Blanc Comme Neige Christophe Blanc - 2009
C'est bien qu'on ai ce genre de polar en France c'est à dire pas auteurissant comme le très chiant Petit Lieutenant, pas pour neuneu comme les conneries de Besson à la Go Fast et pas je me la pète comme Ne Le dis à Personne, bon le film a plein de défaut mais comme Une Affaire d'Etat il aborde pas le genre de manière condescendante, ici on a donc un petit thriller familiale ( bein oue c'est un genre ça : Un plan simple, le dernier Lumet ou les films de Gray, y a pire comme référence ).
On a donc l'omniprésent Cluzet ( qui joue toujours de la même manière et qui commence à me souler ) dirigeant d'une concession de luxe et pour qui tout roule, il est même marié à la particulièrement mauvaise Louise Bourguin ( qu'on voit nue dans le film, et niveau jeu elle peut rivalisé sans problèmes avec nos actrices française toute moisi ) et il a des problèmes relationnel avec ces 2 frères ( génial Oliver Gourmet notamment qui écrase Cluzet à chaque face à face ) qu'il considère comme des ratés, mais suite à une magouille ( qu'on a du mal a croire ) de son associé il va se retrouvé avec une dette au près de gangsters finlandais ( ça change des Russes ou des Roumains ) et tout va donc partir en couille parce que Cluzet ( en homme ordinaire confronté à une situation extraordinaire ) va faire une accumulation de mauvais choix ( qu'il n'appelle pas les flics dès le début c'est quand même inconcevable ).
Malheureusement l'histoire reste moyennement passionnante on a du mal à s'attacher à Cluzet ( on le trouve même carrément agaçant tant il accumule les choix gogol, genre pourquoi il n'appelle pas les flics, chose que toute personne innocente ferait immédiatement ) et les gangsters finlandais sont un peu ringard, ça dure 1H30 mais ça traine vraiment en longueur et au final y se passe pas grand chose ( enfin façon de parler y se passe plein de truc mais c'est mal géré y a ainsi une séquence de 5 minutes ou Cluzet a un accident de voiture ou il percute la voiture sans qu'il s'en rende compte puis il poursuite un gangster en pleine foret se fait défoncer a coup de caillasse se fait voler sa voiture retrouve son frère en plein gunfight et tout ça en 5 minutes top chrono ), Blanc oublie de réaliser des scènes censé être des passages important ainsi l'assaut de la maison en pleine nuit qui aurait pu être un gros morceau bein on se retrouve devant un épisode lambda de série française, la séquence du parking n'atteint jamais la puissance qu'elle devrait et y a trop d'ellipses sur la fin ( 20 minutes on sauté du montage après la première projection presse ).
Et la fin est vraiment pas terrible
un happy end vraiment poussif ( il retrouve même sa femme dans le tout dernier plan du film ) qui ne colle pas à l'ambiance général du film qui est très fataliste
heureusement avant ça on a eu droit a un climax neigeux plutôt sympa avec notamment un Headshot sorti de nul part bien marrant, et au vu des 10 dernières minutes j'aurais aimé que le passage en Finlande soit plus long car le film a enfin une vrai tenu visuel et enfin l'action est bien branlé.
Au final je m'aperçoit que j'en dis pas beaucoup de bien alors que j'avais commencé ma critique en disant que c'était bien :mg: , mais que j'ai pas trouvé ça nul, vais mettre la moyenne pour la note d'intention mais pas sur que ça le mérite vraiment, on est clairement très loin de 36, des Melville ou même des Corneau.
5/10
Impitoyable Clint Eastwood - 1992
Une fois de plus le titre français est un peu à l'ouest, bon alors Impitoyable c'est jolie comme titre mais ça a pas le même sens que le titre anglais quand même et pis Unforgiven ça claque plus.
Le film qui a réhabilité auprès des critiques et des ignorants et d'un seul coup suite à ce film aimé Clint c'est devenu hype.
Quand Clint touche quasiment la perfection ( j'ai un tout léger bémol sur l'enchainement de plan du gunfight final un poil trop lent mais c'est un gunfight que j'ai tellement idéalisé que je le revois forcément à la baisse mais bon la scène déchire toujours autant et quand Clint se sert son verre de whisky c'est tout simplement ultime et la séquence de dialogue avec l'écrivain assure bien : "I was lucky in the order, but I've always been lucky when it comes to killin' folks " et à la fin c'est devenu le Boogeyman ultime ).
