Jopo de Pojo a écrit:Non, désolé, je persiste : ne pas classer par auteur est une absurdité !
Exactement.
Surtout qu'il n'y a pas, dans l'absolu, d'incompatibilité avec le classement par série.
Je me rappelle avoir vu chez certains libraires parisiens et de banlieue parisienne, mais je reconnais que c’est ancien, jusque vers le milieu des années 90, la pratique du
double classement. (Et ça s’est surement pratiqué ailleurs).
Dans l'exemple que j'ai en mémoire les albums étaient présentés dans des bacs, avec des intercalaires en plastique rigide, les noms d’auteurs étaient sur des plaques noires, les noms de séries sur des plaques jaunes, visuellement tu comprenais tout de suite le principe, d’autant que les noms de séries reprenaient le graphisme du nom de la série, tandis que les noms des auteurs étaient dans une police de caractère très sobre style Arial ou Times.
Évidemment à cette époque il y avait moins de titres en stock, car certes l’immobilisation, certes le prix du m², certes ça prend de la surface...
Mais ce double classement était une pratique simple efficace intelligente. Et pour répondre a des questions posées plus haut, et bien tu trouvais les Nestor Burma à la plaque Nestor Burma, et tu retrouvais ceux de Tardi à Tardi, et on aurait pu retrouver ceux de Moynot à Moynot s’il y en avait eu à cette époque, (je me rappelle qu’il y avait une plaque Moynot).
Je déplore personnellement qu’on classe exclusivement par série, c’est pour moi continuer à faire perdurer l’image infantile de la BD, et par là même se priver d’une vraie médiatisation (ce sont les auteurs qui excitent les médias, pas le xyz n°23), c’est ne pas prendre en compte l’évolution de ces 40 années : Lentement la BD est devenue un moyen d’expression adulte au même titre que la littérature ou le cinéma.
L’exemple de Facaro cité par Jopo est emblématique, pour cet auteur il y aura vraisemblablement un avant et un après Zaï Zaï Zaï. Quel libraire aujourd’hui propose un bac Fabcaro avec l’exhaustivité de ce qui est dispo ? ...?
Quel libraire propose un bac Mezzo depuis son bouquin sur Robert Johnson ?
Et au passage j’en rajoute une couche pour la Bédéthèque. Il faut le prendre pour ce que c’est : une critique constructive.
Avez-vous déjà essayé de visualiser d’un coup d’œil rapide et exhaustif la bibliographie de Dieter Comès ?
Je ne prends pas cet exemple au hasard. Il est décédé en 2013. Et à l’époque, déçu qu'on en parle si peu, je m’étais imaginé le journaliste lambda souhaitant faire un papier pour étayer un peu le communiqué AFP. Il arrive sur Bédéthèque.com, puisque sur Google ça sort en premier, et c’est très bien, mais il n’arrivera à ses fins qu’en cliquant à peu près 50 fois en faisant des allers-retours incessants entre tous les one-shot, qui ont donné lieu chacun à la création d’une série...