Je peux me tromper, mais il me semble que :
- embaucher son épouse (enfant, grand-parent) n'est pas illégal,
- qu'à partir du moment où l'embauche engendre la production d'un travail, ce n'est toujours pas illégal
- que verser un salaire en échange d'un travail réellement effectué n'as pas illégal
Donc Fillon pouvait parfaitement embaucher son épouse pour réaliser un travail et ce moyennant une rémunération négociée entre l'employeur et l'employée.
MAIS- les fonds servant à la rémunération de l'employée provenant de l'Etat => fonds publics
- l'employeur étant une personne destinée à servir le bien public => maire, député, puis premier ministre
Fillon se devait
moralement d'être précautionneux quant à la réalité de ce travail et s'assurer que le coût pour la société correspondait à la réalité des salaires pratiqués.
Par conséquent si le travail n'a jamais existé et/ou si la rémunération est concrètement excessive par rapport au coût du marché, son attitude est répréhensible.
Je ne peux préjugé du travail réellement réalisé et par conséquent n'en parlerai pas.
de ce que je lis sur le canard (ou de ce que je comprends) :
de 1998 à 2002 : 7 000 € brut par mois rémunérée par son mari
de 2002 à 2012 : de 6 900 € brut par mois à 7 900 € brut par mois rémunérée par le suppléant de son mari
Maintenant quelle est la rémunération moyenne des assistants parlementaires ?
d'après l'assemblée nationale dont les éléments sont indiquée par Le Monde :
le monde reprenant l'assemblée nationale et le sénat a écrit:3 358 € Le salaire moyen d'un assistant parlementaire, toutes rémunérations confondues (salaire de base, 13e mois et primes diverses), atteint 3 358 euros brut. Mais cette moyenne cache plusieurs disparités importantes, notamment entre les deux assemblées : le salaire moyen brut à l'Assemblée nationale est de 2 643 euros quand il atteint 4 073 euros au Sénat.
Au sein même de l'Assemblée, la rémunération horaire moyenne est de 18,42 euros brut, mais 6,7 % des assistants sont payés à moins de 10 euros brut de l'heure (soit à peine plus que le smic, qui était alors à 9,43 euros), 25 % entre 10 et 15 euros et 33,8 % entre 15 et 20 euros.
Au Sénat, les écarts de salaires « vont de 1 à 7 », constatait Public Sénat. Ainsi, 85 collaborateurs sur 953 (principalement à temps partiel) touchent entre 1 000 et 1 500 euros brut par mois, la majorité touchant entre 2 000 et 3 500 euros quand certains (53) gagnent plus de 5 000 euros et même, pour cinq d'entre eux, entre 7 000 et 7 500 euros brut.
source :
http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/11/20/qui-sont-les-assistants-parlementaires-profession-sans-statut_4526808_4355770.htmlpour moi, ce n'est pas le fait qu'il l'embauche. ce n'est pas le fait qu'elle travail pour lui, ni même qu'il lui verse un salaire, c'est que ce salaire, en rapport avec la moyenne des autres salariés de l'assemblée est disproportionné d'autant plus qu'il s'agissent de fonds publics.
C'est pour moi moralement répréhensible.
Mais comme l'assemblée et le sénat son des zones de non-droits en France, tant que le coût de pied dans cette fourmilière n'aura pas été mis, nous continueront à voir ce genre de dérive.