rencontrer. Maintenant, je vois, et j'ai vraiment apprécié le résultat.
Il me reste à relire le livre pour voir j'accroche toujours à la balade maintenant que j'en connais la destination.