Cinéma : Films vus en DVD ou à la télévision -2009-2021

[Morti]

Message précédent :
Marrant j'avais pas noté que Strange days était de Bigelow...

Moi j'en avais un souvenir mitigé, un peu brouillon mais avec de bonnes idées...mais pas le chef d'oeuvre que Scalp propose...

Sinon question réalisatrice, elle doit se sentir un peu seule, là...surtout dans le genre de film qu'elle fait...

[Mr Degryse]

Il y a Antonia bird aussi mais je crois qu'Hollywood l'a oubliée

[MacCabbe]

Il y a Antonia bird aussi mais je crois qu'Hollywood l'a oubliée

Héhéhé, j'allais la citer. Cela dit, c'est résolument une réalisatrice TV qui n'a fait qu'un grand truc au cinoche...

Truc en question qui nous amène à Jane Campion d'ailleurs, qui elle est une réalisatrice exceptionnelle...

[jolan]

Perso, ces dernières années, ma préférence va à Andrea ARNOLD, et Isabel COIXET, mais dans un tout autre style, puisque je suis plutôt adepte d'un autre cinéma...

[RosbOOm]

Moi j'en avais un souvenir mitigé, un peu brouillon mais avec de bonnes idées...mais pas le chef d'oeuvre que Scalp propose...

Pareil, je préfère largement The Hurt Locker / Démineurs (que scalp avait également bien aimé de mémoire)

[MacCabbe]

Je suis péniblement en train de mater After Earth (en même temps qu'un matche de NFL, je l'avoue) et c'est du niveau d'un épisode de Star Trek des années 60. Costumes et réalisation compris.

[thyuig]

Naomi Kawase pour ma part.

[gotlib-fan]

Naomi Kawase pour ma part.

Lequel, lequel ?
(si ce n'est pas trop indiscret)

[thyuig]

pour moi : tous ! Mais mon préféré reste Shara.

[Scalp]

Wake in Fright Ted Kotcheff - 1971





Drôle de surprise, en lançant le film je savais pas trop à quoi m'attendre mise à part que ce film préfigure la vague de film sur la confrontation entre civilisation et redneck cher au ciné des 70's, bon si le film n'atteint pas le niveau de Chien de Paille il est par contre bien meilleur que le pète couille Delivrance, par contre contrairement à ces 2 films ça ne tombe pas dans le genre survival, ici pas de meurtres ou de sodomie ( bon c'est mon seul regret quand même j'aurais aimé que ça parte plus en vrille sur la fin ).
Le pitch c'est un instituteur qui pendant les vacances de noel tombe dans une ville de plouc et qui va petit à petit vivre comme eux, et vivre comme eux ça veut dire jouer aux jeux d'argents, se bourrer la gueule toute la journée, aller à la chasse aux Kangourou ( et d'ailleurs c'est un peu choquant car on a des vrais images de chasse de kangourous ), se foutre la gueule et baiser la salope du village, programme réjouissant donc.
Le rythme est donc tranquillou et se cale sur les nombreuses beuveries et notre héros va passer du stade de gars qui boit une petite bière à celui de gros alcoolique, chose très bien amené, d'ailleurs l'écriture du personnage principal est exemplaire, sa perte de repère dans ce monde qu'il ne connait pas est bien foutu et malgré la durée excessive pour ce qu'il se passe ( ça dure presque 2h ) on ne s'emmerde pas car l'empathie fonctionne rapidement et on suit l'errance de ce personnage avec intérêt ( on se demande jusqu'où ça va l'emmener tout ça ).



La réal est assez surprenante, m'attendais pas un truc aussi chiadé, la séquence où le héros se laisser aller à la folie du jeu est super visuel et claque bien, y a un gros travail sur le montage bon c'est pas original à base de montage cut pour montrer le taux d'alcool du héros mais c'est bien foutu

Le casting à part Donald Pleasance je connais personne et tout le monde est très bien, le héros est très convaincant dans son rôle de citadin qui va vivre comme plouc, Pleasance dans un rôle où il aurait pu cabotiner comme souvent se montre assez sobre et très bon, le reste des seconds c'est de la bonne tête de bouzeux bien comme il faut.

Si vous voulez un film sympa dans l'outback c'est donc pas la merde de Roeg qu'il faut regarder mais bien ce film de Kotcheff.

6,5/10

[gotlib-fan]

pour moi : tous ! Mais mon préféré reste Shara.

