Cinéma : Films vus en DVD ou à la télévision -2009-2021

de **Scalp** » 16/08/2013 19:07

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La Mort Etait au Rendez-Vous Giulio Petroni - 1968

"Four bullets for one man, that's a waste"

1968 grosse année pour Lee Vann Cleef puisqu'il enchaine les rôles marquant et après l'excellent Dernier Jour de la Colère il se retrouve à l'affiche de ce western précédé d'une grosse réputation ( merci Quentin ) et cette copie d'un Leone sans en atteindre le niveau est quand même très agréable, d'ailleurs je l'ai bien plus apprécier lors de cette seconde vision que lors de ma découverte où je m'attendais ni plus ni moins qu'à un chef d'oeuvre.

L'histoire c'est le thème classique du genre à savoir une histoire de vengeance, un gamin est témoin du meurtre de sa famille et 15 ans après il va pouvoir enfin se venger car lors du massacre il a repéré un indice visuel sur chaque tueur ( tatouage, éperon, cicatrice et boucle d'oreille ), et on va donc suivre son parcours vengeur qui va le voir rencontrer ses cibles et qui va le voir rencontrer un mystérieux tueur qui sort de prison et avec quil il se livrera au petit jeu je te met dans la merde puis je te sauve à tour de rôle, si le film est réussit c'est surtout grâce à ses méchants qui ont presque une dimension humaine ( voir le mexicain qui veut venger son frère ) car bon le héros il est un peu fade quand même. Heureusement Lee Van Cleef est là pour nous le faire oublier et son personnage est une nouvelle fois génial, en gros c'est un personnage à la Lee Van Cleef.
Bon par contre avoir indices veut pas dire qu'on va avoir une enquête, ici le héros tombe à chaque fois sur les méchants un peu par hasard, c'est pas vraiment ce qui intéresse le plus Petroni, ce qui l'intéresse c'est surtout la relation entre les 2 personnages et ça fonctionne plutôt bien ce duo avec un père de substitution et la fin est plutôt réussit et bien amené.

Alors autant le dire l'intro pluvieuse et sans pitié ( on bute une gamine quand même ) est un must du genre ( mais vraiment c'est une grosse tuerie cette séquence, ça annonce d'emblée la couleur, ici on est pas là pour rigoler, limite je crois que même que la meilleure intro tout spaghetti confondu ), les premiers plans sont apocalyptique et on demandé plusieurs jours de tournage, l'ambiance est vraiment réussit et on enchaine ensuite sur un massacre où le découpage est fort logiquement pompé sur Leone mais faut dire que toute la horde de gars qui ont essayé de faire du Leone, Petroni est un de ceux qui s'en sort le mieux, déjà le film n'a jamais le coté cheap de nombreux spaghetti de l'époque.
Petroni s'essaye même a des figures de style qu'on ne retrouve pas spécialement chez Leone, on a donc ici une partie de cartes filmé en 360 ( par contre me semble avoir décelé un plan de coupe ).
Le climax final poussiéreux est bien sympa, bon c'est du shoot em up avec nos 2 héros qui défouraille de 1001 manières tout les truands dans un petit village mexicain, c'est fait sans esbroufe et efficacement.
Le seul domaine où Petroni ne s'attaque pas à Leone c'est sur les duels, ici on en dénombre 2 ( et demi on va dire ) et il ne les surdécoupe pas, bon le premier dure un peu mais on est loin de la dilatation du temps de chez Leone.

Si Lee Van Cleef y trouve une nouvelle fois un rôle sur mesure ( j'ai plus rien à dire sur lui j'ai tout dit lors des précédentes critiques enfin ici n'ayons pas peur des mots il livre une de ses toutes meilleures prestations ) on ne peut malheureusement pas en dire autant de John Phillip Law qui livre une prestation plutôt médiocre en essayant à tout prix de singer Clint et tout y passe : look, démarche, timbre de voix, gimmick du machouillage malheureusement le gars n'a aucun charisme et c'est un peu gênant quand on doit faire face à Lee Van Cleef, heureusement on a du second rôle Leone approved : José Torres, luigi Pistilli, Mario Brega et Anthony Dawson ( inoubliable tueur dans le Crime était presque parfait ) et on remarquera que comme chez Leone ( enfin pour sa trilogie ) ici il n'y a pas de personnage féminin, bein oue pas de place pour les putains ici.

