"we are the world", c'est un peu l'alphe et l'omega du disque de charity business. Je pense que jamais autant de star power n'a été réuni sur un seul titre, malgré certaines absences. Et l'histoire derrière l'enregistrement est assez incoryable, surtout que tout l'enregistremne a été filmé. Cela offre une source incoryable pour ce documentaire, centré autour de Lionel Ritchie, l'un des grands maîtres d'oeuvre de cette aventure.
Dans la première partie, Lionel Ritchi raconte comment l'idée a été lancée, comment tout s'est lentement mis en place, comment il a écrit le titre avec Michael Jackson et comment réussir à mettre dans une même studio, pour une nuit, près de 50 artistes parmi les plus grands noms de l'industrie (pas de mail, pas de mp3, le producteur qui possède une valise avec tous ses contacts... c'est une autre époque... maintenant, chacun ferait sa part chez lui dans son studio, ou en zoom).
Ensuite, la pièce de résistance, c'est l'enregistrement qui a eu lieu en secret, juste après la cérémonie des AMA. Tout est filmé pour le clip à venir. Et c'est un morceau d'histoire pop qui se déroule sous nos yeux. Lionel Ritchie en monsieur Loyal, Quincy Jones à la baguette, et Stevie Wonder, Bruce Springsteen, Bob Dylan, Cindy Lauper (qui était plus connue que Madonna à l'époque, il faut s'en rappeler), Ray Charles, Huey Lewis, Kim Carnes, Diana Ross, Al Jarreau, Hall & Oates, Kenny Loggins... qui vont preuve d'une étonnante humilité, guerre d'égos au vestiaire (il n'y a que 21 artistes qui ont des solos, par exemple), qui bossent pour réussir cet enregistrement. Le passage de Bob Geldof est aussi très fort.
En plus du trombinoscope très madeleine de Proust, ce sont aussi les multiples aléas de cette séance qui font le sel du truc. L'idée à la con de Stevie Wonder qui provoque ce qui ressemble au début d'une colère sur la tête de Michael Jackson, les interférences involontaires de Cindy Lauper, Al Jarreau torché comme pas deux et Bob Dylan, dont le malaise général est presque touchant, alors qu'il est sans doute le GOAT dans cette pièce.
La conclusion, qui rappelle à quel point les USA ont sauvé le monde, est évidemment dispensable.
Par contre, la plongée dans ce maelstrom créatif est passionnante. Il se dégage aussi une vraie bienviellance, sans cynisme aucun. J'ai beaucoup aimé.
(et revoir la vidéo après est vraiment amusant parce que vous remarquez pleins de détails)