Je peux pas me permettre de dire tous de façon aussi vindicative, je les ai pas vus, tous...
Je serai prompt à défendre ce choix toutefois, même si La Forêt de Mogari m'a plus marqué, avec ses courts/moyens - métrages aussi...
Pis Hanezu est très bon, un peu plus cru, comme ça, elle se défend aussi dans ces passages-là.
Et puis Nanayomachi [toujours pas sorti in France, mais il était visible sur une chaîne de Dailymotion, supprimée depuis (Tueurs-En-Série, où y'avait des tas de raretés)], que je trouve très beau, presque un bouquin de Beckett qui parle avec de la lumière dedans (même si le mec joue dégueulassement et que l'ensemble peut être "théorisé" façon Cahiers du Cinoche -ou la cinéphilie prédigérée-, sur le Langage, le comprendre, la communication à l'autre, tout ça... ).
'Oilà pour mich.

Autrement, et dans un registre tout-à-fait autre, j'ai pas vu en dévédé (trop cher à l'achat), mais il y a des films du Groupe Zanzibar sur le tube, et j'ai commencé par celui-ci :

Qui fait bien bien voir le contexte et la temporalité limitée quand on se fout à la mode des moments (encore que ça préfigurait de très très peu, sans doute trop peu). Cela dit, le son est assez agréable, et les craquements qui vont avec de même.

[Scalp]

Companeros Sergio Corbucci - 1970





Corbucci a compris qu'il détenait une bonne formule et donc il décide de faire un quasi remake de El Mercenario et il le fait très bien, c'est juste un poil moins bon que El Mercenario ( ça m'a paru un chouilla moins virtuose ) mais putain que c'est sympa, faut dire qu'avec le duo Nero/Milian c'est impossible de se faire chier.
C'est fun du début à la fin avec un duo qui se fait forcément des crasses et un nombre de péripétie élevé, alors l'histoire en gros c'est Nero mercenaire suédois ( après le mercenaire polonais de El Mercenario ) qui va faire équipe avec Milian ( une nouvelle fois dans son rôle de péon fort en gueule picaresque qui s'en sort toujours par sa débrouillardise ) pour aller libérer un prisonnier révolutionnaire de l'autre coté du Rio Grande mais forcément tout va pas se dérouler comme prévu avec entre autre l'apparition d'un bad guy qui se trimballe avec un faucon et une main d'acier et quand en plus ce bad guy c'est Jack Palance autant dire que c'est la classe.
Le film comme souvent quand il y a Milian au casting est donc un mélange réussit d'humour ( le duel verbal est vraiment sympa ) et d'action, car on le dira jamais assez l'humour avec Milian c'est aussi génial que celle avec Terence Hill est pourri ( et oue voilà encore un western qui met la trique à Mon nom est Personne ), et ici on se marre vraiment tant le duo fonctionne à merveille ( on pense même parfois carrément au duo culte du spaghetti, pas la peine de le citer ), en fait le film fait pas mal penser à El Chuncho je trouve, d'ailleurs il offre lui aussi un regard lucide sur cette révolution mexicaine où la désillusion est reine ( il ne fait pas bon d'être pacifiste ).

Corbucci colle ses petits gimmick à lui : cercueil, cimetière un peu baroque, arène et bien entendu gatling qui va bien défourailler, ce qui est marrant ( ou pas ) en regardant la filmo de Corbucci c'est que plus on avance dans le temps moins ses films sont nihiliste, il remplace ça par plus de légèreté et alors que dans ses premiers films ses héros finissait mutilé ou mort, ici ils continuent le combat pleins d'espoirs.
A noter que le film est un gros flashback ce qui est plutôt rare pour le genre, là de mémoire j'ai même pas un seul spaghetti qui utilise ce procédé.
Malgré sa durée (2h), le film est prenant grâce à un gros sens du rythme, passé la petite demi heure d'intro les péripéties s'enchainent à un rythme de folie.



Bon je chipote un peu quand je dis que le film est moins virtuose que El Mercenario ( c'est surtout parce que le duel de fin de ce dernier est une énorme tuerie ) parce que là quand même c'est la classe, dès le générique de début avec la belle brune qui court rejoindre Milian ça tue et une nouvelle fois Corbucci nous emballe des supers séquence d'action, ici voir Nero foncez dans le tas et en l'espace de 2 minutes vider sa winchester, une gatling et ses colts est un pur moment jouissif où le découpage frise la perfection.
Et puis le plan final avec Nero qui brandit son fusil en hurlant "Vamos a Matar Companeros" ça foutrait presque des frissons tellement c'est classe.
Les grands espaces Espagnols font ici illusion à merveille et on se croirait vraiment au Mexique.



