Cinéma : Films vus en DVD ou à la télévision

[euh... si vous le dites]

Message précédent :

Je me demandais quel était le plus grand écart de temps entre un film et sa suite.
Je pensais faire le malin avec L'Arnaqueur (1961) et La Couleur de l'argent (1986), mais non, Top Gun (1986 aussi) - Maverick (2022) le bas largement.
Vous voyez plus ?

Avec Blade Runner, on y était presque mais si je compte bien, y a un an de moins que Top gun.

[pabelbaba]

Officielle ou pas, la suite? Même Blade Runner est battu par Top Gun.

[Morti]

Après une rapide recherche, je n'ai trouvé que Return to Oz (1985), 46 ans après Le magicien d'Oz (1939)...

[Thierry_2]

pour une trilogie, il y a Claude lelouch:
un homme, une femme: 1966
un homme, une femme, 20 and déjà: 1986
Les Plus belles années d’une vie, 2019
soit 53 ans entre le premier et le dernier film
mais là, ce n'est pas une suite comme Return to Oz, qui est une exploitation d'un univers sans lien direct avec le film d'origine (en ce qui concerne les équipe de tournage).
les 3 films partagent le même metteur en scène et les interprètes
mais entre deux films consécutifs, top gun semble être intouchable

[Brian Addav]

[Révéler] Spoiler:

Histoire de casser le jouet...
https://www.senscritique.com/liste/le_d ... ms/1671382

[toine74]

Revu sur un coup de tête. Last action hero, ce n'est pas si mauvais que ça et plutôt rigolo (avec une réalisation bien marquée par son époque) et Schwarzy fait preuve d'une autodérision sympathique. Par contre, le film souffre particulièrement du choix d'en faire une production tout public (le gamin est insupportable), c'est pas mal gnan-gnan. On notera la présence d'Anthony Quinn qui donne un petit cachet intemporel à l'entreprise.

[Mr Degryse]

Mais il est tr3q bon ce film.

[fanche]

Last action hero est un faux film d'action bas du front. Certe le gamin peut être tête à claque mais son personnage est indispensable pour faire vivre cette experience du 4ème mur et comme dit plus haut Shwartzy a un sacré second degré qui fait plaisir à voir.

[Révéler] Spoiler:

Cette scène où il dit à son double qu'il ne peut pas le piffer ou celle quand il croise le carton promo de Stallone

[Révéler] Spoiler:

celle du supérieur avec ses diatribes déblatérées à 200 à l'heure sans aucune cohérence

[kamandi]

oui il est très bon
ça marque la fin de l'âge d'or du film d'action ou les rares derniers bon films du genre étaient souvent bourrés d'autodérision (démolition man et true lies dans une moindre mesure)

un peu comme les western spaghettis à la fin des années 60

[euh... si vous le dites]

oui il est très bon
ça marque la fin de l'âge d'or du film d'action ou les rares derniers bon films du genre étaient souvent bourrés d'autodérision (démolition man et true lies dans une moindre mesure)

un peu comme les western spaghettis à la fin des années 60

Le basculement dans l'autodérision, c'est l'une des formes terminales qui marque la fin d'un genre.

[fanche]

oui il est très bon
ça marque la fin de l'âge d'or du film d'action ou les rares derniers bon films du genre étaient souvent bourrés d'autodérision (démolition man et true lies dans une moindre mesure)

un peu comme les western spaghettis à la fin des années 60

Le basculement dans l'autodérision, c'est l'une des formes terminales qui marque la fin d'un genre.

Je veux bien mais donne des exemples. Le cinéma d'arts martiaux par exemple? Pour la SF ce n'est pas le cas

[euh... si vous le dites]

oui il est très bon
ça marque la fin de l'âge d'or du film d'action ou les rares derniers bon films du genre étaient souvent bourrés d'autodérision (démolition man et true lies dans une moindre mesure)

un peu comme les western spaghettis à la fin des années 60

Le basculement dans l'autodérision, c'est l'une des formes terminales qui marque la fin d'un genre.

Je veux bien mais donne des exemples. Le cinéma d'arts martiaux par exemple? Pour la SF ce n'est pas le cas

L'autodérision, c'est l'une des formes qui fait basculer un genre dans le postmodernisme.
Le classicisme ne peut plus alors être porté que par des néo-machins qui ne le font souvent resurgir que sous les oripeaux de l'académisme.

Voilà, c'était mon post pompeux du jour.
Sur ce, je vais dormir, ça m'a épuisé.
Autre illustration du caractère terminal de l'auto-dérision.

[fanche]

Euh... bonne nuit

[Morti]

Parfois l'autodérision peut donner de bons résultats.