Et au petit jeu Quentin a encore piqué outre l'intro avec les détails zoomé on a un thème de la BO de Morricone ( celui avec les choeurs ) qu'il a repris pour Kill Bill et une nouvelle fois on a une putain de BO du maitre, c'est quand même un truc de fou le nombre de BO marquante qu'il a fait, ici une nouvelle fois on peut parler de BO d'anthologie, comment j'adore le morceau où Lee Van Cleef est déguisé en péon.
Sans atteindre des sommets ( faute à un acteur principal atteint de Gosling aigu ) le film se révèle très sympathique grâce à Van Cleef et une bonne réal, j'aimerais bien découvrir Tepapa de ce même Petroni mais malheureusement c'est chaud à voir et le blu ray allemand qui sort n'est pourvu que de ST allemand

7/10[/color]

Tarantino donne son avis sur le film et ne se cache pas d'avoir pompé :mrgreen:

de **plumo** » 17/08/2013 20:45

J'ai une petite question pour toi Scalp.

Vu que tu à l'air d'aimer les westerns, que penses tu de la série Les mystères de l'ouest?

de **Scalp** » 18/08/2013 07:56

Jamais véritablement regardé, et les souvenirs de gamin que j'en garde sont pas fameux.

de **Scalp** » 19/08/2013 06:58

Le Grand Inquisiteur Michael Reeves - 1968

En voilà un film qu'il est bien et qui rentre dans le cercle restreint des trucs très sympa sur l'époque : le Paulo bien sur, Black Death, Le Seigneur de Guerre et The Last Valley, voici donc un autre film qui nous renvoi dans cette douce et agréable ambiance du moyen age.

Le film ici brasse les genres et on y trouve aussi bien du western ( d'ailleurs dans les bonus c'est comparé au western de Boetticher et l'intervenant utilise un terme très juste en qualifiant le film de Western Anglais ), du revenge movie et même du torture porn avant l'heure. On suit donc Vincent Price et son assistant qui vont de ville en ville pour bruler les suppôts de Satan, et pour ça ils ont les pleins pouvoirs mais avant de les bruler faut les faire avouer et ça c'est la partie préféré de l'assistant de Price, le déroulement est sans surprise quand Price débarque dans le petit village on comprend très bien ce qui va se passer et je suis un peu déçu par l'orientation de la seconde partie du film, quand le héros veut se venger y avait moyen de faire une bonne traque ou un truc un peu plus inspiré, là c'est un poil facile et puis la fin même si bien vénère est un peu trop happy ending à mon gout et colle mal avec le reste du film. Enfin ça c'est pour les points négatif pour le reste c'est quand même très intéressant et aboutit, les personnages sont vraiment bien, la palme bien entendu aux 2 "méchants" mais même le personnage féminin est réussit.
Le rythme de film est très rapide du fait sa courte durée et on a clairement pas la temps de s'emmerder, y a pas de séquence inutile, c'est vraiment comme du Boetticher sur ce point de vue là, c'est du garanti 100% sans bout de gras.

Reeves promettait vraiment beaucoup car avec ce 3ème film à l'âge de 23 ans il livrait un film très impressionnant, les bonus du film sont d'ailleurs bien sympa et on nous apprend que Reeves est devenu réalisateur grâce à son culot qui l'a vu frappé à la porte de Siegel alors qu'il n'avait que 17 ans.
Il réussit vraiment à faire avec le coté fauché de son film car on a vraiment l'impression d'être au moyen âge, faut dire que la campagne anglaise garde un certain cachet.
Sinon c'est bien généreux en hémoglobine et les coups de feu sont bien cash.

Vincent Price dans le rôle de l'inquisiteur c'est vraiment un excellent choix, il est plus que convaincant dans ce rôle abject et son duo avec son assistant fonctionne vraiment, 2 crapules qui travaillent ensemble par obligation, Price bouffe vraiment l'écran et il réussit à être séduisant et repoussant à la fois, très belle performance, le reste du casting est pas mal, bon le héros a un peu trop une tête de beau gosse, un peu trop propre par rapport à l'univers mais il est pas trop mal.