Franco Nero trouve ici un de ses rôles les plus classe, il excelle dans ce perso de mercenaire suédois cynique porté sur l'argent, Milian j'ai rien à rajouter de ce que j'ai dit sur lui dans Saludos Hombre ou Colorado, par contre pour l'anecdote ( lu dans le mad movie spécial italie, l'époque où Mad éditait encore des HS de qualités ) il y avait des tensions entre Nero et Milian sur le tournage, Milian étant jaloux de Nero .L'un de mes grands plaisir quand je mate un western c'est de découvrir les sources d'inspiration de Blueberry et ici quel bonheur de voir que c'est le perso de Jack Palance qui a inspiré le personnage de Jethro Steelfingers, le bad guy à la main d'acier ( et le look est identique ), par contre j'ai un petit doute car la BD est censé être sorti à la même période que le film ( donc qui a copier qui ? ), Jack Palance est donc forcément excellent dans ce rôle guy enculé avec son faucon ( qui finira en barbecue ), sinon on a aussi Fernando Rey en révolutionnaire non violent qui lui aussi à un animal ( le coup des tortues c'est bien vu ).

Un jour j'aimerais bien dire qu'une BO de Morricone sur un western est bof bein ça arrivera pas sur ce film, le thème principal avec les choeurs c'est une grosse tuerie.
Une belle réussite de Corbucci, une de plus.

7,5/10

Pour le film faut surtout pas prendre le dvd français qui est cut de 20 minutes et qui ne propose que la VF, direction le Z1 qui propose la version intégral.

[Scalp]

Bad Times David Ayer - 2005



A la fois drame social, odyssée dans les rues tentaculaires de LA, film de pote, road trip, Bad Times c'est un peu tout ça à la fois. On suit donc le parcours de 2 potes qui passent leur journée à picoler et fumer.
Ayer qui s'est fait connaitre en écrivant Training Day mais aussi avoir malheureusement édulcoré le taf de Ellroy sur Dark Blue continue donc de dérouler ses intrigues dans les rues de Los Angeles.
Ici donc pas de réel enjeux si ce n'est qu'essayer de trouver un boulot pour nos 2 héros, alors si on accroche pas aux personnages, le film peut vite devenir un calvaire, tant les performances sont over the top et que voir nos 2 abrutis ( car oui ce sont bel et bien des abrutis ) enfiler binouze sur binouze et se la jouer gangsta super chaud peut souler mais si on accroche c'est vraiment plaisant car on ne sait pas jusqu'où ça va aller ( même si la fin est facilement prévisible tant ça parait évident dès le départ ) car la violence peut surgir de nul part ( ça gunfight en pleine rue, un gars se fait égorger comme ça sans prévenir, on pète des tronches sur le bitume ) et ça donne un coté un peu imprévisible au film ( le plus surprenant étant l'escapade au Mexique qui commence sur un ton super doux et beau et ça se finit WTF avec Bale qui pète un plomb bien comme y faut ).
Bon après la psyché du perso de Bale elle est un peu facile pour nous faire accepter tout et n'importe quoi ( la fin avec sa copine c'est un poil abusé sur le coup je trouve ) mais bon j'adore les 10 dernières minutes où il est définitivement montré sous son vrai visage, à savoir un tueur de sang froid ( qui prend presque plaisir à faire ça et c'est d'ailleurs pour cette raison qu'il trouvera du boulot ) et puis dans l'ensemble je trouve que c'est quand même bien mieux écrit que Training Day, par contre Ayer retombe dans son coté moralisateur quand même avec cette fin ( sans les 2 dernières minutes je montais à 8 ).

La réal c'est forcément beaucoup de caméra à l'épaule mais ça va c'est jamais moche ( y a même des chouettes plans par moment ) mais dans l'ensemble on peut pas réellement parler de grand film de mise en scène, après ici c'est clairement pas gênant car y a pas trop matière à faire le kéké avec sa caméra ( enfin les petits effets clippesque à la Tony Scott ça passe pas top je trouve ).

