La Nuit Nous Appartient James Gray - 2007
Bon je le revois un poil à la baisse ( je passe de 9.5 à 9, le climax final me laisse sur ma fin, j'aurais quand même bien aimé un truc plus stylisé ou un peu plus violent, surtout après les 2 morceaux de bravoure que Gray nous livre avant ).
James Gray est un cinéaste peu prolifique 3 films seulement en pres de 15 ans, mais quels films !!! bon The Yards j'ai accroché moyen mais je lui reconnait un tas de qualité, Little Odessa est magnifique !!! Son dernier film est quand à lui proche de la perfection !!!
Bon alors oui l'histoire est pas original, c'est tout toujours la même rengaine, toujours le même thème de la famille et du devoir, pardon, rédemption ( Gray a fait une belle trilogie ) mais putain quel maitrise de son sujet.
Le scenario est juste parfait rien n'est téléphoné ( c'est rare d'être autant surpris dans un polar et sans twist en plus !!! y a des vrais rebondissements crédible ).
Dès le début on est passionné par l'histoire et la présentation des enjeux est efficace avec cette mise en parallèle réussi des deux mondes que côtoie Bobby.
Les relations entre entre les personnages sont vraiment bien écrit et rien ne vient plombé le métrage ( comme dans The yards ou il y avait quelques longueurs je trouve ), aucune scène n'est superflue, l'évolution du personnage de Bobby est très crédible, il devient ce qu'il ne voulait pas devenir pour sauver sa famille et par désir de vengeance, et on est loin d'un happy end ici [spoiler]il y est perdra sa femme, ses 2 pères mais regagnera son frère, il perd aussi sa liberté[/spoiler]
Le casting tient toutes ces promesses : Phoenix, dont je suis pas fan, est vraiment parfait et nous montre toute l'étendu de son talent ( alors qu'il aurait pus sombrer dans un cabotinage, il gère à merveille toute sa palette d'émotion ), Eva Mendes est pour une fois tres bien ( elle fait pas potiche quoi, même si son perso est le plus prévisible et finalement le moins bien écrit ), Walhberg, que j'aime bien, c'est pil poil les rôles qui lui faut ( par contre dommage son personnage est un peu trop survolé ) et Robert Duvall bon bein c'est Duvall quoi ( il est génial en figure paternel ).
Le film commence par une intro de fou ( Eva Mendes se caresse sur Blondie et on découvre son magnifique sein 8) , d'ailleurs tout les films au monde devrait s'ouvrir sur la poitrine de Eva ) avec une vue magnifique sur la foule du club et ou le perso de Phoenix est le roi des lieux, la bande son est terrible ( de la bonne musique année 80, c'est si rare de la bonne musique de cette periode
).
En plus d'offrir un casting parfait, un scenario intelligent ( c'est pas miami vice quoi ) Gray nous offre des scènes de virtuoses : un course poursuite sous la pluie ( numérique, mais ça se voit vraiment pas ) digne de Friedkin, ou on comprend ce qui se passe ( c'est si rare ) on suit l'action intégralement du point de vue de Bobby et l'idée fonctionne vraiment bien ( y a un gros travail sur le son aussi qui rend la scène encore plus immersive on a vraiment l'impression d'être dans la bagnole ), la scène d'infiltration est bien entendu la plus réussi du film ( c'est la préféré de Gray d'ailleurs ) avec une tension qui monte crescendo ( le score est très discret et très immersif ) et qui se conclut un gunfight chaotique ou un coup de shotgun dans la tete bein ça explose la gueule quoi, bon la scène dans les herbes est un poil moins prenante mais rien de bien méchant.
Et pis bon y a le plan de Eva qui marchant dans le couloir en fumant sa clope, c'est juste splendide.
Rien a jeter dans ce film tout est parfait. Un des meilleurs films de l'année 2007 et un des meilleurs polar ( oui ça reste un polar quand même ) des années 2000.
Gray est un des réalisateur majeur du moment, mais bon je suis pas près de voir Two Lovers quand même
9/10
Blue Steel Kathryn Bigelow - 1990
Jamie Lee Curtis, son magnum 44 et un psychopathe dans un NY de nuit bien dangereux ( et magnifiquement filmé ), sur le papier ça fait envie et à l'écran ça fonctionne vraiment, et ça donne un bon petit western urbain qui se termine sur le duel tant attendu avec un coté règlement de compte à Ok Corral.
Le générique avec le flingue filmé sous tout les angles possibles est génial ( j'adore le plan avec les balles qui rentrent dans le barillet ).
Bon l'écriture du personnage de Ron Silver est un peu foiré, c'est yuppie de Wall Street qui vire psychopathe du jour au lendemain car il est fasciné par le gun qu'il a trouvé, niveau motivation du perso on a rien, on se contera donc de savoir qu'il est fou ( mais un peu malin aussi ), le perso de Jamie Lee n'est pas aussi super bien écrit lui aussi mais bon c'est pas trop un problème, et pis l'histoire d'amour fonctionne a peu près.
Tout au long du film on navigue sur la corde raide de la cohérence, le script peut se casser la gueule a chaque instant mais ça va ça tient finalement la route jusqu'au final jouissif tout droit sorti d'un western.
Jamie Lee Curtis trouve ici un de ces meilleurs rôles et comment elle est sexy, la scène ou elle met son uniforme avec le plan sur sa poitrine c'est juste magnifique
( dommage que lors de la scène du cul on voit pas mieux son corps
), Ron Silver ( RIP ) trouve ici son meilleur rôle, il est parfait, par contre Clancy Brown en gentil flic ça fait tout drôle et il est pas spécialement convaincant.
