Effectivement, si le globe terrestre est bien visible dans la BD, l'emblème superposé (ailes + faisceau de trois flèches) est absent de la BD, et remplacé par une mappemonde inspirée de celle de l'ONU.JYB a écrit:Pour l'anecdote, voici l'insigne du MATS (Military Air Transport Service) américain :
A comparer avec les dessins du même dans la BD "NC 22654" ne répond plus.
JYB a écrit:Mappemonde dont a dû s'inspirer la France puisque l'équivalent du MATS au sein de l'Armée de l'air française, le Cotam (Commandement du Transport aérien militaire), a adopté aussi la mappemonde sur l'avant des fuselages de ses avions de transport.Fonduedaviation a écrit:Effectivement, si le globe terrestre est bien visible dans la BD, l'emblème superposé (ailes + faisceau de trois flèches) est absent de la BD, et remplacé par une mappemonde inspirée de celle de l'ONU.
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Un DC-8 justement, du Cotam, arbore l'insigne de ce dernier, mais dans la BD (dessins de Jijé), un coup il n'y a pas d'insigne, un coup il y en a un, et quand il y en a un, le dessin représenté est parfois bizarroïde...
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mais on devine quand même assez bien la mappemonde sous la vitre latérale du pilote
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JYB a écrit:Merci de ces précisions importantes ! (et même poétiques...).
Comme je disais plus haut, je n'ai pas accès à ma doc en ce moment.
Il faut donc comprendre que dans Tanguy, Jijé a voulu (au hasard et/ou au pifomètre ?) dessiner l'insigne de l'escadron Estérel ?
Mais l'insigne du Cotam, lui, est-il quelque part sur les avions du Cotam, et où ? Ne serait-ce pas un insigne porté en pin's sur la poitrine des tenues (chemise, uniforme), ou un insigne en toile et cousu sur les manches ou la poitrine des combinaisons des pilotes (auquel cas il aurait fallu le voir dans la BD) ?
Il existe cependant quelques circonstances où le porte-avions conserve (ou peut conserver) ses avions, ou une partie d'entre eux, alors qu'il est à quai :JYB a écrit:[[…] dans la réalité, le porte-avions étant un bateau, il est à quai quand il est au repos. Quand il doit embarquer ses avions, ceux-ci arrivent en vol depuis leur base, et c'est une fois que le porte-avions a pris la mer qu'ils peuvent apponter. Au retour, c'est l'inverse : les avions quittent le porte-avions à l'approche de leur base, qu'ils rejoignent par les airs, après quoi le porte-avions peut rejoindre son quai dans son port d'attache. C'est curieux qu'au fil de la réalisation de leurs albums, année après année, Charlier et Hubinon n'aient pas fini par avoir connaissance de ce système qui, une fois qu'on le sait, est extrêmement logique et pratique. Et fait comprendre que, lorsque le porte-avions arrive à quai, ses pilotes et ses avions ne sont plus à bord...
Presque entièrement d'accord !JYB a écrit:[…] ces exemples ci-dessus sont des cas particuliers, des exceptions qui confirment la règle, et en tout cas, ne correspondent pas du tout à la situation du Valley Forge à New York, dans la BD NC 22654 ne répond plus, où, comme le dit l'amiral dans la planche 13 de l'album, le porte-avions doit entrer en chantier pour se faire installer un nouveau radar (et aussi un appareil de signalisation automatique d'appontage […] donc le séjour à Brooklyn ne va pas durer deux heures ni trois jours ; ça va prendre au moins des semaines !)[…]
Qu'il me soit permis de tinoiser encore un peu :[…] dans la BD, avant qu'un plan soit imaginé pour coincer les pirates qui ont abattu un avion de transport (du MATS), de premières mesures urgentes sont prises par les Américains pour essayer de les intercepter ; un officier au fameux état-major des forces aéronavales à New York dit à Buck Danny (haut de la planche 19) : "Colonel Danny, restez à notre disposition. Le "Valley Forge" et ses escadrilles seront sans doute l'élément principal de la surveillance à établir." Ah bon ?? Mais le Valley Forge s'apprête à entrer en chantier pour se faire installer radar et système d'appontage... Donc, sans savoir de quoi il retourne au moment où cet officier donne cet ordre, on annule le chantier (ça ne se décide pas comme ça, d'un claquement de doigt) et on met en alerte le porte-avions (à New York ?) et ses personnels - qui viennent de débarquer et sont partis aux quatre vents - […]
10.- Cet officier n'est autre que l'amiral O'Connaly ;[…] un officier au fameux état-major des forces aéronavales à New York dit à Buck Danny (haut de la planche 19) : "Colonel Danny, restez à notre disposition. Le "Valley Forge" et ses escadrilles seront sans doute l'élément principal de la surveillance à établir. […]
J'approuve. D'ailleurs, à part le fait d'avoir confié le DC-6 du MATS (alias C-118) au trio Danny, de l'US Navy, mais provenant de l'USAF), ni la marine, ni le Valley Forge ne seront plus concernés par l'opération.[…] de premières mesures urgentes sont prises par les Américains pour essayer de les intercepter
[…], pour qu'ils soient prêts à partir pour le grand nord...? Ah bon ?? Parce que l'US Navy n'a sans doute qu'un seul porte-avions disponible : le Valley Forge !? (mais il n'est pas vraiment dispo, il va entrer en chantier incessamment et le gros du personnel est parti en congés...).