Christian Bale quand il est impliqué ( en gros quand il joue pas Batman ) c'est quand même un putain d'acteur, alors là il a ptet tendance à faire un peu trop ( il balance du "dude" à tout va ) mais ça colle avec son personnage de névrosé limite sociopathe et donc c'est de la très bonne performance et puis le voir jouer au chaud et faire le nigga c'est quand même bien marrant ( et je crois bien que c'est le but recherché ), Freddy Rodriguez est très bien, son duo avec Bale fonctionne à merveille ( on y croit direct ) par contre avec Eva Longoria ça le fait moins, il fait trop gamin pour elle, Eva Longoria est très bien ( ça doit bien être son rôle potable ) et son personnage est même plutôt marrant ( on sent que Ayer est un bon directeur d'acteur car pour rendre Longoria crédible y a du boulot quand même ), J.K Simmons passe dire bonjour, de même que le gros black pote d'Heatmann.

Film gangsta oblige, on a le soundtrack qui va avec et ça fout le zizi tout dur.
Premier film de sa trilogie ( bein oue pourquoi pas ), Bad Times s'affirme comme un bon film de mecs, il confirmera avec Au Bout de la Nuit et j'espère avec End of Watch. Alors pour terminer je pourrais dire que ce film c'est une sorte de Taxi Driver des 00's à LA ou bien une version LA du chef d'oeuvre de Spike Lee mais je préfère dire que c'est la version pas chiante et badass de into the wild, comprenne qui pourra.

7/10

[thyuig]

Très bien écrit, très belle histoire, des acteurs parfaits, un filmage nickel. top.

[BOBetBOBETTE]

C'est vrai que Mathieu MacConaughey a fait un beau changement de carrière et est sorti des films cucul pour ado.

[Scalp]

Major Dundee Sam Peckinpah - 1965



"Don't get yourself killed... That would inconvenience me. "

Film prévu pour John Ford au départ et un film de convoi by Ford c'est chiant donc heureusement que c'est Peckinpah qui réalise et l'approche crépusculaire est bien là mais si c'est pas encore aussi aboutit que les chefs d'oeuvre à venir du réal.
Bon c'est bien mais avec Peckinpah m'attendais quand même a mieux, on y retrouve tout l'amour de Peckinpah pour les perso peu recommandable malheureusement ici c'est un peu édulcoré sur la fin, on dit merci les producteurs qui referont le montage à leur sauce ( ce qui donne lieu à des erreurs dans l'intro le narrateur du film annonce qu'il est le seul survivant alors que à la fin bein il est loin d'être seul ), d'ailleurs Heston a renoncé à son salaire en contrepartie que Peckinpah soit garder.
A la suite de ce film les problèmes avec les producteurs sont allez en s'empirant film après film, il a d'ailleurs été virer dès les premiers jours de tournage du Kid de Cincinnati ( remplacé par Jewison, enfin Peckinpah retrouvera quand même McQueen et lui donnera l'un de ces meilleurs rôles dans Guet Apen ).
Le pitch c'est donc le majeur Dundee qui monte un régiment hétéroclite pour aller retrouver des gamins kidnappés par indiens et par la même occasion tuer le chef indien, mais rapidement les gamins sont retrouvé et donc la mission est en parti accompli mais Dundee veut quand même la peau de cet indien quitte à sacrifié tout ses hommes pour y arriver, l'intérêt majeur du film c'est qu'ici Dundee a sous ses ordres des indiens, des sudistes, des civils et des blacks ce qui pimente un peu tout ça.

Les tensions ne sont pas trop palpable ( et elles disparaissent complétement à la fin avec la scène du drapeau un peu abusé ) alors que l'on retrouve dans le même camps à la poursuite d'indiens sanguinaires : des nordistes, des sudistes, des noirs, des voleurs, un prêtre, des indiens.
Alors que pendant une heure niveau script c'est exemplaire ( la phase recrutement est excellente ) ça multiplie les péripéties de manière un peu bancale et on bouffe de l'ellipse un peu rude, ainsi la poursuite des indiens est mit en parenthèse pour être carrément expédie en 2 minutes à la fin par contre j'aime bien comment meurt le chef apache "He look so small now".
Les relations entre les personnages sont un peu light à part la rivalité Heston/Harris, le reste est pas traité, c'est dommage car vu le nombre de super acteur et de personnages potentiellement intéressant y avait tout pour faire un grand film, d'ailleurs voici des déclarations de Peckinpah au sujet du film :