La mise en scène de Bigelow est bien énergique et elle emballe du bon gunfight bien sanglant, bon elle abuse un peu trop du ralenti ( elle en fout vraiment partout, notamment lors d'une scène de viol assez surréaliste ) mais elle le fait quand même bien, et comme dans Au frontières de l'aube y a certains plans magnifique ou elle joue à merveille avec les lumières du soleil.
La photo du film est a tombé, avec un coté acier froid des guns bien retranscrit et une lumière bleuté de toute beauté ( ça a un coté Bojan Bazelli pas déplaisant )
Kathryn Bigelow meilleur réalisatrice de ces 20 dernières années.
7/10
Les Patriotes Eric Rochant - 1993
Alors c'est ça le sois disant grand film d'espionnage français, et bein je suis bien déçu, j'ai largement préféré Une affaire d'état.
C'est clair que c'est un film vraiment ambitieux, avec 60 rôles parlés, se déroulant sur trois pays et dans plus de 120 décors différents (tous les intérieurs sont faits en studio).
Bon c'est pas mauvais, c'est vraiment bien réalisé, bien interpreté : Attal est bon ( c'est rare ) et son personnage est vraiment bien écrit dans cette guerre de l'ombre, Kiberlain est une sacrée bonnasse, putain quel corps !! ( mais elle est moyennement crédible en femme fatale, d'ailleurs c'est crédible de prendre une pute de luxe pour des missions à haut risque comme ça, y ont pas "leur" pute le Mossad ?
), voir Nancy Allen ça fait drôle, Le Coq a la meilleure scène du film ( celle ou il appelle Stevenin pour lui parler avec classe de son infidélité ) et le reste du cast est bon.
C'est bien réalisé avec un beau scope et des mouvements de caméra très classe, et des bons plans séquences.
Mais là ou j'ai un problème c'est vraiment avec le script alors oui c'est clairement ambitieux mais ça m'a jamais vraiment captivé, j'ai trouvé qui manquait vraiment un fil conducteur ( en tout cas un truc plus solide que "mais ou est passé Kiberlain" ), on suit Attal mais on le sent jamais en danger malgré qu'il évolue dans un monde dur et oppressant , ça manque un peu de tension pour réellement me passionner alors oui c'est ptet une vision réel de l'espionnage mais c'est une vision un peu chiante ( dans le genre j'ai préféré Espion de Saada ), j'aurais préféré que ce soit un peu plus orienté thriller ( les 2h20 je les ai bien senti passé ), les 2 missions sont plutôt inégal ( la mission US malgré la présence de Allen m'a moins passionné ) et pis vla la fin pourri dans le genre happy end bien tiré par les cheveux ça se pose là.
Enfin ça reste un bon film mais on est loin du chef d'oeuvre de Melville qui joue un peu sur le même registre.
7/10
Peur sur la Ville Henri Verneuil - 1975
Bien sympa dans l'ensemble, je met un bémol sur les 20 dernières minutes un peu faiblarde ( ça finit mal le film après le gros climax du milieu je suis un peu déçu ), j'ai pas été super captivé par la prise d'otage enfin ça permet à Belmondo de faire une dernière cascade.
Sinon pour le reste c'est quand même du tout bon.
Verneuil nous fait son polar urbain ( pas mal de plan aérien sur les grands bulding et une urbanisation bien présente ) avec un Paris by night inquiétant et dangereux, sur la forme c'est le Verneuil que j'ai trouvé le plus réussi, y a certains passage vraiment bien shooté : l'enchainement de Belmondo qui sort son gun et le hold-up de la banque d'Asnières, les différente vue subjective ( celle de Belmondo qui tourne sur son fauteuil, ou bien entendu celui de Minos et son oeil de verre ), de la bonne scène d'action avec un Belmondo impressionnant ( la scène des toits et celle du métro faut quand même avoir des sacrées baloches pour faire ça, d'ailleurs on a plein de zoom et dézoom pour bien nous montrer que c'est bien Bebel , d'ailleurs la séquence dans son intégralité est impressionnante on a une scène de quasiment 30 minutes d'action non stop ), le film a aussi avec son ptich et son psycho killer, un petit coté Giallo pas déplaisant.
Sur le fond c'est classique quoique l'idée de la double enquête est bien foutu avec un Belmondo qui a rien a foutre de ce Minos ( comme il en a rien a foutre des immigrés et de la drogue qu'il trouve ) et qui cherche avant tout a retrouver le braqueur, c'est pas du cinéma gentillet : ça bute de l'innocent à coup de grenade, on a des dommages collatéraux.
Y aussi des scènes qu'on appellera autre : des vieilles et des enfants dans la file d'un cinéma porno, Pamela Sweet qui met plein de photo d'elle a poil dans toute sa maison
Le perso de Minos a plutot une bonne psychologie et il est bien inquiétant, et y pis y bute Rosy Varte, et ça c'est quand vachement cool.
Belmondo est juste bon comme il faut, on évite de peu le Belmondo show, bien entendu il a ces petites répliques sympa avec sa gouaille habituel mais heureusement on a pas la gestuel qui va avec ( putain comment je supporte pas quand il en fait des caisses, là il est juste comme y faut ), son duo avec son collègue fonctionne bien, et le reste du cast est bon ( mention à la petit infirmière bien appétissante, bon maintenant elle doit être un peu périmé par contre
)
Le score de Ennio Morricone est bon ( même si il est quand même loin de ces meilleurs taf ).
Un Dirty Harry Frenchy bien sympa.
Du bon ciné populaire des 70's.
7.5/10