Je confirme : cette "4 de couv" est reprise dans L'Intégrale n°7.JYB a écrit:[…]Ce serait bien que quelqu'un montre ça ici ; je n'ai pas cette édition.mr_switch a écrit:(*il apparaît au moins en 4 de couv' du Prototype FX-13 de 1961, si j'ai bien suivi)
C'est bien elle, en effet.
Pas sûre… ça pourrait être effectivement une immatriculation occasionnelle, pour cette circonstance particulière, destinée à masquer cette mission secrète.JYB a écrit:Le tome 15 de Buck Danny dans la collection Hachette est sorti. Son titre : "NC-22654" ne répond plus.[…]
L'auteur du dossier dit que NC-22654 est l'immatriculation de l'avion "héros" de l'histoire. Il y a confusion car on ne sait pas trop si cette numérotation est une immatriculation, ou un indicatif employé à la radio, ou un code de mission. La confusion vient de Charlier au départ, car il a pris comme indicatif radio de l'avion (on le lit dans les échanges radio) un ensemble de lettres et de chiffres qui se présentent presque exactement comme une immatriculation d'un avion américain. […] Or, voyez un peu le très "charliéresque" sac de nœuds qui en découle :
- l'auteur du dossier, induit en erreur par cette confusion, indique que le N est la lettre de la nationalité (en effet, dans la liste des immatriculations, selon les normes internationales officielles, N désigne les USA, […]). Ceci est correct... mais pour un avion civil. […]. Or, l'avion en question, dans la BD, est militaire. En admettant que ce soit une immatriculation, NC-22654 ne pourrait être appliqué qu'à un avion civil. Ouille... […]
Pour ça, entièrement d'accord ! Mais pas pour la suite :[…] l'auteur du dossier dit aussi que la seconde lettre dans cette immatriculation, C, désigne le rôle de l'avion : transport de cargaison (C pour "cargo"). Sauf que - là, c'est moi qui le précise ici - on n'a jamais vu la lettre C pour "cargo" dans une immatriculation […]
[…] il me semble que les immatriculations NX, NR, NS, NC… ont été en vigueur pour les USA - des sous-groupes ?[…]- indépendamment de cet avion piloté par Buck et ses amis, on voit dans la BD un avion américain civil avec, sur l'aile, l'immatriculation commençant avec les lettres NC (NC-10126 ; c'est planche 25). Ces deux lettres comme immatriculation n'existent pas et n'ont jamais existé (ni pour les USA, ni pour aucun pays dans le monde). La lettre d'identification d'un avion américain est juste N. Le fait que cet avion civil, dans la planche 25, porte cette immatriculation - là, c'est bien une immatriculation, inscrite sur l'aile - commençant pas NC suivis de chiffres, démontre bien que les auteurs (car Hubinon est impliqué dans cette confusion) étaient persuadés que l'autre code, donné en titre à l'album, NC-22654, est une immatriculation.
Excellemment vu, encore une fois !JYB a écrit:[…] Dans l'album Hachette, l'auteur des dossiers à la fin consacre deux pages à un article sur le séjour à New York du porte-avions Valley Forge, sur lequel sont embarqués les héros. Une belle image dans la BD montre ledit porte-avions sur fond de gratte-ciels de Manhattan, image que l'article en fin d'album reprend pour illustrer le propos ; la voici : Une question que personne ne s'est posée apparemment jusqu'à aujourd'hui : que fait un porte-avions à New York ? […] les marins et pilotes du bord sont tout contents […] en apprenant qu'eux tous vont pouvoir descendre à terre pour partir en congés. […]. Or, ceci est totalement impossible, pour deux raisons majeures :
- un porte-avions qui revient aux USA pour permettre à ses marins de partir en permission retourne à sa base navale (comme on est sur la côte est des USA, c'est Norfolk, en Virginie, bien plus au sud que New York). […].