Peckinpah (in "Cinéma 69", n°141) : "MAJOR DUNDEE est un film tellement massacré au montage que je suis surpris quand on me dit y trouver quelque chose de construit et de personnel (...) Vous connaissez le geste de Heston rendant son salaire pour que je puisse poursuivre le film à mon idée; mais c'est au montage que le producteur a agi, mutilant de vingt-cinq minutes un film qui durait initialement deux heures trois quarts. La séquence d'ouverture fut coupée, ainsi que la fin du film où tous devaient trouver la mort sans trouver Charriba. Le rôle de Warren Oates a été le plus sacrifié de la distribution; il ne subsiste pratiquement que sa mort; un combat au couteau entre Coburn et Mario Adorf, ainsi qu'un plan où un soldat voulant boire dans le fleuve recueille une eau rouge de sang ont également disparu (...) c'était très important pour la signification du film que Dundee ne rattrape pas Charriba, car je voulais montrer que cette quête était un but en elle-même, qu'il s'agissait d'une poursuite mythique sans fin. Je suis obsédé par les êtres dont l'action constitue une fin en soi. Teresa exprimait la morale en disant à Dundee : "Pour vous, major, la guerre durera toujours."

Les scènes d'action bien que épique ( des centaines de cavaliers se foutent sur la gueule ) se révèle décevante ( y a même des faux raccord flagrant ) et un peu bordélique, au vue des ces séquences jamais on peut imaginer The Wild Bunch qui suivra ( par contre y a certaines idée qui seront reprise comme la fête dans le village mexicain, Peckinpah étant un amoureux du Mexique, des mexicaines et de la téquila ), ici ça parait vraiment sage ( pas de violence graphique, pas de sang ou presque, pas de recherche esthétique des gunfight : ça se contente de on fonce dans le tas et on film en champs contre champs ), le combat final contre les français on se demande comment ils peuvent s'en sortir, aucune stratégie tout le monde se tire dessus à bout portant et vu le nombre de français y avait aucune chance pour qu'ils s'en sortent, enfin ça permet d'avoir une magnifique scène avec la dernière de Harris chargeant tout seul ( et ça c'est du pur Peckinpah ).

Le film vaut surtout pour son casting 4 étoiles ( que des acteurs qui retravailleront avec Peckinpah par la suite ) : Charlon Heston impeccable en Major Dundee, soldat un peu raté ( il tombe bêtement dans une embuscade ), homme de principe qui ne tergiverse pas quand il doit prendre une décision radical ( fusillé un soldat c'est pas un problème pour lui ) et qui fera tout pour mener a bien sa mission et ainsi avoir les récompenses qu'il pense mériter ( par sa faute un village sera massacré et il s'en fout complétement ), quand il regarde ses hommes c'est soit avec hostilités soit avec condescendance ( le seul qui échappe à ce traitement c'est finalement Coburn ), j'aime bien aussi comment l'histoire d'amour est traité alors qu'on pense que Dundee est amoureux le voila qui couche avec la première mexicaine venue ( ce qui donne lieu à une petite scène qu'on a pas l'habitude de voir dans un Peckinpah ), l'obsession de Dundee est aussi pas assez retranscrit ( un truc à la Capitaine Achab ça l'aurait bien fait car là pendant un moment c'est carrément mit de coté et on en parle plus du tout ), Heston n'était pas un acteur au registre très diversifié mais ce genre de personnage il savait le faire à la perfection, James Coburn en éclaireur a qui y manque un bras ( génial une fois de plus ) est un perso bien sympa et on regrette de pas le voir un peu plus, Richard Harris ( dont l'un des derniers rôles est Marc Aurèle dans Gladiator ) en ex nordiste ami de Dundee devenu sudiste est un excellent personnage, le plus noble du film et le plus intéressant d'ailleurs j'aime bien le basculement qu'il y a dans le film à savoir qu'on pensait que le héros était Dundee bein finalement c'est le personnage de Harris qui va s'affirmer et être la vrai figure héroique du film, Ben Johnson ( comme dans tout les westerns de l'époque quoi ) Warren Oates ( trop petit rôle ), JG jones, Slim Pickens, RG Amstrong enfin toute la clique de Bloody Sam et on a même un acteur récurrent du ciné italien des 70's en la personne de Mario Adorff, d'ailleurs dommage que certains perso soient autant mit de coté : Johnson il a 3 lignes de dialogues a tout cassé et Oates a peine plus ( son rôle été sacrifié par la prod ), et puis on a Senta Berger et son petit haut mouillé c'est très agréable à regarder.

C'est un western sympa, y a clairement d'excellente chose dedans mais clairement on passe a coté d'un grand film et c'est fort dommage.

