Presagi de Lamberto Bava
Une oeuvre de monsieur Bava c'est toujours un évènement en soit, mais une oeuvre s'apparentant aux gialli encore plus ^^. L'oeuvre fait partie d'une série de téléfilm en cours de réalisation pour la cinquième chaîne nationale en Italie. Ici on voit que c'est monsieur Bava sur le projet, vu que d'un côté il maîtrise son oeuvre et le budget qui lui est alloué pour nous faire croire à son univers.
Le téléfilm navigue entre le passé et le présent. Le passé avec la manière d'aborder le récit via la caméra et le scénario du réalisateur et de son scénariste et le présent via son sujet inquiétant et surtout d'actualité (toutes les semaines des enfants disparaissent, où sont victimes d'abus de la part des adultes malheureusement.)
Ici le téléfilm est angoissant du début à la fin, en effet le récit commence fort avec une jeune fille pourchassé par une ombre, c'est quelque chose d'inquiétant et renvoyant à un grand nombre de gialli, ici toute l'introduction à un aspect surnaturel avec cet être qu'on voit peu (d'ailleurs quand je le vois je pense au Darkman de Sam Raimi ^^.)
On ressent vraiment de l'angoisse dans cette traque, en effet, c'est un peu comme dans une oeuvre avec Jason (non pas par la qualité, mais par la facilité que possède Jason à trouver ses victimes alors que lui ne fait que marcher,) et c'est ce qui est vraiment inquiétant, on en vient presque à regarder derrière notre épaule de peur de retrouver le monstre qui poursuit l'enfant.
Tout ce passage en tout cas est riche en tension et donne tout de suite le tempo du téléfilm, c'est parfait bien que vraiment glauque en soit! Pour autant on ressent une certaine retenue de la part du réalisateur, au vu du format c'est tout à fait normal, mais aussi du sujet en soit, surtout au vu des derrières affaires de pédophilie que nous avions eu l'occasion de lire dans les journaux. Le sujet d'actualité n'est pas un prétexte pour donner au film un caché légitime.
Au contraire le réalisateur nous propose une véritable enquête, le spectateur n'est pas laissé de côté et il existe de nombreux indices afin que de notre côté on fasse nos propre recherche, c'est ce que j'aime dans le cinéma, je ne veux pas de longues explications ennuyeuses mais, un moyen de participer, d'être happé par le récit et indirectement d'être au côté du personnage principal au moment de la révélation finale, ce que permet souvent le Giallo quand il est de qualité.
Après je suis d'accord, il manque des éléments liés au Giallo, mais ce sont des détails vraiment mineurs, ou certains pour moi ne sont pas absents, mais détourné au contraire (par exemple les indices que seuls l'héroïne connait, sans le savoir elle-même, ici ils sont présentés de façon onirique au personnage, c'est une façon exacerbé (je crois qu'on dit ainsi) des scènes de mémoire que l'on peut voir dans des films comme Una Farfalla con le ali Insanguinate de Duccio Tessari, ou Giallo a Venezia de Mario Landi. Ici c'est plus cinématographique et cela fonctionne bien vu que l'on retrouve la patte de Lamberto Bava sur le récit avec par exemple le téléfilm Per Sempre, ou La casa dell'Orco.
J'aime les deux oeuvres et on ressent cela dans ce téléfilm, même si la qualité est supérieure aux deux oeuvres selon moi et que le sujet soit différent bien entendu. Ici en tout cas c'est vraiment bien, l'intrigue avance vraiment vite, ce qui est tout à fait normal au vu du format et on ne s'ennuie jamais, certes la tension n'est pas aussi forte que dans une oeuvre cinéma, et pourtant cela fonctionne bien, notre imagination et nos connaissances en quelque sorte nous aide à aborder le récit. D'ailleurs quand je parle de connaissance, ici on ressent l'âme d'enfance de notre réalisateur.
En effet dans le récit on ressent l'influence des contes comme Le Petit Chaperon Rouge avec les costumes des personnages, mais aussi certaines scènes par leur composition (celles où on voit les corps.)
L'oeuvre est inquiétante en tout cas, on ne sait jamais vraiment comment aborder le récit, car le réalisateur nous emmène sur de nombreuses pistes, c'est intriguant et inquiétant et même des personnages pour qui nous devrions avoir un avis positif nous mettent par moment mal à l'aise, notamment la vision des enfants. Le récit en tout cas est doté d'un rythme adéquate et d'une enquête intéressante qui met l'actualité en miroir du récit sans que cela ne soit montré ou appuyé.
La mise en scène de l'oeuvre est très bien, en effet on pourrait avoir peur d'un format télévisuel et en faite non, ici Lamberto Bava s'essaie à certaines choses et cela fonctionne, il arrive vraiment donner un aura important au récit et à ses personnages. Le casting est parfait et donne vraiment vie aux personnages qui le compose, vous m'aurez comprise, tout fan de giallo doit voir ce récit!
