The Maze Echo a écrit:Johnny Fletcher a écrit:Un vegan rêve qu'il soit mis fin à cette exploitation qui permet aux plus puissants de disposer de la vie des plus faibles, ce que ces premiers légitiment en affirmant qu'un être qui se pense supérieur a le droit d'exploiter, à sa guise et selon son bon plaisir, de l'existence des seconds qu'il definit comme inférieurs. Et pourquoi définit il celui qu'il exploite comme inférieur ? Pour ne pas avoir a justifier son comportement en vertu du principe du droit du plus fort. Mais à une époque où justement le droit du plus fort doit systématiquement être rediscuté, on ne peut plus balayer du revers de la main la question de l'exploitation animale. Elle mérite d'être débattue.
Mais là, tu considères que seuls les humains sont les plus forts. Crois-tu vraiment qu'un requin définisse ses proies comme lui étant inférieures ? A mon avis, la seule définition qu'il fasse, c'est mangeable ou pas, l'homme entrant dans la seconde catégorie...
Il y a une méprise qui revient souvent : les vegans ne prétendent aucunement voir appliquer le veganisme au-delà de l'espèce humaine (sauf pour certains qui le mettent en pratique pour quelques uns de leurs compagnons animaux). Le vegan ne dit rien sur ce que doivent être les habitudes alimentaires d'un requin. Le veganisme est un concept humain fait par des êtres pensants et qui s'adresse des êtres pensants. Puisque l'espèce humaine se caractérise selon les Hommes par sa capacité à réfléchir, à penser le monde et son environnement, il est justement apte à faire ce que les animaux (non-humains) ne peuvent faire : modifier son comportement pour le rendre le plus compatible possible avec les idées de justice, de respect et d'égalité. L'idéal humaniste étendu au monde animal. Il n'y a pas si longtemps, les femmes étaient exclues de cet idéal d'égalité car considérées comme inférieures. Il n'y a pas si longtemps, les noirs étaient exclus de cet idéal d'égalité car considérés comme inférieurs. Beaucoup auraient ricané comme certains le font ici à l'idée que la société puisse établir une égalité entre les femmes et les hommes, entre les noirs et les blancs, entre les hétérosexuels et les homosexuels. Bref, celui qui est en position de force considère toujours que le monde est bien fait. Celui qui en est victime en est beaucoup moins convaincu. Et comme les animaux ne peuvent faire entendre leur voix, il revient aux humains sensibles à leur sort de la faire entendre et surtout de faire accepter leur droit à ne pas exister seulement pour nous être utiles ou agréables.