zourbi le grec a écrit:stephane_ a écrit:Je rappelle pour ceux qui prennent la discussion en marche que le propos était de dire que la faiblesse des premiers Valhardi de Paape : des albums d'un dessinateur en plein apprentissage, pleins d'erreurs car trop ambitieux pour le niveau à ce moment là de Paape; n'était pas à rapprocher du Hergé des Soviets, car cet album révèle un auteur bourré d'inventivité graphique mais surtout narrative. De plus, il n'ambitionne pas un autre niveau graphique que celui d'Hergé à ce moment là, donc pas de grand écart entre l'intention et le résultat. Hergé était un graphiste ne l'oublions pas : habité par un soucis de clarté et de lisibilité du dessin et du mouvement.
Qu'est-ce qui te permet d'affirmer si surement que Hergé n'ambitionnait pas de faire autre chose que ce qu'il pouvait faire à ce stade de sa carrière, et qu'il n'était pas déçu par le résultat ?
Paape voulait faire du réalisme académique sans en avoir les moyens, et ça se voit.
Le dessin d'hergé dans les Soviets est rudimentaire (les prémices de la ligne claire) mais juste. On n'y décèle pas d'erreur, ce qui démontre qu'Hergé n'a pas essayé de faire qq chose qu'il ne savait pas faire. CQFD.
En cela d'ailleurs le parallèle proposé par Alonzo est valable : c'est la démarche de nombre d'auteurs indés des années 90/2000.
zourbi le grec a écrit:Le premier album qu'il n'a quasiment pas remanié est le Lotus bleu, hormis la colorisation et la remise au format ultérieure, et ce n'est pas un hasard car pour moi, c'est le premier album abouti graphiquement de Hergé et accessoirement, le premier chef d'oeuvre de la bd moderne.
Comme je suis d'accord avec toi sur ce point !!!