Morti a écrit:Ce que je ne comprends pas vraiment c'est comment en quelques années, Paape a pu passer de ce niveau à celui qui était le sien pour Le château maudit qui est remarquable à tous points de vue.
C'est uniquement à force de bosser.
Si tu compares
Trinet et Trinette de Jijé avec
Jerry Spring ou avec
Lieutenant Double-Bang (Tanguy & Laverdure), tu as le même écart de niveau ; idem si tu prends
Arys Buck d'Uderzo et que tu le mets en parallèle avec
Astérix Légionnaire ou avec
Mirage sur l'Orient (tjs Tanguy). Et il y a un immense fossé entre les débuts de Jean Giraud dans
Coeurs Vaillant et le dessin d'un album comme
La mine de l'Allemand perdu ou
L'Incal. Entre les deux, le métier est rentré et le génie a pu alors s'exprimer.
On ne pourrait pas observer le même phénomène chez des auteurs comme Jacobs ou Cuvelier parce qu'à la différence de Giraud, Jijé, Uderzo et Paape, ils ont dû posséder bien plus tôt des bases solides en matière de dessin : il leur restait juste à mettre leur bagage au service de la BD. Les Paape, Uderzo et consorts ont quant à eux vraisemblablement appris à dessiner en faisant de la BD et de l'illustration tous azimuts. Ce qui n'était pas rien.