Cette mise en alerte, qui implique l'annulation des congés pour les gens du porte-avions, ressemble à un cas de guerre. Or, il s'agit juste d'essayer (je dis bien : essayer) de repérer des bandits ("ces gangsters du grand nord", dit le même officier de l'état-major dans une case avant, en bas de la planche 18), alors que des escadrilles de l'US Air Force (pas de l'US Navy, donc) seront bientôt engagées ; Buck Danny expose à plusieurs reprises son plan entre les planches 23 et 29 ; et planche 29, on voit les avions de chasse chargés de la protection de l'avion de transport piloté par Buck et ses deux copains : ce sont bien des chasseurs de l'US Air Force, basés à Thulé au Groenland. Quid du Valley Forge...? Il n'y en a pas besoin. Je trouve tout cela fort brouillon... […]
Je suis (finalement) d'accord avec cette idée.Erik Arnoux a écrit:[…] sur cette histoire de vignettes en une, je pencherais pour des pages complètes faites au moment où et pas des retouches qui seraient postérieures, le rythme de Hubinon alors ne le permettant probablement pas […]
Accordé. Et puis, en effet, un débarquement "en masse" de l'équipage, à l'instar des passagers d'un paquebot, n'est pas réaliste, ni vraisemblable.JYB a écrit:[…] un porte-avions qui vient au chantier de Brooklyn pour bénéficier de transformations technologiques n'a plus […] ses avions à bord, […] (et donc, les mêmes pilotes […] ne peuvent pas débarquer à New York ou Brooklyn, à pied, directement sur un quai, comme on le voit dans la BD).[…]
Indéniablement ! C'est purement du Charlier palpitant ![…] Sinon, sans tenir compte de ces incohérences ni des détails qui fâchent […] le scénario, dans son ensemble, se tient pour une bonne BD d'aventures.[…]
C'est vraisemblable. Du coup Charlier a trouvé que l'argument faisait "véridique" pour son récit. Et s'en est servi.[…] je me permets de supposer que le séjour en chantier ne consiste pas qu'en l'installation d'un radar ou d'un système de guidage pour appontage. La photo de Une de la revue France Illustration que […]. Si ça se trouve, le Tarawa est allé à Brooklyn pour autre chose en plus qui nécessite ce séjour dans un chantier de la Navy.[…]
Vraisemblablement, oui. Ça prêche donc pour des travaux plus longs.[…] Charlier l'a lu à l'époque […] alors qu'il y a (sans doute) autre chose (que Charlier n'a pas su ou pas pu imaginer).
