Olaf Le Bou a écrit:Philemon a écrit:Brian Addav a écrit:Pour ré-expliquer ma position, c'est que le travail va si fortement évoluer dans les prochaines années que pour moi, on ne peut plus penser par branche, par une vision globale. On le voit déjà avec Uber et cie, l'aspect collaboratif et local va s'imposer et on aurait dix mille façon de travailler. C'est déjà le cas actuellement, la disparité entre entreprise est énorme si on regarde bien. Personne n'est logé à la même enseigne.
Et plus ça va, plus je pense que le travail, au sens "entreprise, de 8 à 17h, du lundi au vendredi", est voué à disparaître pour de nouvelles formes. Et on ne pourra jamais légiférer pour tous les cas possibles.
Si tu fais une étude sur les gens qui participent à ce forum, on aura mille façon de concevoir son boulot.
Donc, dans cette vision, donner plus de pouvoir "localement" est intéressant. (et ce même s'il y a un risque que je reconnais).
J'ai la sensation que l'on est en train de tourner éternellement autour des mêmes idées, des mêmes schémas... alors que le monde a changé et qu'il continue à changer à grande vitesse ! Et ce n'est pas parce qu'on n'en veut pas que ça va arrêter la course du monde !
le problème c'est que l'évolution se fait dans deux directions diamétralement opposées, d'un côté cette économie collaborative et transversale que certains voient comme le futur eldorado (à mon avis c'est très fantasmé ce modèle du travailleur libre et multitâche, mais soit, on verra dans 10 ans ce qu'il en est), et de l'autre une hyperconcentration des richesses, avec des entreprises plus puissantes que les états... et je vois pas trop comment échapper à la confrontation entre ces deux modèles radicalement différents.
Voilà un bon point de départ, même si je ne partage pas tout à fait cette segmentation.
Il faut quand même réaliser que dans l'immense majorité des entreprises, il n'y a AUCUN problème. Pas d'affrontement, pas de lutte de classes, pas de patron qui se gave au bonus et parachute doré...
Et il y a une vague qui grossit et qui va certainement être la norme dans quelques années: c'est l'économie collaborative, c'est le travail indépendant, c'est la robotisation...
Et aujourd'hui, on concentre nos discussions sur un tout petit bout du sujet: comment empecher le méchant Carlos de s'en mettre plein les fouilles sur le dos des gentils ouvriers qui voient leur job se délocaliser en Roumanie. C'est Fort Alamo, c'est une bataille d'arrière-garde, perdue d'avance, et sans intérêt pour préparer l'avenir.
Ca fait mal au cul, mais se battre quand on n'a aucune chance de gagner, je ne vois pas l'intérêt (je suis certain que Sun Tzu a du dire un truc brillant sur le sujet). Surtout quand l'enjeu n'est pas là.