thyuig a écrit:Pourquoi ne jamais achever une histoire monsieur Sfar ?
Il fait des efforts :
Chagall terminé avec le tome 2
Klezmer : fin annoncée avec le tome 5
Les Lumières de la France : 2 volumes
thyuig a écrit:Pourquoi ne jamais achever une histoire monsieur Sfar ?
Pacome a écrit:Klezmer : fin annoncée avec le tome 5
Les Lumières de la France : 2 volumes
flocon a écrit:Pacome a écrit:Klezmer : fin annoncée avec le tome 5
Les Lumières de la France : 2 volumes
là, tu fais fort : on est encore loin de la parution du t5 dans un cas, et on n'a pas vu le t1 dans l'autre
Pacome a écrit:thyuig a écrit:Pourquoi ne jamais achever une histoire monsieur Sfar ?
Il fait des efforts :
Chagall terminé avec le tome 2
Klezmer : fin annoncée avec le tome 5
Les Lumières de la France : 2 volumes
Joann Sfar a écrit:Comme je me plains souvent de mes problèmes psychanalytiques liés à l’incapacité de mettre le mot fin à un univers, je reçois énormément de lettres, plus ou moins vindicatives, me demandant « quand est-ce qu’il y aura la suite de… » et dans les pointillés je trouve indifféremment le chat du rabbin, klezmer, sardine de l espace, la fille du professeur, petrus barbygere, donjon, le professeur bell, pascin, etc…
OK! J’ai pris conscience de ce problème. je voudrais m’en expliquer publiquement une énième fois. Tout d’abord, il me semble que la quasi-totalité de mes albums comportent un début, un milieu et une fin, et peuvent se lire tout à fait indépendament. Je ne laisse que très rarement mes lecteurs face à une intrigue non finie. Quand on ouvre un petit vampire, ou un grand vampire, ou la vallée des merveilles, ou l ancien temps, ou le minuscule mousquetaire, on peut tout à fait écrire « FIN » à la fin du livre et on dispose d’une histoire complète. Enfin je crois! Si je mets « a suivre », c’est ma façon de dire « un jour, ces personnages reviendront, car ils ne sont pas morts, car ils continuent de se promener dans ma tête, car j’aimerais qu’ils repartent à l’aventure, et puis tiens, je vous dis même le titre de leur prochaine aventure même si je ne sais pas du tout ce qu’il y aura dedans ». Mais ça n’a jamais voulu dire « je suis un auteur de feuilletons mainstream qui va vous faire deux albums par an ». Ca n’est pas moi, ça n’a jamais été moi et je ne rêve pas de cette régularité industrielle. J’ai besoin de dessiner mes personnages au moment où ils me manquent, et il me semblait que mes « à-suivre » étaient intelligibles ainsi. Sauf pour certaines histoires, comme les Olives Noires, où nous nous sommes arrêtés en plein drame, car j’ai eu une déprime lié à ces sujets, car j’ai eu le sentiment qu’on me comprenait de traviole, alors je suis parti ailleurs, dans Klezmer par exemple, et maintenant je reviens aux Olives Noires, en comprenant mieux ce que je souhaitais dire. Je crois l’avoir beaucoup expliqué mais mes personnages sont des petits masques, des voix que j’ai en tête et qui ont besoin de se sauver dans des dessins. C’est comme si j’avais une compagnie de théâtre avec toujours les mêmes acteurs mais que je leur faisais changer de rôle à chaque histoire. Donc, oui, si je mets « à suivre » à la fin d’un récit, c’est qu’il y aura un jour d’autres albums. Mais les histoires qui existent déjà se bouclent, je crois, et je n’ai jamais dit que je ferai un album par an de tous ces univers. Si je voulais faire ça, il faudrait que j’engage un studio de dessinateurs, ce que certains de mes collègues pratiquent fort bien, et qui ne m’attire pas trop pour l’instant. Juste pour que vous sachiez, la suite du chat du rabbin, de petit vampire, de klezmer, tout ça est écrit déjà. Mais je tiens à dessiner moi-même, et ça prend du temps. Et contrairement à ce que disent certaines truffes, je ne bâcle pas tant que ça mes dessins, ça prend vraiment du temps. Et j’essaie de ne dessiner que lorsque j’en ai très envie. Une fois qu’on a dit tout ça, je continue tout de même à recevoir des plaintes. Alors j’essaie d’en tenir compte. je crois que j’ai (finalement) entendu cette demande de récits qui se terminent avec le mot « FIN ». je suis en train d’apprendre cette dramaturgie-là. Grâce au cinéma principalement. Parce que je ne sais toujours pas très bien écrire un scénario de cinéma. J’apprends à marquer « fin ». Donc Chagall il y aura marqué « fin ». les Lumières de la France, après deux ou trois albums, il y aura marqué « Fin ». Et puis je prépare aussi une grande histoire de vampires à la fin de laquelle il y aura écrit « Fin ». Vous me direz si ça vous fait tellement plaisir qu’il y ait écrit « fin » à la fin d’un truc. Pour moi, ça sonne toujours comme une envie de mort. Et dès que j’ai écrit « fin » à la fin de Chagall j’ai eu du chagrin et j’ai voulu le dessiner à nouveau.
tchim a écrit:
En tous cas je note que pour la n-ième fois je me fais entuber.
Pacome a écrit:Vue d'ensemble des projets de Joann Sfar : http://www.pacome.be/projets.php
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