Je viens de lire...
Synopsis en provenance du site de Delcourt
1. Zelda
1864. Des agents républicains établis à Guernesey doivent contrecarrer les projets scientifiques de Napoléon III. Pour sa première mission, l'agent Gavroche est envoyé au Mexique afin d'aider la résistance à s'organiser contre les troupes de Maximilien, empereur fantoche mis en place par Napoléon III.
2. Destination Tulum
15 mai 1864, les forces spéciales de l'Empereur Napoléon III interviennent sur le sol mexicain à la poursuite de l'agent républicain Gavroche. Sans nouvelles de lui, le Q.G. de la résistance française donne sa première mission de terrain à Églantine. Cette dernière se retrouve à son tour sous la surveillance de l'intrépide Zelda, toujours au service du contre-espionnage américain.
On m'a offert le deuxième tome de cette série, et pour le compte, j'ai été me procurer la première partie qui est plutôt nécéssaire à la bonne compéhension de la suite de l'histoire dans son ensemble.
Ce deuxième tome, tout comme une sélection d'albums parus lors de ce 10e anniversaire de la collection
"Serie B", bénéficie d'une couverture superbe avec vernis sélectif. Dans le cas de cet album, le vernis a été appliqué sur la partie dessinée par Thierry Gioux, ce qui a pour effet d'augmenter l'effet de profondeur entre l'arrière plan (de Manchu, alias Philippe Bruchet - à ne pas confondre avec Philippe Buchet, le dessinateur de Sillage) et la passerelle ou se tient l'espionne Zelda. Il va sans dire que j'apprécie ce genre de présentation, qui donne une impression d'édition de luxe. Peut-être que dans quelques années, mon discours changera lorsque je me rendrai compte que l'absence de vernis se fera ressentir au niveau de la "fraîcheur" de l'album (vous avez déjà tous vu un vieux Tintin), mais pour l'instant j'en demeure tout à fait satisfait.
Dans ces tomes, les auteurs nous font vivre une expérience d'anticipation telle qu'elle aurait été vue par des auteurs de science-fiction du milieu du XIXe siècle, à la saveur des oeuvres de Jules Vernes. Nous pouvons ainsi observer une très grande utilisation d'automates et de véhicules tous-genres à vapeur. Le cadre et la présentation de cette aventure est très agréable tant au niveau inventif des appareils et gadgets utilisés, qu'au niveau du dessin en général. Si l'on oublie les quelques cases où les perspectives semblent jouer un mauvais tour à Thierry Gioux, le dessin de celui-ci colle bien au monde dans lequel évoluent les personnages, et il est excellemment rehaussé par la coloriste Carole Beau qui est arrivée à un niveau de maîtrise remarquable de sa pallette de couleurs. Le scénario, quant à lui, de construction classique, est fondé sur un passé historique qui aurait pu être probable si quelques événements s'étaient produits autrements et certaines décisions avaient été prises de façon différente, et est agrémenté d'une touche de fiction à la Indiana Jones ou Tomb Raider.
En résumé, Fred Duval nous offre une histoire d'aventure, de chasse au trésor et d'espionnage au rhytme très soutenu qui a eu droit à un excellent rendu de Thierry Gioux et Carole Beau.
½/5