Agora Alejandro Amenabar - 2009
Péplum mou de la bite pour les fans de branlette.
La première heure passe bien mais ensuite j'ai l'impression que ça raconte plus grand chose et c'est assez pénible a suivre, les passages astronomiques c'est d'un chiant et je parle pas des passages de géométrie pour les nuls, et pis c'est terriblement manichéens, y a pas de juste mesure, tout les chrétiens c'est des terroristes en puissance comme pour les musulmans dans les films ricain après le 11/09.
Ici on s'emmerde rapidement et ça brasse du vent pour pas grand chose.
Le casting est pas terrible, Rachel a déjà été bien meilleur et le fait qu'on voit son cul ne rattrape rien, seul Ashraf Barhom marque les esprits, le sosie de Mark Ruffalo peine a être convaincant.
Niveau réalisation à part le gros morceau de la bibliothèque y a pas grand chose à retenir, bon c'est une belle reconstitution, plastiquement y a rien a redire mais bon avec Amenabar m'attendais quand même a plus inspiré.
Pour voir du péplum de qualité et vraiment riche tant niveau acteur, mise en scène que script mieux vaut regarder la série Rome.
5/10
Les Yeux de Laura Mars Irvin Kershner - 1978
Mouais dans les mains de De Palma ou Argento ça aurait donné un pur truc, bon Kershner est pas un mauvais réalisateur loin de là ( meilleur épisode de la série SW quand même ) mais ces scènes de meurtres sont loin d'atteindre le niveau des maitres du genre, c'est dommage car l'idée de voir les meurtres a travers un personnage est bien sympa mais la mise en scène se révèle trop basique lors de ces séquences.
On suit donc la toujours peu charmante Faye Dunaway photographe de renom qui oeuvre dans le porno chic et la violence et qui a des visions de meurtre en temps réel ( élément fantastique qui ne sera jamais expliqué ) et c'est tout ces proches qui se font tuer, donc tout son entourage est suspect et quand en plus dans l'entourage y a l'excellent Brad Dourif ( tout jeune ici ) c'est bien, malheureusement l'identité du meurtrier est vraiment décevante de même que ces motivations très sommaire
en gros c'est juste un schizo qui fait ça pour le plaisir
, Carpenteur auteur du script ne s'est pas trop foulé, il livre un scénario trop facile ( rho putain l'histoire d'amour bidon qu'on se tape juste parce que c'est obligatoire pour le bon déroulement de l'histoire ) et sans surprise.
A voir pour son casting, en plus de Dunaway et Dourif y a Tommy Lee Jones ( lui aussi tout jeune ) au look bien nase en flic et Raul Julia, et y a plein d'actrice très mignonne.
Sinon y a un générique chanté bien ripou signé Barbara Streisand.
5,5/10
Shutter Island Martin Scorsese - 2010
SPOILER !!!
Lehane c'est devenu la nouvelle référence en terme d'adaptation de bouquin, son style très cinématographique s'y prête à merveille, bien plus que des trucs comme les Grisham ou le dernier Jackson bien niais, donc après le génial Mystic River et le très sympa Gone Baby Gone voici Shutter Island.
Scorsese s'attaque ici a un style ou il a jamais oeuvré le thriller d'ambiance à twist et tout son talent nous explose une fois de plus en pleine tête, il se permet même le luxe de torcher des séquences oniriques qui rendront jaloux Peter Jackson ( le passage ou sa femme se consume c'est juste magnifique :
), Scorsese avait déjà prouvé qu'il était à l'aise dans les séquences de "peur" dans Nerfs à Vif.
Une fois de plus avec Scorsese les influences sont bien digéré et on pense à Tourneur ( La Féline ), Fuller et au adaptations d'Edgard Allan Poe signé Corman, l'ambiance est juste magistral et le premier quart d'heure c'est un modèle de cinéma a montrer à tout les tacherons qui se croient réalisateur, Scorsese fait du Sur cinéma ( de toute façon Marty ça a jamais été un réalisateur très subtile ), il le sait et il y va a fond : grosse musique ( terrible cette BO ), gros insert sur les badges, un orage proche, la brume omniprésente, des répliques qui claquent comme des coups de triques, des regards suspicieux, juste la classe cette intro et on plonge petit à petit dans la folie avec Di Caprio, l'environnement aidant beaucoup : asile isolé, tempête, personnel bizarre, patient encore plus bizarre.
Et pis comme d'hab y a des séquences génial : le travelling latéral sur les nazis, les passages oniriques, tout le passage dans l'asile.
Alors oui Scorsese donne beaucoup d'indices pour la révélation final mais il en aurait pas donner y aurait eu aussi des reproches et franchement les indices sont pas gênant et c'est pas tout les jours qu'on voit des faux raccords fait exprès, il exprime bien la santé mental de Di Caprio, et la seconde vision permet de trouver plein de petits détails qui prouve que rien n'a été laissé au hasard, Marty réussit à nous captiver pendant plus de 2 heures et le rythme est vraiment parfait, l'explication final un peu didactive étant vraiment essentiel et pis y avait quand même des doutes : Kingsley et Von Sydow plus le background WW2 laissait planer le doute d'expérience nazi.
Par contre la fin ne laisse pas la place au interprétation c'est très clair : Di Caprio a retrouver toute sa tête et décide de se faire lobotomiser c'est un peu une fin à la
.
Et quand je vois plein de monde se vanter d'avoir deviner la fin je dis bravo car faut vraiment se triturer le cerveau pour trouver que c'est un immense jeu de rôle.
Di Caprio bon bein son talent parait sans limite, de film en film il s'affirme comme le meilleur acteur de sa génération il livre ici sa meilleure performance chez Scorsese ( il avait commencé doucement avec Gangs of NY ou il était un peu éclipsé par les seconds rôles puis Aviator et avait bien osé le niveau avec les infiltrés ) ici il est l'acteur qui bouffe l'écran, personne ne lui vole la vedette.
Mark Ruffalo est un acteur discret mais il est jamais mauvais, Emily Mortimer est toujours une excellente actrice, Ben Kingsley c'est si rare de le voir aussi sobre et ça fait plaisir ( il a pas été aussi bon depuis Schindler ), Ted Levine ça le fait toujours, la surprise vient de Michelle Williams vraiment convaincante.
niveau second rôle c'est du lourd, pour des tout petits rôle Scorsese se permet le luxe d'avoir du acteur haut de gamme outre l'éternel Max Von Sydow on retrouve Jackie Earle Haley dans l'une des meilleures scènes du film ( par contre va falloir qui fasse gaffe à pas s'enfermer dans ce genre de rôle ), le passage avec Haley est encore meilleur la seconde fois, la scène étant dialogué à la perfection ( surement repris à la lettre du roman car Lehane niveau dialogue c'est un crack ) et le caméro du toujours impeccable Elias Koteas est bien sympa.
En tout cas avec ce film Marty se fait pardonner son remake de Infernal Affairs un peu indigne de son talent ( même si ça reste un bon film ) et il livre l'un des meilleurs films se déroulant dans un asile avec le génial Shock Corridor et pis contrairement à pas mal de film a twist, le film ne souffre aucunement à la revision, et le film s'impose désormais comme un maitre étalon du genre.
9/10