La Mouche David Cronenberg - 1986
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Pas revu depuis au moins 15 piges et redécouverte avec plaisir ( dans une belle copie blu ray ) à l'époque le rapport à la chair à la première vision m'étais passez au dessus la première fois et là après avoir vu toute la filmo de Cronenberg on voit bien une fois de plus que c'est LE truc qui l'obsède avec ces corps qui se transforment et comme dans Videodrome les corps mutent avec d'autre chose ( la fin avec la mutation mouche/teleporteur c'est excellent ).
Pour notre plus grand plaisir Cronenberg délaissa Total Recall pour ce film ( bein oue comme ça au lieu d'avoir 1 seul film qui déboite on en a eu 2 vu que Verhoeven a pris la suite avec talent ).
La Mouche c'est vraiment le Cronenberg des 80's le plus accessible ( son premier succès publique et critique par la même occasion ) ce qui ne veut pas dire pour autant qu'il délaisse ces thématiques habituelles ou qu'il fait des concessions, niveau rythme y a aucune baisse et en un peu plus de 1h30 l'histoire est torché, c'est un modèle de narration ce film, y a strictement aucune scène inutile et tout est super bien amené ( rien n'est laissé au hasard ), Cronenberg réussit un quasi huis clos horrifique parfait, les 10 dernières minutes on est vraiment dans l'horreur pur.
Si je devrais trouvé un défaut à l'histoire ce serait la romance tragique pas spécialement touchante et peut être un peu trop rapide pour qu'on y croit vraiment, heureusement la fin relève considérablement le niveau de cette romance avec une plus belle fin qui soit.
La lente mutation de Seth qui a tout d'une descente aux enfers nous captive et Cronenberg ne nous épargne aucun détails.
La réalisation est efficace, c'est pas spécialement super beau ou techniquement génial mais c'est efficace et sans esbroufe et pis quel talent pour montrer des trucs dégeux sans que ça fasse racoleur, la séquence du cauchemar, les passages a base de vomit, le corps qui se décompose, c'est la classe ( enfin la classe c'est ptet pas le terme le plus approprié ici ) et pis la fin de Brundlefly finit de faire entrer le film au rang de classique 80's de l'horreur au même titre qu'un Evil Dead 2 ou The Thing.
Jeff Goldblum au début on le trouve bon mais rien d'extraordinaire ( pas aidé il est vrai par une coupe de cheveux honteuse ) et puis quand sa mutation commence il bouffe vraiment l'écran et son jeu touche la perfection avec une démarche, des mimiques et une gestuelle tout simplement génial, Geena Davis même avec une choucroute sur la tête est somptueuse ( quel élégance quand elle enlève son bas ) par contre niveau jeu elle est pas spécialement super convaincante ( on est loin de sa super performance de Au Revoir à Jamais ), John Getz j'aime bien comme est écrit son personnage qui dépasse le cliché du méchant patron ancien amant.
Les FX 25 ans après la sortie du film reste carrément impressionnant, le passage ou Seth marche sur le mur reste bluffant ( limite autant que ceux d'un Spiderman ) et la mutation bien dégueux assure bien.
Le score de Shore est pas spécialement marquant du tout par contre, j'ai rien a lui reprocher mais 10 minutes après avoir vu le film j'ai déjà oublié la partition.
Le coté nostalgie fait que c'est mon Cronenberg des 80's préféré mais je dois reconnaitre que j'ai été plus bluffé par Videodrome quand même.
8,5/10
Brubaker Stuart Rosenberg - 1980
Après Luke la main froide, Rosenberg refait un film de prison pour le moins original puisque c'est un ( le ? ) des seuls qui prend le point de vue du directeur de la prison.
Le film s'ouvre donc sur Redford qui entre en prison en se faisant passer pour un prisonnier et il va découvrir les conditions de vie déplorable de cette prison, prison ou tout les gardiens sont des prisonniers ( et c'est des vrai gardiens armé, par juste un gars et son bâton ).
De la même manière que Les Evadés, les prisonniers sont ici un peu trop gentil, ainsi y a pas de bagarres entre eux et c'est tous des bons gars, les méchants étant uniquement du coté des prévôts bon quand on voit le cast des gardiens on comprends : Yapphet Kotto ( le seul gardien gentil ), Joe Spinell et tout plein de vieil trogne pas sympathique et bien entendu les autres méchants c'est ces enculés corrompu de costard cravate ce sont eux les vrai bad guy.
La séquence final est un peu too much et gentillette, par contre j'aime bien le fait que
Joe Spinell et son pote gardien s'en sortent tranquillement après le meurtre du vieux noir
Le film manque d'intensité dramatique pour être véritablement marquant et ça s'essouffle vraiment dans la dernière demi heure, on suit donc un Redford très bon et toute en retenu dans son rôle de directeur utopiste et humaniste qui voudrait juste que ces hommes vivent dans une prison décente et qui va partir en guerre contre les institutions, une guerre perdue d'avance.
Dans le reste du cast on retrouve Morgan Freeman qui a une seule scène ( sympa )
La réalisation de Rosenberg est très sobre à part le plan séquence qui conclut le film y a pas de scènes a retenir.
La BO de Lalo Schifrin est comme souvent très bonne ( d'ailleurs le croyait mort mais non en fait il a même bossé sur Rush Hour 3
)
Bon petit film de zonzon dans l'ensemble.
6,5/10