de PHILIG » 19/12/2006 15:05
je viens de lire
primé a l'epoque a angouleme et c'est merité
600 pages donc qques heures de lecture
j'ai trouvé les perso attachants, une excellente construction,etc
commme je suis faineant je vous met la critique de pm :siffle:
De mal en pis est un roman graphique. Cette appellation américaine ( « graphic novel » ) très souvent galvaudée pour faire chic, prend tout son sens avec ce livre.
Déjà, le format, un gros pavé en noir et blanc de 600 pages, avec une couverture souple est très éloigné de l’archétype 48 pages, cartonnée, couleurs de la BD franco-belge. Le format et la maquette sont très importants en bande dessinée, s’ils sont bien choisis le fond en découle bien souvent. Comme un roman, la lecture de ce livre plutôt dense (très éloigné du Blankets de Thomson sur ce point), difficile de parler d’album, se fera le plus souvent en plusieurs fois, pour le plus grand plaisir du lecteur.
La construction du livre s’apparente également à celle du roman contemporain. Nous suivons au quotidien les pérégrinations d’une dizaine de personnages dans le New-York d’aujourd’hui. En vivant la difficile insertion dans le monde des adultes, les petits abandons et les petites lâchetés quotidienne, les victoires aussi, tous évoluent sous nos yeux au fil des pages.
Après une phase d'adaptation d’une cinquantaine de pages pour faire leur connaissance et entrer vraiment dans le livre, à chaque reprise en mains nous aurons le plaisir de retrouver les personnages comme pour une nouvelle rencontre avec des amis proches. L’une des forces de Robinson est l’empathie communicative qu’il éprouve pour ses personnages, même secondaires. Ils sont pourtant très imparfaits, souvent énervants, voire exaspérants, mais toujours sincères et très attachants. Humains pour tout dire.
Mais ce roman est également très graphique et utilise au mieux le langage de la bande dessinée. Si le dessin n’a rien d’immédiatement séduisant (encore une différence avec Blankets ), la narration est toujours impeccable de fluidité et de maîtrise. Et puis il y a ces ruptures de rythme où les personnages s’adressent directement au lecteur. Ces pauses narratives très drôles et jouissives où la vignette occupe toute la planche sont des petites pépites savoureuses. L’ordre de lecture des bulles devient secondaire, l’unité narrative passant du mot ou de la phrase à la planche tout entière.
Sans être une nième autobiographie d’un jeune auteur en mal d’être, Robinson a visiblement mis beaucoup de lui-même dans son livre, en éclatant ses multiples facettes sur chaque personnage. Une bien belle bande dessinée.
tout est dit et donc 30 € au dealer
ben ouais 600 pages
je vous parlerai bientot de bonus
J'ai les même initiales que pasamonik c'est grave docteur?
sois tu comprends mal soit tu as tort