J'avoue être surpris des fois par la manière dont vous prenez à coeur les critiques les gars!
Mais puisque c'est à moi de me justifier, essayons hein...
1:on ne sait plus encrer, ma bonne dame.Ah zut, moi j'ai écrit
c'est que la proportion de mecs qui savent encrer correctement une page a plus que diminué...
c'est un poil différent.
Les sources ?
Toutes les interviews où vous, auteurs, déclarez que l'encrage c'est fatiguant, que zut, en fait on n'y retrouve pas la spontanéité du crayonné, que oh miracle, maintenant on peut directement noircir le crayonné et coloriser dessus, s'évitant cette étape fastidieuse.
Toutes les interviews où l'on est content de pouvoir encrer maintenant au feutre, au stylo, au bic, plutôt qu'au pinceau.
Peut-être aurais-je dû dire, histoire ne pas vous froisser:
de plus en plus d'auteurs n'encrent plus, ou alors à l'ordi, encore moins au pinceau comme le savaient si bien le faire l'ancienne génération.
Sinon, sur mon propos lui-même, cad sur le côté "d'encrer correctement", oui c'est mon ressenti de collectionneur qui a eu la chance d'habiter paris et d'aller régulièrement à bruxelles voir nb d'expos et de constater qu'à part qq exceptions, quand je discute avec d'autres collectionneurs, on en revient toujours aux anciens quant à l'encrage, car on est des vieux cons qui aimont voir une belle encre noire sur un beau papier.
2-le recours à la bibli 3D(avant on dessinait avec des modèles vivants, avec effet secondaire non négligeable, une bonne grosse érection quand c'était une belle jeune fille en modèle.)Là je retourne la question.
Vous allez me dire que pas un d'entre vous n'a recours aux modèles 3D ????
(je ne te vouvoie pas hein, je m'adresse à l'assemblée des auteurs
)
Vous allez me dire que pas un d'entre vous n'utilise un soft pour placer ses décors, ses perspectives ?
Je sais que certains le font encore à la main, ne vous inquiétez pas, mais je sais aussi que beaucoup s'y sont mis. Soit pour des questions de temps, soit parce que c'est plus facile.
Je vois pas où le pb de le dire haut et fort et de le regretter.
3-l'utilisation de photoshop( les revues, Voici,Gala, La redoute, les ciseaux, la clef à mollette, voila des outils nobles.)Idem.
Vous (tous) ne pouvez pas en même temps glorifier l'informatique qui vous permet de faire et refaire et nier que vous l'utiliser.
Mais je le répète, je peux comprendre que certains y ait recours. Pour une raison X ou une autre.
Mais en tant que vieux con, j'aime quand l'auteur va va voir comment c'est fait un objet et le dessine de lui-même plutôt que de décalquer un modèle. On va pas se refaire hein
4:l'amour du dessin en berne en ces temps obscurs (celle là, je l'attends avec une impatience non dissimulée!).Faudra expliquer avant ce qu'on entend par dessin.
Mais le sens de mon propos est surtout de pointer le fait que ces vingt dernières années, on a quand même vu des gens devenir dessinateur parce qu'il voulait raconter qq chose, plutôt que parce qu'il voulait dessiner qq chose.
Que ces mêmes 20 dernières années, on a vu apparaître une philosophie qui nous expliquait que le dessin était secondaire et que ce qui importait était ce qu'on racontait.
Alors bien sûr ce n'est pas la norme, mais cela participe au phénomène que je regrette.
Eteffectivement ce n'est que l'expression de mon ressenti.
Et comme tout à chacun, je me permets de l'exprimer, car on est au comptoir ici. Cela vous choque, vous titille, tant mieux, la discussion continuera et on pourra picoler encore plus.
Je ne cherche pas à convaincre. Mais je pense pas pour autant dire de si grosses conneries que ça, n'en déplaise