6,5/10

[Gorkh]

Je viens de voir : The Hunger Games.
J'ai trouvé ça long, pseudo-dark, pas crédible, chiant et larmoyant. Et puis, c'est du réchauffé. Du Battle Royal sauce Emo . Je m'y attendais quand j'ai vu la BA mais vu les critiques dithyrambiques, j'ai eu la faiblesse de croire que peut-être mon jugement était hatif.
Ben non... j'avais raison.
Il y en a qui ont aimé ici ?
Vous pouvez m'expliquer ce qu'on lui a trouvé à ce film ?

[Scalp]

The Hills Run Red Carlo Lizzani - 1966





Alors celui là je suis pas peu fier de l'avoir dénicher, belle surprise, produit par De Laurentis entièrement tourné en Italie, le titre, le fait d'avoir 2 têtes d'affiche ricaine pas spécialement spécialiste dans le spaghetti et un pseudo pour le nom du réal peuvent faire penser que c'est un western ricain bein non c'est bien un spaghetti avec du pistolero habile qui se veut se venger de la mort de sa femme.

L'histoire c'est donc un sudiste qui sort de 5 ans de prison et il veut juste retrouver sa femme mais cette dernière est morte et le coupable est son ami avec qu'il a fait sa dernière mission, il n'a donc qu'un seul but se venger mais son pote le devance et lui envoi des tueurs à ses trousses, bon bien entendu il s'en sort et se trouve même un allié et ils vont faire un petit plan pour tuer ce gros méchant, bon dans l'histoire rien de bien original mais ça dure 1h30, c'est généreux en action et surtout porté par 2 acteurs charismatique du genre.




Le réal derrière la caméra c'est donc Lizzani, clairement pas un nom connu du genre mais il s'en sort avec brio et malgré un nombre restreint de décors et de grands espace le film n'a pas la facture cheap de ce genre de production ( quoique ici vu qu'on a 2 gros noms et De Laurentis ça doit être un peu plus friqué qu'une prod normal, y a rien qu'a voir la photo pour s'en rendre compte ), alors si pendant plus d'une heure on est devant un film sympa plutôt bien branlé, on a rien qui fasse se dire que ça vaut vraiment le détour puis arrive les 20 dernières minutes où nos 2 héros sont dans une ville déserte et font face à Silva et sa bande de 30 tueurs et c'est parti pour un gunfight superbement bien géré ( gestion parfaite de l'espace et on arrive à même à croire à cette victoire à 2 vs 30 sans que ce soit abuser ) et même inventif par moment ( le plan sous le chariot est sympa et y a un plan séquence qui se termine avec une explosion de baraque et un cascadeurs sautant de cette maison ) et le film se permet même un double climax puisque après l'attaque de la ville on a la vengeance et un duel dans le noir plutôt sympa.



Le rôle principal est tenu par Thomas Hunter, inconnu pour ma part, c'est une sorte de sosie de Docteur House, et il est pas trop mal ( genre mieux que pas mal d'acteur rital du genre ), mais le gros atout du film c'est bien entendu Henri Silva en bandit mexicain énervé et énergique, qui parle fort en espagnol, qui bute de la femme, qui drague lourdement la femme de son boss, enfin c'est du Silva show et c'est jouissif ( d'ailleurs on sent bien que le réal essaie de l'iconiser un maximum ), l'autre "star" c'est Dan Dureya alors lui ça fait plaisir de le voir dans un rôle de gentil tant il n'a fait que des rôles de salaud ( ou presque ) et là même si on sent qu'il est un peu fatigué il livre une belle prestation comme il en a l'habitude



La BO signé Morricone ( sous un pseudo ) est faible ( et voilà je l'ai dit ), enfin faible pour du Morricone, ça ne sublime pas les images, c'est assez rare pour être souligné.

Du bon petit western qui fait plaisir, c'est pas prise de tête, bien shooté avec des bons acteurs, non vraiment c'est plus que recommandable ( DVD dispo en Z1 avec VO sous titré anglais ).

7/10

[Brian Addav]

ça c'est un beau déterrage

[Morti]

Ouch...Henry Silva, un des plus mauvais acteur du monde...là je peux pas quand même...

[pabelbaba]

il n'a pas fait que le méchant mal doublé du Marginal... Il a été excellent en Italie, dans un tas de poliziotto, genre la plupart des Di Leo dans lesquels il apparaît, et surtout la Rançon de la Peur de Lenzi.