euh... si vous le dites a écrit:Cooltrane a écrit:Reginhard a écrit:En revanche le truc que je ne suis pas arrivé à clarifier c'est "Qu'est-ce que Maus foutait dans un programme scolaire?"
On peut effectivement se le demander... tout comme le Journal D'Ann Franck, d'ailleurs.
En enseignant ce sujet, ne vaudrait-il pas mieux de référer à des bouquins d'historiens , plutôt que des témoignages p-ê véridiques, mais forcément incomplet. Je précise avoir essayé Maus plusieurs fois et le bouquin m'est tombé des mains juste après le premier bâillement
.
Pourquoi les deux approches ne pourraient-elles pas être complémentaires?
Il me semble évident qu'on ne va pas donner Maus ou le Journal d'Anne Frank (sans c à Frank) à lire à des élèves sans prendre la peine de contextualiser le sujet dont il est question à l'aide d'un bagage historique.
Ma fille a lu Maus dans le cadre de son cours d'histoire et a visité le musée de la maison d'Anne Frank dans le cadre d'un voyage scolaire et je m'en suis réjoui.
On reproche assez l'abrutissement de jeunes générations incultes mais quand on leur donne à lire une oeuvre qui compte parmi les plus importantes du patrimoine mondial de l'histoire de la bande-dessinée (oui, désolé, Maus, c'est ça), on fait encore la fine bouche.
A moins d'avoir loupé une année dans le cursus ontarien, personne ne nous a fait lire Maus (qui n'existait pas encore) et Anne Frank et je ne crois pas être moins bien informé que la moyenne sur les horreurs de l'holocauste. Je n'ai plus vraiment idée de nombres d'heures dispensées sur le sujet, et probablement à l'intérieur du cadre de la WW2. D'ailleurs, je n'ai pas de souvenir que nous ayons jamais abordé le sujet WW2 en cours d'histoire du tout, ni que nos manuels scolaires en parlaient - mais il y a fort à parier que ce le genre de sujet abordé en fin d'année scolaire. C'est d'autant plus étonnant que Histoire et Géo étaient mes matières préférées et celles où j'avais systématiquement les meilleures notes.
De plus, à l'époque de mon éducation, je ne me souviens pas que l'on aie sorti des BD (Alix ou autres) pour illustrer un propos ou sujet dans un cours, quel qu'il fut. je crois que nos parents auraient protesté si ce fut le cas.
PEB a écrit:Monsieur Jean a écrit:Sortez de votre zone de confort, lisez un article de La Presse et du Devoir et vous aller être surpris de tout comprendre.
Il m'arrive de lire le Journal de Montréal et oui, je comprends tout.
Par contre, j'ai savouré il y a quelques années une excellente série policière québecoise à laquelle je n'aurait rien, mais alors vraiment rien compris sans les sous-titres (et pas seulement à cause de l'accent...)!
Le français écrit du Québec peut parfois prendre des tournures étranges, tout comme les journaux du continent noir, mais est parfaitement compréhensible pour un Européen ou Africain. Éventuellement, une deuxième lecture du passage qui interpelle nous fera légèrement sourire, mais le message sera passé. Par exemple, un
endiscage (presser un disque - vinyle ou CD) tombera sous le sens sans besoin d'explication supplémentaire dans le contexte d'une phrase ou paragraphe.
Je ne représente pas le francophone moyen d'Europe (au vu de ma jeunesse nord-américaine), mais dans la plupart des cas, le parler québécois ne me pose pas plus de problème que celui du Chti (par ex). Je pense au parler du niveau de celui dans les films de Denys Arcand & Co ou le JT de Radio-Canada, je n'ai pas besoin d'aide du tout, mais c'est vrai que dans d'autres réalisations "plus populaires", c'est nettement moins aisé.
Mieux vaut tapis Persan volé que tapis volant percé (Uderzo.... et oui, pas Goscinny)