Bref, s'il ne s'agit que d'installer et brancher des équipements déjà prêts qui n'obligent pas à découper et souder de la tôle, et qui se ferait en quelques jours à peine, sans doute cela aurait-il pu être fait à Norfolk, base navale de la côte Est des USA.[…]
Selon ma collection d'archives des années 1950, la publication en quatre pages ne s'est faite qu'une seule fois : "Alerte en Malaisie", planches 1 à 4 (dont les 2 et 3 en noir et blanc).[…] En fait, […] je me demande si ce n'est pas l'histoire NC 22654, justement, qui a commencé à être publiée avec quatre ou cinq planches d'un coup ; si ce n'est pas elle, c'est une autre histoire, dans le milieu des années 1950 elle aussi. C'est quasiment sûr qu'au moment où Charlier a écrit son scénario, il ignorait totalement, il n'imaginait même pas, que son histoire passerait à raison de 4 planches d'un coup pour le début, dans un numéro de Spirou […]
Accordé au bénéfice du doute.[…] Bref […] pour ne pas se compliquer la vie, Charlier a d'avance prévu une première image neutre tant dans les planches paires que les planches impaires, dans les histoires des années 1950, et que Hubinon a dû dessiner d'office ces premières vignettes.[…]
Pas davantage que l'entrée en chantier (ou en "grand carénage", ou en entretien majeur) elle-même, qui se prépare et se planifie de longue date. Ce qui peut ne pas être le cas pour des travaux légers, de courte durée.JYB a écrit:Petit à petit, on tombe d'accord, et on commence à voir les coulisses de la préparation de cette histoire.[…] C'est pourquoi je disais plus haut que l'annulation de ce chantier (suite à ce qu'a dit l'amiral dans la fameuse case ajoutée) ne se fait pas d'un claquement de doigt.[…]
Après avoir écrit ça, je me suis reportée aux planches concernées avec un léger doute.moi-même a écrit:[…]
7.- Le fameux "état-major des forces aéronavales" (à New York) est une invention : en haut lieu, l'aéronautique navale US dépendait (et dépend encore) du Pentagone, à Washington ; et localement pour le secteur de New-York, elle relevait de l'US Atlantic Command, sous l'autorité du commandant en chef des forces pour la zone Atlantique (CINCLANT) et du commandant en chef de la flotte de l'Atlantique (CINCLANTFLT - Deuxième Flotte) (double casquette, donc), établi à Norfolk (Va).
8.- En supposant qu'il y ait à New-York une (petite) antenne locale de ce commandement naval, ça ne serait guère qu'un petit bureau piloté par un modeste capitaine de frégate, ou de vaisseau. Mais pas par un amiral à quatre étoiles (équivalent à nos "cinq étoiles"), comme celui montré aux planches N.C.16 à 18.
Bon, on peut admettre que l'amiral O'Connaly - à quatre étoiles - soit le CINCLANT en personne. Et qu'il se soit déplacé à New-York pour cette occasion, dramatique. Dans la vraie vie, Danny (et l'amiral MacMahon) auraient plutôt été convoqués à Norfolk.[…]
Ça se tient parfaitement ! Pari facilement gagnable !JYB a écrit:[…] voici ce qui me semble être le point de départ de Charlier pour imaginer son histoire NC-22654 ne répond plus. En novembre 1952 puis en mai 1953, un avion DC-6B scandinave […] en faisant une halte à Thulé. Je joins d'ailleurs la photo, extraite de mes archives, montrant le DC-6B à Thulé lors de cette escale au printemps 1953 : Je suis prêt à parier que Charlier en a tiré son histoire avec un DC-6B (tiens tiens), […] faisant le vol dans le sens Californie-Suède (c'est dit dans les dialogues) (tiens tiens, comme le DC-6 scandinave) par le pôle (tiens tiens) et a dû se dire qu'en faisant transporter par ce DC-6 de l'or que […] ça ferait une bonne aventure aérienne à rebondissements.
Dans la BD, la base de Thulé (tiens tiens) joue un rôle relativement important, et d'ailleurs on y voit, […]
Très juste. Je suis allée un peu trop vite, poussée par mon enthousiasme d'avoir débusqué ce que je pensais être une incohérence.JYB a écrit:[…] Je ne crois pas que "Deux jours plus tard" soit l'intervalle entre le départ de Buck Danny de l'état-major et son arrivée à son hôtel où il rejoint ses deux copains. Entre la case d'avant et cette case, il s'est simplement passé deux jours de temps à attendre que les événements évoluent. Comme il ne s'est rien passé de notable, le scénariste passe directement à "Deux jours plus tard", mais Buck n'a pas quitté New York ni ses copains ni son hôtel […]
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