TILLIERTON a écrit:Je ne discute pas la qualité de cet album. Les précédents étaient plutôt nuls ce qui n'empêche pas qu'ils se sont bien vendus. On a mal au coeur quand on sait qu'il y a des tas de créateurs, inconnus eux, qui triment à sortir des titres de qualité, ne bénéficient d'aucun soutien et passent inaperçus du grand public parce que noyés dans la masse. Alors, c'est sûr, Ferri a choisi le pari du tiroir-caisse. Ça fonctionne pour lui, et il ne fait plus rien d'autre
Oulah, çà fait beaucoup de clichés pour un seul avis, non ?
TILLIERTON a écrit:Je ne discute pas la qualité de cet album. Les précédents étaient plutôt nuls ce qui n'empêche pas qu'ils se sont bien vendus.
Notes moyennes : 3,2 / 3,4 / 3,3
Moyens, oui. Nuls, non. Rien que pour le boulot incroyable de Conrad c'est insultant (on loue souvent Tarrin, mais son Astérix est beaucoup moins précis).
Mais bon, les goûts et les couleurs hein
TILLIERTON a écrit: On a mal au coeur quand on sait qu'il y a des tas de créateurs, inconnus eux, qui triment à sortir des titres de qualité, ne bénéficient d'aucun soutien et passent inaperçus du grand public parce que noyés dans la masse.
Encore une fois, Astérix est une locomotive qui permet, avec d'autres (Lucky Luke par exemple) de réaliser suffisamment de bénéfices pour donner leur chance à des "tas de créateurs inconnus".
Sans Astérix, il y aurait, forcément, beaucoup moins de sorties à côté. Et donc, beaucoup moins de créateurs a qui on donnerait sa chance.
Et oui, la vie n'est pas forcément manichéenne. Étonnant, non ?
TILLIERTON a écrit: Alors, c'est sûr, Ferri a choisi le pari du tiroir-caisse. Ça fonctionne pour lui, et il ne fait plus rien d'autre
Je te conseille, au passage, de regarder les notes de cet album (ou mieux : le lire). Ferri est, avant d'être un repreneur, un "créateur" de qualité qui lui aussi fut un temps "noyé dans la masse"
Cabarezalonzo a écrit:
Perso, je viens de relire Le Papyrus, n'ayant jamais trouvé le courage de relire Les Pictes.
Sur les dix premières pages, Ferri et Conrad n'ont pas à rougir. On dirait carrément un début d'histoire du temps de Goscinny et Uderzo. Mais c'est sur la distance que ça ne tient pas. Une fois que les Gaulois pénètrent dans la forêt des Carnutes, ça part en vrille (avec l'Ours, les Licornes, etc...). Le récit s'essouffle, le suspense faiblit et les gags deviennent simultanément poussifs, même le dessin de Conrad se dégrade par moments. Malgré tout, il y aura encore quelques bonnes trouvailles jusqu'à la fin, mais insuffisantes pour rattraper le grand passage à vide (manque d'inspiration évident avec des gags forcés) et en faire un Astérix de bonne cuvée.
C'est exactement ce que je pense de cette reprise jusqu'à présent.
Ferri a de (très) bonnes idées de départ. Mais il n'arrive pas à suivre une ligne directrice claire jusqu'à la dernière planche, au contraire de Goscinny qui savait exactement où il allait.
J'avais pointé du doigt le même écueil que tu attribues au papyrus, à la Transitalique.
J'imagine que le problème vient des réflexes de Ferri, plus habitués au strip.
Le retour à la terre est un modèle du genre : que des strips, mais le tout forme une histoire complète, qui serait forcément décousue si elle avait été conçue en un récit complet.
Bref, j'attends avec impatience ce tome 4, bien prometteur sur le papier.
,