16/20.Masks de Andreas Marschall
C'est un film très intéressant mais difficile à critiquer, car on aime et on aime pas! En effet ici on voit que le réalisateur connait ses classiques et même si cela ne parlera qu'aux fans de Gialli, j'ai envie de dire que l'effet était simple et pourtant ce sont des oeuvres selon moi obscure à l'exception d'une inspiration majeure, qu'il puise sa force, avec une touche allemande non négligeable qui donne tout son cachet au film. Voilà le synopsis:
Stella, ambitieuse comédienne étudiante, est acceptée à la mystérieuse école Mateusz Gdula. La fondatrice de cette école s'est suicidée quand ses méthodes particulières d'apprentissage ont été interdites, suite à la mort de plusieurs étudiantes dans les années 70. D'étranges évènements se déroulent dans l'aile abandonnée de l'école, et Stella pense que la méthode « Gdula » est toujours enseignée. Elle va tenter d'y participer à tout prix...Le réalisateur via un sujet étonnant nous proposa déjà une oeuvre profondément déstabilisatrice mais intéressante du point de vue de la mise en scène et du récit, Tear of Kali, revient donc ici avec une oeuvre giallesque au possible, mais aux inspirations pourtant multiple, la première étant Suspiria de Dario Argento par le cadre et divers éléments tournant autour de l'école. En effet l'école en question ici présente la comédie dans ça plus pure tradition, sauf que sa réputation bien qu'excellente, est composée elle aussi de récit fictif lui donnant un aura surnaturel fort inquiétant (le surnaturel ici n'étant pas lié à la sorcellerie par contre) avec une héroïne fragile en soit et qui va se découvrir au fur et à mesure que le récit va prendre de l'ampleur. Il y a aussi la mise en scène du réalisateur qui par moment, comme Dario Argento, se prête à des effets intéressants et des expérimentations, j'aime beaucoup d'ailleurs les scènes en vue subjective via les masques, c'est captivant et en même temps assez perturbant bien que cela nous place justement à la place du personnage principal. C'est un effet simple j'en conviens, mais qui fonctionne bien! Le jeu sur la lumière est aussi proche de certaines expérimentations de monsieur Argento, c'est assez déstabilisant et confère une véritable atmosphère à l'oeuvre dont le maestro serait fière selon moi.
Ici comme l'ami de Suzy dans Suspiria, Sara interprété par Stefania Casini, elles enquêtent sur l'histoire de cette demeure aux style gothique par moment, mais et surtout très moderne sous d'autres angles, elle n'est pas aussi surréaliste que la demeure de Mater Suspiriorum dans Suspiria. En tout cas ici la figure démoniaque si on peut la nommer ainsi est un homme et c'est inquiétant au vu des découvertes faites progressivement.
La force du film, comme les oeuvres de School's Out et contrairement à Amer (qui est excellent aussi) n'est pas de rendre hommage au genre du Giallo, mais d'être un Giallo à la sauce allemande et cela fonctionne bien vu que les choix du réalisateur s'inscrivent parfaitement dans la logique d'une oeuvre giallesque et c'est vraiment plaisant. Ici on pourrait craindre que ce soit une copie de Suspiria, ou une oeuvre empruntant au Giallo sans en comprendre plus que ça ce qui en fait sa particularité et ici au contraire on voit une vraie culture de la part du réalisateur, mais aussi une volonté de nous étonner et d'utiliser le folklore de l'Allemagne. Ici il nous propose un thriller tantôt violent, tantôt touchant et surtout particulièrement malsain par moment, non pas par l'image, mais par l'ambiance qui se dégage de l'oeuvre et le côté suffoquant qui résulte de l'école.
Pour autant il y a des moments purement giallesque ou le réalisateur se fait plaisir avec un tueur de l'ombre qui défend les intérêts de l'école, comme le font le personnel de l'établissement via diverses interventions tout au long du récit. Ici comme je l'ai dit on se sent quand même seul comme le personnage principal au vu des agissements des protagonistes externes à ses proches. Ici l'oeuvre n'est pourtant pas dénuée de sentiments chaleureux, chaleureux, car mettant en exergue les personnalités de chaque protagoniste, notamment dans la présentation de la demeure et de ce qu'on attend des personnages ou bien la scène des masques et de la puissance évocatrice de ce qu'ils représentent, c'est une séquence clairement magique, angoissante et maîtrisé de bout en bout, ici on ressent l'attrait des plus grands directement du genre, c'est excellent en tout comme passage et vraiment c'est la qu'on se dit que monsieur Andreas Marschall est un grand en devenir (il n'y a qu'à voir ses travaux précédents, son film et son segment.) L'oeuvre nous propose des meurtres particulièrement violents, très graphique à la Fulci et nous déstabilisant, car on a du mal à regarder les dites scènes et pourtant elles n'ont en soit rien d'exceptionnel, mais elles sont cadrées parfaitement, mise en image de façon nickel, c'est vraiment déstabilisant et on ressent toute la souffrance des personnages. Quand je parle de violence, je pense aussi aux scènes de tests qui sont cruels en soit bien que j'eusse envie de dire qu'on comprend en quoi elles sont formatrices pour un acteur quand on a une vision élargie du métier via les expérimentations faites à travers les âges.