- les pilotes (Buck Danny, Sonny, etc.) sont toujours à bord pour pouvoir descendre à terre. Et leurs avions, alors, qui va les ramener sur leur base aéronavale ? […]. Il faut qu'ils volent, cette fois depuis leur base principale à terre, ou qu'on les ramène à terre pour les visites périodiques et obligatoires, surtout après une longue traversée. Or, les pilotes comme Buck et les autres s'égaillent dans la grande ville, insouciants, et laissent tout tomber... Il aurait fallu que, lorsque le porte-avions était encore en mer, les pilotes partent aux commandes de leurs avions catapultés du pont, un peu avant leur base […].
Il y a donc là, dans le scénario, une erreur et une impossibilité majeure (venant aussi de Victor Hubinon qui n'a rien vu et a emboîté le pas à son scénariste).[…]
C'est très probable, en effet (pour ne pas dire plus).[…] Je crois comprendre pourquoi Charlier a prévu de faire une escale à New York. Parce qu'il avait déjà vu, à l'époque, des photos de porte-avions américains dans les eaux de New York, comme sur cette Une de France Illustration du 26 mars 1949 :
Donc, Charlier a raison ? Et j'ai tort ?
Bien sûr que non... Il faut savoir pourquoi ce porte-avions, sur cette photo, est à New York. C'est écrit en toutes lettres dans la légende, sous la photo :
[…]
Bien sûr.[…] Le porte-avions vient donc à New York pour se faire installer un radar. […]. Et quand un porte-avions vient se faire réparer ou équiper dans un chantier, il est à vide ou presque : on ne va pas immobiliser les avions à bord pendant tout le temps des réparations : on les aura débarqués bien avant (à Norfolk en l'occurrence).[…]
Et doivent même le faire. Ou, si ce n'est pas le cas, ils devront continuer à voler à partir de la base, pour l'entraînement, et le maintien des qualifications opérationnelles - et celles des appontages.[…] Pendant le temps des réparations du porte-avions au chantier, les flottilles embarquées (les avions et le personnel "avia") peuvent aussi prendre place à bord d'un autre porte-avions pour de nouvelles missions.[…]
Ça nous saute aux yeux, à présent ! C'est d'ailleurs bien à Brooklyn que se rend le Valley Forge (vignette A2 de la planche N.C.13.)[…] le Valley Forge vient à New York pour se faire installer... un radar. Lui aussi ! Tiens tiens... Quelle étrange coïncidence... La photo et la légende de France Illustration ne seraient-elles pas la source d'inspiration de Charlier...?[…]
Pas trop sûre de ça. Ou alors j'ai mal vu. Du port, on ne voit guère qu'une grue. Qui peut être une grue du port de commerce, ou bien du chantier de Brooklyn ?[…] Charlier a juste oublié de débarquer, bien avant, les avions et le personnel "avia" du bord, qui n'ont rien à faire dans un chantier de réparations et de transformations du navire...
On voit même, planche 14 de l'album, une image que je trouve surréaliste, et qui est pourtant passée comme une lettre à la Poste aux yeux des lecteurs et de l'auteur du dossier de l'album Hachette, où tout le monde, y compris, en premier plan, Buck, Sonny et Tumbler, arpente un quai de New York après avoir débarqué du porte-avions qu'on voit en second plan amarré à ce quai. Du jamais vu... On se croirait à l'un des "piers" ( = quais de Manhattan) où accostent les grands paquebots transatlantiques de la belle époque.[…]
En général le trio embarque sur "son" porte-avions à l'instar des membres de l'équipage du service général, et trouvent leurs montures au hangar, comme un chef de service artillerie trouverait ses canons (et les canonniers) déjà disposés à bord. Par exemple : Le Mystère des Avions fantôme.moi-même a écrit:[…] Charlier et Hubinon laissent toujours penser que les avions et les pilotes "appartiennent" au porte-avions comme le reste du matériel et le reste de l'équipage du service général.
Donc, pour eux, sans doute, un avion, c'est comme un canon ou un radar : ça reste "attaché" au bord, même pendant les périodes d'entretien.
On le constatera dans "Opération Mercury" ou le groupe aérien embarqué est à bord […]
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