Le terme crépusculaire a jamais aussi bien porté son sens avec ce western, ici pas de vision baroque à la Leone, non comme chez Peckinpah ( véritable précurseur de ce genre de western avec La Horde Sauvage ) l'ouest c'est sale, tout le monde a des sales tronches ( même du coté féminin avec des vieilles putes pas appétissante ), on marche dans la boue, sous la pluie, on souffre longtemps et tuer quelqu'un c'est pas quelque chose de cool ( "It's a hell of a thing, killin' a man. Take away all he's got, and all he's ever gonna have" ), c'est même difficile ( on rate sa cible, l'arme s'enraille, on a pas les tripes pour tirer ) ici finalement y a pas de gentil ou de méchant, chacun a sa propre vision de la justice et de la morale, les persos sont vraiment bien écrit et nuancé, tout le monde est un peu salaud, tout le monde a un bon coté.
Alors c'est sur ici on a pas un script de fou, le déroulement est linéaire ( mais l'intermède avec Richard Harris qui permet de montrer que Gene Hackman c'est pas un rigolo est excellent ) mais c'est prenant, poignant, violent ( enfin pas tant que ça ), grandiose, porté par une photo à tombé ( et donne encore plus d'ampleur au coté crépusculaire du film ) et un score de toute beauté.
Le casting c'est du lourd de chez lourd quasiment ce qui se fait de mieux dans le genre ( bon sauf Morgan qui reste a mes yeux seulement un bon acteur et pas un grand acteur ) : Clint dans un de ces tout meilleurs rôles ( un de plus ) et génial dans son rôle de vieux cow boy fatigué au lourd passé dur à assumé de tueur légendaire qui effraye les foules, enfin son passé il s'en souvient même pas ( il était tout le temps soul ) mais qui redeviendra le badmotherfucker quand il faut ( son perso rappelle un peu Josey Wales ) et le temps d'une courte séquence il retrouve sa dextérité des Leone mais en plus méchant pour marquer les esprit il shoot direct le barman désarmé histoire de poser le décors de montrer que le salaud ultime c'est lui et personne d'autre et malgré cela Eastwood réussi en 10 secondes à nous rendre son personnage attachant ( enfin par sur que le même rôle joué par un autre acteur rendrait le perso sympathique, là le capital sympathie qu'on a de Clint fait forcément qu'on l'aime malgré tout ) , Morgan Freeman qui joue autre chose que d'habitude ( mais si y joue encore un gars qui a tout vécu il le joue pas pareil ) et l'alchimie avec Clint fonctionne, Richard Harris campe un génial English Bob et ce bon vieux Gene Hackman en alter ego de Munny campe un salaud pas si salaud que ça ( il est convaincu d'oeuvrer pour le bien de sa ville ( enfin il se cache derrière son étoile pour mener la vie qu'il aime ) et ce rôle a tellement marqué qu'après ce film le bad guy il va en faire sa spécialité ) et tout ces acteurs campent des figures mythiques en bout de course qui n'ont plus leur place dans ce monde.
La réalisation pour une fois est pas si académique que ça et Clint utilise même a plusieurs reprises la double focale chère à De Palma, comme toujours chez Clint le scope est magnifique et y a des plans de toute beauté :
Et quand la violence arrive elle est sans concession : on balafre des femmes sans défense, on tue un homme entrain de chier, on s'acharne sur un homme à terre et Clint la retranscrit à merveille à l'écran.
Et comme ça a été dit si souvent à raison, c'est THE western définitif, Clint a tué le genre avec ce film, les échecs ( tant artistiques que publiques ) des 2 Wyatt Earp et de Mort ou Vif ( seulement échec publique celui là ) ont enterré le genre ( bon y a eu un soubresaut sans lendemain avec le magnifique Open Range mais on dirait que le grand western c'est mort et enterré, parce que bon j'ai beau aimé Appaloosa et 3h10 c'est carrément pas du même niveau ).
Merci Clint.
"Yeah well, a lot of folks did call him "Two-Gun" but that wasn't because he was sporting two pistols. That was because he had a dick that was so big it was longer than the barrel of that Walker Colt that he carried."
10/10