L'oeuvre se repose aussi en dehors de son ambiance et de sa mise en scène, sur ses personnages, l'écriture de ceux-ci comme l'interprétation des acteurs les rend excellents, sincèrement on croit en eux, on les aime ou les déteste, mais on ressent quelque chose vi-à-vis d'eux autre que de l'agacement. Ils évoluent de manière drastique tout au long du récit, notamment notre protagoniste principal, interprété de façon incroyable par la sublime et talentueuse Susen Ermich. Sincèrement son personnage est troublant et plus le récit avance, plus elle prend confiance en elle j'ai envie de dire (il faut voir les différentes scènes de cours, ou sa quête des secrets derrière la porte. D'ailleurs les secrets concernent Mateusz Gdula et c'est vraiment inquiétant et surtout encore une fois une ode à tout un pant du cinéma fantastique d'antan, je pense par exemple à Bava via ses oeuvres Gli orrori del Castello di Norimberga ou I tre Volti della Paura bien toute la culture allemande autour des personnages comme Carmilla venant d'Allemagne dans les années 50 dans la fiction. La conclusion du récit est excellente, déstabilisante, mais remplissant parfaitement son contrat, notamment dans les dernières scènes somptueuses.
Le film est doté d'une mise en scène vraiment élégante, les séquences dans l'auditorium sont excellentes, le réalisateur donne vraiment un côté sobre et ample à ses passages, arrive à donner vie à une demeure qui aux premiers abords à l'air aussi morte que son propriétaire. Il sublime des séquences comme celles des masques via un procédé rappelant le théâtre Chinois ou les légendes vampirique du Japon, certes tout n'est pas parfait, même quand il intègre parfaitement des passages obligés d'un giallo (je pense par exemple au lesbianisme, qui ici est traité normalement pour une fois et dans une scène vraiment magnifique) on se dit que c'est facile et non nécessaire, la scène l'est, mais elle pourrait être remplacé par une autre pour donner un cachet encore plus unique au récit qui nous est proposé. La photographie est vraiment magnifique, on voit que le directeur a étudié la question en abordant par exemple les scènes dans la partie interdite d'une façon assez sobre et proche du cinéma allemand des années 60. Les scènes de interprétation/possession (ce n'est pas de la possession démoniaque, je parle de transe quand on joue un rôle) si je peux les nommer ainsi sont elle aussi dotée d'une photographie très délavée mais sublime et que dire de la musique parfaite de l'oeuvre.
Elle prend corps avec le récit et donne à des séquences une puissance évocatrice digne des meilleurs récits comme l'introduction ou bien le dénouement de l'oeuvre. Ici Andrea Marschall nous propose un vrai giallo qui pourrait facilement tomber dans la caricature et pourtant qui évite avec brio de sombrer dans le ridicule, l'oeuvre est onirique, intemporelle en soit et pour moi l'une des plus belles surprises de l'année à laquelle je ne peux que donner la note de
17/20. Je recommande sa vision!
Hyde's Secret Nightmare de Jesus Carrier Housemann
C'est une oeuvre très controversé, en préparation depuis presque 2 ans, au départ l'oeuvre fut écrit et réalisé par Cristopharo de Domitien (qui apparaît également comme un interprète dans le film), mais qui par la suite, pour des raisons « internes » et manque de clarté, a passé dans les mains de Jésus Housemann Carrier qui maintient, à bien des égards, le travail commencé par Cristopharo et nous offre un film vraiment hors des sentiers battus pour l'Italie moderne. Bon le voir sur grand écran apporte beaucoup je dois l'admettre, surtout en présence d'une partie de l'équipe et d'une amie... donc je l'admets d'office, je ne serai pas impartiale.