Après du Star Wars et héros moule-burnes divers jusqu'à l'écoeurement, j'ai beaucoup apprécié Les Gardiens de la Galaxie et Thor : Love and Thunder qui a été massacré ici même alors que rien que la prestation de Russell Crowe méritait le détour mais si vous l'avez pris au "sérieux", je ne peux rien pour vous...

Quant à Last action hero, c'est excellent mais effectivement le fait que le film hésite entre un pur film d'action et un film familial a posé un problème à sa sortie. Ce n'est pas l'autodérision en faute mais plutôt l'hésitation de style.

[Anianka]

en parlant de film qui hésite entre l'autodérision et le sérieux, j'ai vu Dream Scenario avec Nicolas Cage.
je m'attendais à un bon gros film totalement absurde et barré, et j'ai été sacrément déçu car ils se prennent beaucoup trop au sérieux et donc au final au lieu d'une comédie c'est une sorte de drame pas intéressant du tout.
franchement une occasion ratée.

[satanpetitcoeur]

et hier Total Recall (le vrai) à la téloche

[corbulon]

oui il est très bon
ça marque la fin de l'âge d'or du film d'action ou les rares derniers bon films du genre étaient souvent bourrés d'autodérision (démolition man et true lies dans une moindre mesure)

un peu comme les western spaghettis à la fin des années 60

Le basculement dans l'autodérision, c'est l'une des formes terminales qui marque la fin d'un genre.

Je veux bien mais donne des exemples. Le cinéma d'arts martiaux par exemple? Pour la SF ce n'est pas le cas

[Julien Despreux]

et hier Total Recall (le vrai) à la téloche

On ne s'en lasse pas, avec des scènes que l'on connaît d'avance mais que l'on a plaisir à revoir.

[Thierry_2]

"we are the world", c'est un peu l'alphe et l'omega du disque de charity business. Je pense que jamais autant de star power n'a été réuni sur un seul titre, malgré certaines absences. Et l'histoire derrière l'enregistrement est assez incoryable, surtout que tout l'enregistremne a été filmé. Cela offre une source incoryable pour ce documentaire, centré autour de Lionel Ritchie, l'un des grands maîtres d'oeuvre de cette aventure.
Dans la première partie, Lionel Ritchi raconte comment l'idée a été lancée, comment tout s'est lentement mis en place, comment il a écrit le titre avec Michael Jackson et comment réussir à mettre dans une même studio, pour une nuit, près de 50 artistes parmi les plus grands noms de l'industrie (pas de mail, pas de mp3, le producteur qui possède une valise avec tous ses contacts... c'est une autre époque... maintenant, chacun ferait sa part chez lui dans son studio, ou en zoom).
Ensuite, la pièce de résistance, c'est l'enregistrement qui a eu lieu en secret, juste après la cérémonie des AMA. Tout est filmé pour le clip à venir. Et c'est un morceau d'histoire pop qui se déroule sous nos yeux. Lionel Ritchie en monsieur Loyal, Quincy Jones à la baguette, et Stevie Wonder, Bruce Springsteen, Bob Dylan, Cindy Lauper (qui était plus connue que Madonna à l'époque, il faut s'en rappeler), Ray Charles, Huey Lewis, Kim Carnes, Diana Ross, Al Jarreau, Hall & Oates, Kenny Loggins... qui vont preuve d'une étonnante humilité, guerre d'égos au vestiaire (il n'y a que 21 artistes qui ont des solos, par exemple), qui bossent pour réussir cet enregistrement. Le passage de Bob Geldof est aussi très fort.
En plus du trombinoscope très madeleine de Proust, ce sont aussi les multiples aléas de cette séance qui font le sel du truc. L'idée à la con de Stevie Wonder qui provoque ce qui ressemble au début d'une colère sur la tête de Michael Jackson, les interférences involontaires de Cindy Lauper, Al Jarreau torché comme pas deux et Bob Dylan, dont le malaise général est presque touchant, alors qu'il est sans doute le GOAT dans cette pièce.
La conclusion, qui rappelle à quel point les USA ont sauvé le monde, est évidemment dispensable.
Par contre, la plongée dans ce maelstrom créatif est passionnante. Il se dégage aussi une vraie bienviellance, sans cynisme aucun. J'ai beaucoup aimé.

(et revoir la vidéo après est vraiment amusant parce que vous remarquez pleins de détails)

[Mr Degryse]

La nageuse américaine de 64 ans, Diana Nyad, aidée par sa meilleure amie et un équipage de 35 supporters dévoués, défie les probabilités pour devenir la première personne à accomplir le voyage de 161 km de Cuba à la Floride, à travers des méduses venimeuses et des eaux infestées de requins.