Belle découverte, bon tout n'est pas parfait mais c'est hautement recommandable, du coup je vais choper son film avec Karloff.

7,5/10

de **BOBetBOBETTE** » 19/08/2013 17:59

J'ai vu le film : Vos petits mouchoirs.

C'était pas mal, en effet, mais je ne comprends pas trop le foin fait autour du film tant les personnages ne me touchainet pas du tout. En fait, j'en avais rien à foutre de ce qu'il pouvait bien leur arriver. Ce n'était pas de l'antipathie, de l'indifférence. Mais c'était bien quand même pour un dimanche soir ou pour un avion !!!

de **Raven2b** » 20/08/2013 00:35

Scalp a écrit:La Mort Etait au Rendez-Vous Giulio Petroni - 1968

Ah putain !!!! Je cherchais le nom de ce western-spaghetti que j'avais vu il y a quelques temps et que j'avais beaucoup aimé :ok:

de **Scalp** » 20/08/2013 08:31

A Hero Never Dies Johnnie To - 1998

M'attendais pas du tout à ça comme film, j'avais rien lu ( enfin si j'avais lu une pas très bonne critique dans feu HK magasine mais ça c'est comme pour tout les To de l'époque qui se faisait descendre par Gans et ses copains, doit y avoir du retournement de veste désormais ) et rien vu et j'ai donc été bien surpris, bon To a déjà fait dans le polar très sombre avec Longest Nite mais ici c'est un cran au dessus en matière de nihilisme.

Pour commencer deux petit mots sur le DVD qui est horrible, qualité vraiment bas de gamme et film même pas au format, ça fait chier, je comprend vraiment pas comment ça se fait qu'on ai toujours pas eu d'éditions FR, surtout que ça doit pas couter si cher que ça en droit, à la place on a droit à tout pleins de filmé coréen tout moisi qui sortent chaque mois.

L'histoire c'est donc 2 hommes de mains dans 2 camps respectifs, ils sont un peu pareil ( y aiment le bon vin et aiment bien tirer dans le pied du marabout ) et se respectent ( code de l'honneur forcément ) mais si ils doivent s'entretuer bein ils s'entretuent, ça en gros c'est les 40 premières minutes du film avec une ambiance à la cool à la To avec bien entendu la petite séquence de jeu habituel, ici on s'amuse à dégommer des verres de vins avec une pièce de monnaie, cette première partie est loin d'être mémorable, un air de déjà vu est là et on regarde ça sans être réellement captivé, puis arrive la grosse rupture de ton du film avec nos 2 héros qui vont avoir des petits soucis ( et c'est peu de le dire ) et là le film prend une tournure dramatique inattendu [spoiler]l'amputation ça surprend carrément, mais alors le meurtre de la copine de Lau Chin-Wan c'est bien cash[/spoiler] et là on est vraiment impliqué. Et donc pendant une trentaine de minutes on souffre avec les personnages ( c'est un passage un peu inédit pour du To, on a pas trop l'habitude de le voir partir dans un registre aussi dramatique avec des personnages féminin aussi fort ) puis arrive bien entendu le temps de la revanche et là les coups de feus vont pleuvoir et nos 2 héros seront sans pitié, le titre du film est vraiment approprié pour le coup.
Pour Exiled on parlait beaucoup de Peckinpah comme influence et bein c'est encore plus flagrant ici avec ce dernier baround d'honneur qui fait immédiatement penser à Wild Bunch.
Par contre le film est curieusement construit, alors que le début s'accorde à traité d'égal à égal les 2 personnages, dans la seconde partie Leon Lai devient limite un sidekick, bizarre de l'avoir autant zappé.