Henry Chagall (Claudio Zanelli) est un médecin impuissant et ayant perdu toute dignité (d'ailleurs j'aime bien l'ironie de l'auteur au sujet de cette sois disant virilité à l'Italienne) qle personnage ressent un sentiment d'inadéquation avec son environnement au vu de ce qui occupe son esprit continuellement, il essaie de combler un sentiment de malaise avec ses expériences afin d'obtenir une érection. Oui c'est assez particulier j'en conviens et j'ai souvent eu en tête les films de Frank Henenlotter comme Bad Biology, même si c'est 1000 mieux à mes yeux que les films de monsieur Henenlotter.) Aidé par Hans "fidato" (Giovanni La Gorga) qui reste toujours son plus fidèle ami, un support et un alibi pour le personnage principal. Il y a aussi le personnage Abdul al hazared (joué par l'ancienne pornostar Andy Spider), hommage au plus célèbre arabe fou, lui aussi continue à chercher une solution au problème du héros, du moins à sa façon, il tente par tous les moyens de faire cette découverte, ses expériences ne semblent pas pleinement répondre à ses attentes, jusqu'à ce qu'ils décident de tester personnellement le sérum, c'est assez classique sur ce point, on pense par exemple à la Mouche de Cronenberg par exemple.
De là commence un voyage, accordée et orchestrée par la figure d'un ange (Francesco Castiglione) et un diable (le maquillage est vraiment beau, c'est David Cancellario le responsable de cette merveille.) On découvre le personnage mystérieux et très particulier incarné par la belle, la somptueuse Roberta Gemma. De là une série d'événements inquiétants vont se réaliser devant nos yeux, comme la scène de nécrophilie dans l'ambulance, c'est vraiment quelque chos qui nous choque et nous met mal à l'aise sans que ce soit fait de manière vulgaire, il n'y a pas de complaisance de la part du réalisateur, il filme la scène de manière assez froide, ce qui rend le tout encore plus malsain.I y a aussi le meurtre de la prostituée, joué par la magnifique Nancy De Lucia, c'est un moment vraiment important dans le récit et qui bousculera le quotidien de notre personnage principal jusqu'à la fin. Un autre moment très fort et significatif, l'âme de toute l'histoire, est l'éveil du corps de Eve Hyde (Roberta Gemma). Le réalisateur propose une vision du roman vraiment originale, certes il y a seulement quelques influences, mais c'est suffisant à mes yeux pour en faire une relecture moderne mémorable.
Le film est très explicite, Roberta Gemma dit que c'est un Porno Horror, je dirai juste que l'oeuvre est réaliste dans son traitement, ce n'est pas un porno, à mes yeux en tout cas. Le réalisateur montre les choses pour ceux qu'elles son sans fioritures, y compris en ce qui concerne les scènes de sexe, d'ailleurs je pense que c'est essentiel pour que l'oeuvre garde sa puissance, on pourrait dire que c'est facile, mais pas pour moi bien au contraire.
Le réalisateur exploite ses thématiques de manière efficace, peut-être que par moment c'est assez simpliste, mais pour moi cela fonctionne très bien, que ce soit l'amour (les retraités présents dans le film, Lucia Batassa et Peppe Lakhs s'aiment et ils le sont également dans la vraie vie), l'acceptation de son propre étant et l'ennui qui consiste souvent à ce manque (comme le protagoniste et Hans,) la beauté, la perversion de l'être humain, le tout est exploité de manière magistrale.
Nous présenter des thématiques concrètes comme la violence contre les femmes ou l'abus des compagnies pharmaceutiques à travers des moments clés où les protagonistes se relaient, restent remarquables pour une Italie encore conservatrice comme celle d'aujourd'hui, on aimerait bien voir cela plus souvent (et dans d'autres pays comme la Russie ou la Chine.) Eva Hyde, peut paraitre malsaine par moment et le scénariste en profite pour parler là aussi de l'actualité avec le Sida, le film ne fait jamais la promotion de pratiques sexuelles mauvaises (pour la santé) et il exploite parfaitement ce point dans le récit en faisant de cela un point important au vu des recherches et du but final du personnage principal.
Le film est une variante du roman Dr. Jekill e Mr. Hyde, c'est une variante qui n'a pas peur de sombrer dans le grotesque et dans l'extrême, sans que cela ne nous dérange une seule fois, bien au contraire on pense souvent aux classiques du genre. Le film est une exploration de l'être par le biais de l'image et l'esthétique du corps, le tout étant mené de manière très puissante si je peux dire ainsi par le réalisateur. Le travail sur la lumière est magnifique, j'aime beaucoup, cela donne une atmosphère assez spéciale à l'oeuvre. Le réalisateur a une mise en scène vraiment efficace, il n'hésite pas à nous montrer tout dans les moindres détails, ce qui n'est pas plus mal j'en conviens. Le travail sur les SFX est vraiment bon, c'est toujours un plaisir de voir qu'il existe encore des véritables artistes et des producteurs ne voulant pas sombrer dans le tout numérique. La musique est la aussi vraiment top de chez top, elle composée par le Kristian Sensini qui nous propose toujours des morceaux impeccables. Le film est un cauchemar visionnaire, dérangeant, excessif, partant dans des moments pouvant être "blasphématoires" et ayant un casting faisant vraiment plaisir comme Roberta Gemma. Hyde est un film intéressant, décalé et qui mérite selon moi la note de
7/10.