vu après tout le monde, sans doute, parce que le sujet m'intéressait autant que la traitement m'inquiétait. J'ai fini par sauter le pas parce que Toni Collette est une actrice géniale et je l'ai pris pour ghage de qualité.
Pourquoi avais-je une appréhension ? La série s'ouvre sur la prise de déposition de Mary, jeune femme un peu paumée qui vient de se faire violer chez elle. Rapidement, les policiers en charge de l'enquête doutent de sa version et remettent en cause la véracité des faits. De là, cette mini-série de 8 épisodes signe un sans-faute dans l'écriture, l'interprétation et les intentions. Et, surtout, elle ne tomba pas dans l'ornière que je craignais : la complaisance dans le glauque. Elle ne se laisse pas aller dans l'escalade pour bien insister sur l'innommable. Montrer un viol dans ses moindres détails a rarement du sens, au delà d'une forme de voyeurisme malsain. L'horreur ne s'arrête pas lorsque l'aggresseur s'en va. C'est aussi cela que met en évidence Unbelievable. De plus, basé sur une histoire vraie (et une série d'articles de Ken Armstrong and T. Christian Miller, qui ont remporté le prix Pulitzer), le scénario évite les pièges habituels, le jugement inconscient, le profilage des victimes (comme dans la saison 3 de Broadchurch, malgré une fin qui partait en sucette)... J'ai dévoré les 8 épisodes en 2 soirées.
Un autre détail que j'ai trouvé très intelligent, c'est le rapport à la religion. Certains personnages sont croyants, d'autres sont athées. La belle affaire, me direz-vous. Mais le ton ne tombe jamais dans l'angélisme ou la moquerie. Le traitement de la religion dans les séries US tombe souvent dans un excès ou l'autre. Ici, tout est juste