Les gunfight made in To sont ici un peu plus chaotique qu'à l'accoutumé, c'est stylisé toujours mais c'est moins classieux, enfin y a toujours des trucs cool comme ce plan dans le canon d'un gun qui se rapproche d'une tête pour l'abattre à bout portant ( bon je raconte mal mais quand vous verrez le plan vous comprendrez ).
La fusillade dans l'hôtel est bien sympa avec toujours des bonnes idées ( ici on se fout dans le noir pour voir les ennemis et leur viseur rouge ) et le final dans le restaurant c'est du défouraillage en règle avec notamment un super passage où Leon Lai bute 3 bad guy à bout portant.
La photo du film est très influencé par Peter Pau avec pleins de filtres de couleur malheureusement la copie est vraiment dégueux et du coup ça rend pas des masses à l'écran, c'est con parce que le final rougeatre doit bien avoir de la gueule dans une belle copie ( tient ça me fait un peu aussi penser à Ballistic Kiss de Donnie :mrgreen:

)

Lau Chin-Wan commence le film en puant la classe, on le croirait tout droit sorti d'un film de Melville ( à mon avis ici l'influence est voulue ) et puis quand il faut passer au registre dramatique ( et pathétique ) il le fait avec tout le talent qu'on lui connait car Lau Chin-Wan c'est un tout bon, Leon Lai c'est moins bon mais ce genre de rôle un peu mutique ça lui va très bien, ça cache ses carences d'acting et du coup ici il est parfait pour le rôle,

Raymong Wong signe une BO identifiable très sympathique.
Un excellent To a ranger avec Longest Nite ( pour lequel je garde quand même une préférence ) pour son coté nihiliste assumé, film qui vaut le détour et puis quel final quoi : A hero never dies, fact.

8/10

de **zanzibar** » 20/08/2013 20:04

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Lincoln de Steven-cheval-de-guerre-Spielberg

Steven Spielberg nous livre un charabia de grande qualité et que je ne peux que féliciter, du au travail énorme de reconstitution qui a été accompli sur ce film. Le souci du détail est omniprésent durant tout le film. On a droit à une réalisation très correcte par Steven Spielberg qui a souvent dilapidé son talent. Les plans sont soignés, les jeux de lumière sont bien foutus : un tain ressort de ce film avec des couleurs froides et grises qui nous offrent de superbes instantanées.

Par la suite, on a droit à une très belle et très touchante prestation portée par Daniel Day Lewis raconteur d'histoire et fin acteur sur ce dernier mois de Janvier 1865 du président américain Abraham Lincoln ou il va tout faire pour abolir l’esclavage par le vote soudoyé du 13ème amendement.

On suivra parallèlement l'aspect familial et politique d'Abi et un très bon équilibre est trouvé par le scénario entre des scènes de dialogues ironiques souvent amusantes et raconteuses d'histoires pendant 2h30 et 3 minutes de scènes de guerre.

Coté casting et acteur : c’est mémorable. Daniel Day-Lewis, Sally Field, Tommy Lee Jones, Joseph Gordon-Levitt… Que de qualités indéniables transpirent du film, et le film n'est pas juste bavard pour ne rien raconter; un très bon biopic un poil scolaire quand meme mais porté par l'exceptionnel Day Lewis, et tout plein de très bons acteurs.
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de **logan1973** » 20/08/2013 20:06

le travail de reconstitution si il avait été fait aussi bien que tu le pense il se serait pas planté sur qui a voté pour et qui voté contre le 13° amendement

de **zanzibar** » 20/08/2013 20:36

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Ce n'est pas la première fois qu'un film historique a des coquilles, encore plus un film américain, tu ne vas pas me faire croire que ça n'arrive pas.
Au delà de ça je parlais surtout de l'impression d'ensemble souvent bien plus importante en terme d'image que qui a voté quoi précisément, sachant que c'est une fiction et qu'ils partent du principe que la chambre sénatoriale a été soudoyé alors que peu d'historiens sont d'accord avec cette version des faits.
Après si on fait le film en terme de version quasi documentaire et la preuve se fasse par les faits, c'est compréhensible que ça puisse te choquer.
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de **logan1973** » 20/08/2013 20:39

non mais c'est pas un problème d'être exact sur toute la ligne, surtout que comme tu le dis y a pas mal de trucs qui sont passés à l'as sur le déroulement des faits, mais vu qu'il reste pas grand chose à respecter, autant le faire, et le décompte des votes il existe, il est conservé à la bibliothèque du congrès comme toutes les décisions du congrès US

de **Scalp** » 21/08/2013 07:15

Daniel Day Lewis il est tout nul en Lincoln, on dirait un papy gateau, c'est atroce, sinon le film est à chier, jamais intéressant.

de **Baltimore** » 21/08/2013 09:21

Scalp a écrit:Daniel Day Lewis il est tout nul en Lincoln, on dirait un papy gateau, c'est atroce, sinon le film est à chier, jamais intéressant.

