Point Break Kathryn Bigelow - 1991
Little hand says it's time to rock and roll.Un peu d'histoire pour commencer, Point Break c'est un film de mon adolescence que j'ai dut voir au moins 15 fois en l'espace d'un an, d'ailleurs à l'époque suite à une connerie quelconque ( surement un truc bidon au collège ) ma mère m'avait puni en me planquant ma VHS
ce film je l'avais jamais revu en entier depuis ( j'étais tombé sur des passages lors des diffusions télé ) et j'avais donc peur que mon souvenir soit un peu trop idéalisé et putain non ça reste toujours un sacré film. Après avoir oeuvré avec réussite dans le film de Vampire avec
Aux Frontières de l'aube ( dont Point Break partage pas mal de similarités ) et avoir fait son western urbain avec
Blue Steel, là voilà qui s'attaque à un actionner.
Le film tout le monde connait l'histoire donc pas besoin de m'étendre dessus, je dirais juste que le discours philosophique pouet pouet bein il est quand même bien pouet pouet ( c'est clairement pas le truc le plus réussit du film et la découverte de la philosophie de vie est quand même bien grossière mais bon la fin est quand même très belle et fout presque la larme donc on pardonne cette écriture au stabylo made in Cameron ), par contre ça donne envie de surfer même si je sais pas surfer et que je trouve le look surfeur bien nase
, l'enquête en elle même est quand même bien débilos ( le bronzage du cul fallait oser ) le truc que je me souvenais pas c'est que c'était autant rythmé après l'intro habituelle et l'intrigue qui se met en place ( tout ça est très réussit ) on enquille presque 1h d'action non stop ( j'étais carrément surpris dès le gunfight chez les skins c'est une suite de péripétie où ça canarde ).
Dès la première scène du film on entre direct dedans, Bigelow optant pour un bon plan séquence à la steady où on suit Utah entrain d'être briefé par son boss ( super plan séquence, c'est autre chose que Siri qui filme Claude François dans un ascenseur, spécial dédi à Alegas ), bon après les scènes de surf et de saut en parachute sont plutôt impressionnante ( d'ailleurs Swayze a sauté sans assurance de l'avion et le plan de caméra est bien cool :
Yo, Johnny! I see you in the next life! ), et puis quand on parle de Point Break on est obligé de parler des séquences d'actions qui d'un point de vue réal pur sont clairement dans le top 3 de ce qui a été fait de mieux dans les 90's dans un film ricain, ça commence avec un bon petit gunfight contre des skin bien vénère ( y a du headshoot cool et une nana seins à l'air qui poignarde un gars du FBI ), ça enchaine ensuite sur un braquage, une course poursuite en voiture ( bien branlé ) pour arriver LE moment culte du film, une putain de course poursuite à pieds filmé à la steady qui est clairement impressionnante et si on zappe les trucs d'acrobate kung fu c'est clairement la meilleure séquence du genre, putain de montage, putain d'idée ( le chien balancé :eheh: ) et c'est sur ce point que pour moi le film est meilleur qu'un
Speed ou un Rock, c'est parce qu'il est clairement mieux réalisé.
Et puis je le redis cette fin est juste somptueuse, un film dénué de cynisme et où la fin c'est un gars qui après avoir perdu son dernier pote part crevé tout seul sur la vague qu'il a tant attendu, ce qui nous montre que le mode de vie de Bodhi et ses potes est avant tout une belle utopie.
Keanu Reeves son absence de jeu colle bien avec son personnage bon je suis méchant c'est quand même pas Gosling le gars, il y a une évolution un peu visible de son perso et il arrive presque à bien le retranscrire et puis on arrive bien à découvrir ce monde à travers ses yeux de néophite, Patrick Swayze c'est simple c'est le rôle de sa vie alors Alegas et ses copines parleront de Dirty Dancing, mais bon c'est Alegas, les mecs, les vrais savent que Patrick c'est Road House et surtout Point Break et que l'évolution de sa carrière dans les 90's est un peu surprenante quand on voit le putain d'action hero qu'il aurait pu devenir, ici il EST Bodhi, un gars zen à la recherche d'adrénaline mais qui faut pas trop faire chier quand même d'ailleurs si un jour je deviens gay bein j'aimerais bien me taper le Swayze de Point Break
, Gary Busey a une longue liste de second rôle et le rôle qui m'a le plus marqué c'est définitivement celui là, il est éloigné de ses persos d'enculé habituel mais il joue toujours de la même manière et là il campe un perso charismatique et attachant ( d'ailleurs ce genre de sidekick en général sont pas spécialement des bons flics et là c'est un super flic et quand ça shoote c'est pas le dernier à défourailler ), Lorry Petty fait très bien ce qu'on lui demande, la potiche donc, petit bonus appréciable y a les Red Hot Chili Peppers qui font une petite apparition en skin défoncé.
Belle partition de Isham comme à son habitude.
La filmo de Bigelow est parfaite ( bein oue j'ai pas vu le truc avec Sean Penn ) et on y voit à travers tout ses films une thématique qui éclate d'ailleurs véritablement avec ses 2 derniers films à savoir l'obsession de tout ses persos principaux, le genre de film qui passe à merveille l'épreuve du temps ( il est intemporel carrément ) et qui prouve que le ciné d'action us bein c'était définitivement mieux avant, un temps où la 3D et la shaky de guignol n'existait pas, un temps où on se sentait pas obligé d'être post moderne et cynique, un temps où on avait encore des grands réalisateurs pour ce genre de film, un temps que je regrette amèrement.
He's not coming back. 8,5/10