J'avais zappé le film mais il est revenu dans la lumière par sa sélection aux oscars pour la performance des 2 actrices principales. Je ne connaissais pas du tout Diana Nyad ( ni la nageuse , ni la journaliste sportive, ni l' auteure ) et je n'avais jamais entendu de sa exploit sportif assez dingue. Le film est plutôt lambda se contentant convenablement de raconter les différentes tentatives de la nageuse au cour de sa vie pour réussir à traverser ses 160kms à la nage. Le film a le bon goût de ne pas déifier Nyad qui est présenté comme quelqu'un d' égoïste, énervante voir insupportable. Bening la campe plutôt bien mais comme on nous montre régulièrement des images d'archives de Nyad jeune et même actuelles on voit bien que physiquement on est loin de la ressemblance. Chose peu gênante habituellement dans ce genre de film sauf quand on s'acharne à mettre constamment des images documentaires des vrais personnages dans un film. Cela fait douter de l’intérêt de faire "une fiction" avec des acteurs si on pouvait juste faire un documentaire avec les images d'archives visiblement nombreuses. Nyad et sa coach Bonnie Stoll sont déjà au naturel ,dans la vraie vie des personnalités fortes très cinégéniques ne nécessitant pas d'actrices pour les remplacer et les avantagés.
L’intérêt principal du film vient surtout de la performance des seconds rôles. Jodie Foster encore une fois parfaite mais aussi Rhys Ifan qui apporte une humanité bienvenue dans son interprétation du navigateur.
La réalisation est passe partout parfois kitch ( les scènes d'hallucinations ). Souvent les images d'archives sont mieux. Les bons dialogues enchainent avec d'autres surlignés.
On est aussi dans les thématiques sociétales actuelles avec des héroïnes lesbiennes et Nyad ayant été abusée sexuellement dans sa jeunesse par son entraineur de natation. Je n'ai pas assez de connaissance sur la vraie Nyad pour savoir si c'est de la fiction ou des faits avérés.
C'est d'ailleurs le gros problème du film. A part dans une courte blague dans le générique finale ou on nous dit que Nyad enjolive souvent sa story durant tout le film on nous brosse son histoire sans jamais pointer le fait qu'il y a polémique sur beaucoup de dires de Nyad qui est considérée par certains comme une énorme mythomane, falsificatrice. Ses performances et déclarations sont mises en cause. Il existe même un site http://www.nyadfactcheck.com qui pointe ses mensonges.
Cela jette une ombre sur ce film hagiographique sur un personnage trouble.

[Mr Degryse]

La famille Law mène une vie simple mais heureuse à Sheung Wan. Le plus jeune fils rêve d'être astronaute, d'épouser Petrina Fung et d'imiter la réussite scolaire et sportive de son grand frère. La corruption, la concurrence croissante et les violents typhons viennent troubler leur routine à Hong Kong.


Très jolie comédie dramatique nous narrant la vie d'une famille dans une ruelle du Hong Kong des années 60. Le tout au travers du regard d'un mignon gamin espiègle, turbulent mais aussi énervant. Le mioche est tout l'inverse de son brillant grand frère que tout le monde admire. A travers ses yeux et sa vison naïve du monde, on assiste au bonheur de cette famille,aux difficultés économiques, aux coups durs et les drames qui font l'existence. Le film n'est jamais ennuyeux malgré ses deux heures. On le doit essentiellement à l’excellence de tout le casting. Mention spéciale aux parents parfaitement campés et émouvant dans leur quotidien. Leurs dialogues sonnent justes ainsi que leur comportement. La reconstitution du Hk des sixties est réussie. Il y a une très belle photo et une belle BO. Le long métrage brosse plein de thèmes allant des inégalités sociales ( magnfique scène ou le garçon découvre qu'il n'est pas du même milieu que son amoureuse), la corruption policière, la pauvreté et l'abnégation de la classe populaire, le sacrifice des parents, etc. Le tout souvent par petites touches et suggestions. Il y a une très jolie scène ou le coupe se serre la main et la femme se rend compte que la mari n'a plus son alliance et qu'il vient d'aller chez le préteur sur gages. De même, le passage du typhon est très forte sans trop en faire. Certains trouveront qu'on vire et qu'on appuie trop sur le mélo à la fin mais cela a fonctionné chez moi et j'ai été bien ému.
Le film fut un succès et sa sélection à Berlin permit de sauver la rue ou se situe le film qui était vouée à être détruite.

Une très belle découverte