Le film est pas top, ok, mais Day Lewis est très bon dedans.

de **Scalp** » 21/08/2013 10:10

J'adore l'acteur mais là je trouve sa performance à coté de la plaque.

de **Scalp** » 21/08/2013 11:04

El Chuncho Damiano Damiani - 1966

Belle découverte que ce western Zapata ( premier du genre sauf erreur ), je sais pas pourquoi mais j'étais pas motivé pour le regarder, ça faisait plus de 5 ans que le dvd trainait sur mon étagère et j'ai été bien con d'attendre aussi longtemps.
On suit les aventures de Chuncho un brigand sans foi ni loi ( ou presque ) qui bute du soldats pour récupérer les armes et les vendre au révolutionnaire, l'intro est très cash, Chuncho et sa bande tende un sacré piège à un train d'arme et ils vont massacrer les soldats sans pitié et là arrive l'élément perturbateur en la personne de Nino, on voit très bien qu'il manigance quelque chose pour s'attirer la sympathie de Chuncho mais ses motivations seront bien caché tout au long du film ( même si elles sont très facile à deviner ).
Le film est rythmé sur les humeurs de Chuncho, au début ça va donc très vite ( on enquille 3 scènes d'attaques où Chuncho a un rêve, trouvé une mitrailleuse ) puis quand Chuncho découvre un village où il aimerait bien vivre ça se pose un peu mais c'est toujours aussi amoral ( on fait la fête à coté de la dépouille d'un gars dont le seul tort était d'être riche ), pour mieux repartir avec enfin une utilisation de mitrailleuse.

Le film est souvent présenté comme un monument du cinéma engagé et pro révolutionnaire et pendant près d'une heure trente j'avais du mal à y voir un truc pro révolutionnaire car ici les héros du film sont quand même des beaux salauds qui massacrent des gars désarmés et quand on croit que Chuncho s'achète une conscience c'est pour mieux trahir encore, mais arrive les 10 dernières minutes très puissante avec un Chuncho qui se demande ce qu'il est entrain de faire et pourquoi il le fait d'ailleurs et sa dernière réplique est sans aucune ambiguïté quant au message du film :"Don't buy bread with that money, hombre! Buy dynamite! Dynamite! "

Sur la forme c'est plutôt pas mal, déjà c'est jamais cheap ce qui finalement est assez rare pour un spaghetti de cette envergure où ça multiplie les lieux et les figurants, bon après faut dire ce qui est ça quand même moins de gueule que les 3 Sergio et que Castellari mais c'est très honorable, les gunfight sont sympa, par moment y a des jolis plans mais ça manque peut être d'une séquence réellement marquante ( y a pas de duel et la scène de snipe finale aurait mérité un découpage plus chiadé ) enfin l'intro avec le train et l'officier attaché sur la voie est quand même une excellente idée ( et rarement une scène de ce genre s'est terminé de cette manière là ).

Gian Maria Volonte en chef mexicains en fait des tonnes, bon ça va avec le personnage excentrique mais ça peut souler de l'entendre gueuler du muchos toute les 5 minutes, j'ai bien aimé cette prestation extrême et il joue très bien la prise de conscience de son personnage ( le truc classique du genre finalement car on a toujours le mexicain pouilleux qui va comprendre qu'il a été exploité ), le perso du ricain est joué par Lou Castel que je connaissais pas et il m'a agréablement surpris, en général dans ce genre de film on a toujours une pointure ( Milian ou Nero en gros ) et là il fait très bien le travail et finalement le fait que je connaisse pas l'acteur joue pas mal sur le personnage que j'avais du mal à cerner ( enfin même si on rapidement compte que c'est un tueur froid et calculateur c'est quand même contrebalancé par moment, genre quand il prend la défense de la femme et on ne sait pas vraiment si son amitié envers Chuncho est sincère, bon on le comprend à la fin mais au début on doute carrément ), Klaus Kinski ça m'a fait drôle, d'une y joue un gentil ( enfin plutôt le moins méchant de la bande et c'est le seul qui n'est pas de but cupide ) et de deux il est super sobre, et pour une fois il joue vraiment très bien ( ce qui était loin d'être toujours le cas ), pour le personnage féminin j'étais content de voir que Martine Beswick était de la partie et en plus elle bute du mexicains à la carabine, donc autant dire que c'est direct bonus.

