J'avais jamais lu la prose de Raphaël Logier, merci pour ses liens.
Je tousse aussi, ce gars est incroyablement ignorant !
Quand je pense qu'il induit des réfugiés juifs de l'affaire de Suez le ressentiment anti-islam, en oubliant ce fait majeur : l'expédition foirée de Suez en 56 s'inscrit en pleine guerre d'Algérie, seule lecture historique pertinente (Le Caire comme soutien du FLN, et bien sûr conserver les royalties du canal), et avec un vif sentiment anti-islam déjà à l'oeuvre de longue date et aggravé par cette guerre (strictement rien à voir avec le problème d'Israël, donc).
J'ai vécu ces années là, et je n'ai pas oublié l'angoisse des familles liée à cette guerre (l'envoi du contingent, près de 2 millions en huit ans), la peur de l'arabe (le "fellagah" disions-nous dans nos jeux, on les voyait dans le paysage).
La haine englobait toutes les entités, arabe, musulmane, fellagahs. C'était un seul et même ennemi. Nos livres de classe à l'époque n'exprimait pas autre chose, avec les barbaresques ou les maures pillards et esclavagistes des siècles passés.
Dans Coke en stock, qui paraissait à l'époque dans Tintin, le méchant esclavagiste était un arabe. Personne n'a protesté, c'était une évidence pour les jeunes lecteurs que nous étions, comme pour nos parents.
Bon, j'évoluais dans un milieu petit-bourgeois, il en allait peut être différemment ailleurs. Mais si peu...