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Le Corps de mon Ennemi Henri Verneuil - 1976
Bien sympa ce Verneuil, ça m'a énormément fait penser à
Coup de Tête, tant la trame narrative est identique avec un gars un peu seul contre tous qui va se venger des bourgeois qui ont fait main basse sur sa ville ( et une fois de plus le gros méchant est président d'un club de foot ).
Le résumé du film spoil un peu trop une fois de plus malheureusement puisqu'il dévoile une photo qu'on apprend après plus d'une heure de film ( le complot contre Bebel ).
On suit donc le retour de Belmondo dans sa ville natale après 7 ans de prison pour meurtre, bien entendu c'est Bébél donc il est pas coupable ( et y a pas de faux suspens là dessus ) mais la narration en flashback est très habile et nous donne les infos au fur et à mesure, par contre quelques trucs reste un peu obscur comme les motivations de Belmondo ( pourquoi il s'insère dans la famille ? quel est son vrai but quand il ouvre la discothèque ? ) de même que les motivations de Blier quand il dénonce son complice ( y a rien qui l'oblige ), bon la vengeance reste finalement très sommaire mais en même temps ça colle avec le personnage, il a pas de préparé de plan de folie, non la vengeance sera à l'image du personnage.
Verneuil arrive à nous tenir pendant presque 2heures alors que finalement le suspens se révèle assez mince ( on sait rapidement qui est à l'origine du truc ) et c'est pas un mince exploit car en général ça m'emmerde vite quand je devine tout à l'avance et là la construction en flashback se révèle très agréable et apporte un réel plus au film.
Après y a quelques truc too much de l'époque avec Belmondo qui emballe tout le cast féminin en 20 secondes ( j'exagère à peine ) et une scène de strip tease marrante.
Et puis comme souvent Audiard rehausse le niveau du film grâce à d'excellent dialogues, pas de grosses punchlines mais du bon dialogue.
La réal de Verneuil est très académique à part sur la fin où il se lache un peu, mais c'est du bon taf et il soigne ses enchainements entre passé et présent.
Le cast est très bon outre un impeccable Belmondo très bon dans son personnage cynique et mélancolique mais avec toujours ce coté désinvolte à la Bébel sans tout fois tombé dans le cabotinage habituel et c'est très agréable ( et puis un Belmondo sans cascade ça fait toujours du bien de temps en temps ), Marie-France Pisier est sublime et campe un personnage ambigu magnifiquement détestable, Blier comme toujours assure bien ( la scène où il gueule sur sa femme est excellente ), Claude Brosset en travesti c'est un peu autre comme truc
, Nicole Garcia est très bien ( jamais j'aurais pensé qu'un jour je dirais du bien d'elle ), Bernard-Pierre Donnadieu a une seule scène où il se prend un coup de boule.
La BO de Francis Lai dans un style d'époque est très bien.
Petit thriller convenu tiré vers le haut par une très bonne narration et un casting en forme, a ranger dans les bons films du duo Verneuil/Bebel.
7/10[center]
7 Winchesters pour un Massacre Enzo G Castellari - 1968
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Premier western officiel de Castellari et on y trouve les prémices de son talent et mais le coté cheap du film est malheureusement envahissant.
Castellari a des influences ricains comme il l'expliquait pour Keoma, en gros c'est Ford et Peckinpah, ici on va dire que ça saute pas trop au yeux parce les passages accélérés à la Benny Hill ( véridique ) ça le fait moyen ( heureusement ça arrive que 3 fois mais bon c'est bien nase ).
Ca commence plutôt bien, l'intro est efficace ( bonne présentation des bad guy notamment le mexicain qui a lui droit à une longue intro ), la première demi heure passe bien puis après quand la mission commence ( 7 sudistes partent à la recherche d'un trésor caché alors qu'ils sont recherché par tout les nordistes ) bein ça devient carrément moins bon avec le coté cheap vraiment nuisible, faut voir la gueule du Rio Grande qui ressemble à un ruisseau et tout les décors naturels qui fleurent bon la campagne et non pas le farwest. Bon après y a des séquences d'actions pas trop mal avec des cascadeurs qui font le boulot, c'est plutôt rythmé mais malheureusement le climax final dans un cimetière indien à 1 vs 6 est super décevant, ça manque de folie et de cadrage sympa.
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L'autre soucis du film qui vient aussi bien du casting et des personnages, on se retrouve avec des acteurs de seconde zone et là où des têtes connu aurait au moins un peu aidé à caractérisé ici rien, et vu que les personnages ne sont absolument pas écrit bein c'est pas glorieux, seul Guy Madison en boss des sudistes est pas trop mal, c'est le seul qui a un semblant de charisme et qui donne un peu d'épaisseur à son personnage, c'est con car y avait du potentiel avec ces personnages, chacun ayant une aptitude différente et puis l'ambiguïté des personnages ici ne fonctionne pas.
Le héros je préfère même pas en parler tant on se retrouve devant un Clint Eastwood du pauvre ( et la ressemblance physique est troublante, faut corpulence, même coupe de cheveux, même forme de visage, manque que la classe et le charisme en fait ), y a aussi une chouette actrice qui ressemble à Edwige Fenech.
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Après sur la forme l'aspect cheap n'empêche pas Castellari d'essayer de chiader un minimum son film et on sent qu'il bosse son cadre, l'intro du mexicain qui cache son visage avec ses mains rappelle immédiatement une scène de Keoma d'ailleurs toute cette séquence de 10 minutes est la meilleure du film avec même un plan à la Leone et une bonne petite scène d'action, les prises de vue sur les éperons sont classe, y a des chouettes plans large ( enfin très peu vu que la pauvreté des décors naturels ne le permet pas ) mais voilà comme je l'ai dit plus haut y a un usage tout merdique des accélérés sur des scènes de bagarre et le rendu est vraiment autre.
Bo comme souvent avec le genre est très agréable.
La moyenne parce qu'il y a quand des bonnes séquences mais ça reste plus que mineur et pas vraiment à conseiller.
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5/10[/center]
![[:kusanagui:6]](./images/smilies/kusanagui.gif "MDR")
... bon je suis un grand fan de l'anticipation/SF des 70s (Omega Man, Westworld, Soylent Green, Meteor, La Fin du Monde Nostradamus, Logan's run, Capricorn One, The China Syndrome, etc.)
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