La BO est vraiment excellent, on annonce Morricone et Bacalov, et le thème principal repris à toute les sauces ( lente, rapide et changement d'instruments ) est vraiment un régal.

Bon western spaghetti, un des meilleurs du genre.

7,75/10

de **Morti** » 21/08/2013 11:42

Scalp a écrit:Daniel Day Lewis il est tout nul en Lincoln, on dirait un papy gateau, c'est atroce, sinon le film est à chier, jamais intéressant.

Je l'ai depuis un moment mais je n'arrive pas à trouver le courage de le regarder. [:bdgest]

J'aimerais le voir pour Daniel Day Lewis qui en général est plutôt monstrueux mais le sujet...comment dire...j'en ai vraiment rien à f..., ça m'intéresse pas...

Ce sera le 2e Spielberg que je ne verrai sans doute pas, avec Amistad... :roll:

Mes Originaux sur 2DG · de **Brian Addav** » 21/08/2013 12:11

Morti a écrit:
Scalp a écrit:Daniel Day Lewis il est tout nul en Lincoln, on dirait un papy gateau, c'est atroce, sinon le film est à chier, jamais intéressant.

Je l'ai depuis un moment mais je n'arrive pas à trouver le courage de le regarder.

J'aimerais le voir pour Daniel Day Lewis qui en général est plutôt monstrueux mais le sujet...comment dire...j'en ai vraiment rien à f..., ça m'intéresse pas...

Ce sera le 2e Spielberg que je ne verrai sans doute pas, avec Amistad...

Exactement pareil.
Le truc il traîne, mais aucune envie de le voir... aucune...

de **Baltimore** » 21/08/2013 13:25

Vous êtes dur avec Lincoln, dans le même genre c'est bien mieux que Edgar Hoover avec Dicaprio.

de **Scalp** » 21/08/2013 15:32

Hoover c'est meilleur parce que c'est plus intéressant que voir 2 clampins courir chercher des voix à la campagne et Tommy Lee Jones qui fout sa perruque.

Mes Originaux sur 2DG · de **Brian Addav** » 21/08/2013 15:39

Vu comment je me suis endormi sur Hoover, finalement c'est bien que je laisse de côté Lincoln

de **zanzibar** » 21/08/2013 15:45

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De William-non-mais-j-ai-réalisé-french-connection-puis-je-suis-parti-boire-un-café-de-77ans-les-gars-Friedkin.

Voir Killer Joe, c’est un peu prendre un nouveau pari difficile de savoir si la sauce va prendre. Et je dois dire que la première moitié de Killer Joe n’augurait rien de bon : une mise en scène bien trop proche d'un téléfilm, quelques longueurs, un vague sentiment d'ennui crétin, des acteurs peu à leur place (Emile Hirsch), le tout bercé, il est vrai, par une BO qui m'a bien fait roupiller…
Puis surprise, le film dans sa deuxième partie devient interessante, et même passionnante dans son final. C’est en effet à ce moment que se met en place tout le cynisme et l'intelligence de Tracy Letts ( créateur de la piece de théatre) , qui nous sert une véritable leçon de théatre dans un film, si, si, Friedkin étant parti lire son journal... C’est à partir de ce moment que Mc Conaughey montre toute l’étendue de son talent. En somme, c’est le moment qui réveille le spectateur de son coma et lui permet de profiter d’un demi-Fargo.
A voir.
ps: vous avez des gouts de chiotte et c'est pas nouveaux... tiens!!!

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