sortant d'une mini-série qui m'a donné envie de me jeter sous un train tellement elle était à la limite du supportable, je me suis dirigé vers une valeur sûré : le film de sport avec l'outsider qui, contre toutes attentes, finit par vaincre malgré les obstabcles. Voulais-je inconsciement laver l'affront d'"En corps", et garder un pied dans le feel-good version Ava Du vernay ? je me suis dirigé vers

vous voulez de l'origin,alité ? il n'y en a pas. et ce n'est pas le sujet.
La jeune neneh ne vit que pour la danse et rêve d'intégrer la troupe de l'opéra de Paris. Elle passe les auditions pour rejoindre l'école de danse et est admise. Mais tout le monde, dans le milieu très traditionnel de l'opéra, n'est pas prêt à s'ouvrir et plusieurs enseignants ne veulent pas de cette gamione dont la carnation jurerait dans l'harmonie de l'opéra blanc, avec une morphologie qui ne correspond pas aux standards demandés aux danseuses par la tradition.
Il n'est jamais inutile de se poser candidement la question : quand une tradition exclut de fait toute une frange de la population, n'est-ce pas du racisme ?
Le film pose clairement la question, sans tomber dans trop de facilité. Il évite les ornières trop évidentes et trouve même un contrepoids pas trop ridicule avec le personnage de Maïwenn. Reste que, comme prévu, l'intrigue est sur des rails et que, dans le dernier acte, subitement, tout s'accélère et, soit j'ai piqué un roupillon, soit le scénario se perd subitement dans 2 ou 3 ellipses qui concluent l'intrigue en un temps record avec un hommage appuyé à Billy Elliot. Pendant 1h15, c'était gentil, puis c'est raté.
Reste que Oumy Bruni Garrel, dans le rôle de Neneh, apporte beaucoup de fraicheur et que, dans l'ensemble, ce n'est pas mal joué. A la limite, c'est un bon moment d'introduire la discussion sur la nécessité de l'évolution des normes. Des traditions d'un autre âge peuvent elles encore justifier l'exclusion pour des raisons raciales ?