un homme comme Peyo même si cela ne vous dit rien...
c'est presque insultant de dire ça sur un forum de passionnés de bd...
...et cesse d'être de l'art pour devenir de l'artisanat.Chaque art - reposant sur une technique - peut donc avoir ses artisans.
ben la joconde est unique mais, on trouve des reproductions partout, sur des supports différents, notamment des livres (L'édition induit la reproduction).
Pourtant ce n'est pas de l'artisanat.
Je ne pense pas que le critère de l'unicité soit pertinent pour caractériser (et différencier) l'artisanat et/ou (de) l'art.
Ensuite, ce que j'imaginais (je n'ai pas suffisament développé) rejoignait une idée développée plus haut: l'intention. Je pensais à une bande dessinée destinée à ne pas être reproduite. Où l'intention de départ serait de sortir la BD de son contexte commercial (ce qui n'empêcherait pas un autre commerce: la vente d'original, etc...). Le paradoxe serait là: l'auteur ayant rééllement travaillé comme un artisan (avec l'intention de faire une pièce unique) deviendrait artiste du fait que son oeuvre sortirait d'un contexte éditorial. Un peu comme un film conçu pour accommpagner une installation. Ce film serait plus proche d'un artisanat (pour l'unicité), mais aussi purement artistique (pour l'intention). Curieux, non?
L'artisanat est une activité humaine (manuelle à la base) destinée à produire les outils (au sens large) nécessaires à notre "survie" (se loger, se vêtir, s'outiller, ranger...). En celà, il est assez proche dans l'objet de l'industrie (la différence étant une simple question de moyens et de processus de production).
Déjà fait.
Le problème, c' est que ça limite le nbre de lecteurs...
Donc, selon les cas...
Une bande dessinée peut n'être ni de l'art, ni de l'artisanat (ce devrait être le cas de toute bande dessinée "mécanique" de pur divertissement, ou de la bande dessinée informative, publicitaire, etc.) : mais l'usage admet alors qu'on la range dans l'artisanat,
Une bande dessinée peut être et de l'art et de l'artisanat : c'est souvent le cas,
Une bande dessinée peut être de l'art mais pas de l'artisanat : c'est parfois le cas (rarement).
Comme l'ont dit d'autres intervenants, pour UN Trondheim qui sait dessiner, et choisit volontairement un style "jeté", combien de poseurs qui adoptent, faute de mieux pouvoir, un style "dessin moche mais c'est l'histoire qui compte".
Dans les premières oeuvres éditées de Trondheim, il ne savait clairement pas dessiner.
Modeste et non pertinente tentative de définition du dessin :
Si l' on part du principe que le dessin est basé sur une perception abstraite de la réalité, un enfant de 3 ans qui dessine un personnage avec un rond pour la tête et qq traits pour les corps et membres, sait dessiner.
Et limiter Trondheim à ses seules aptitudes de dessinateur (sous-estimées ou pas) me semble quelque peu restrictif...
Pour ma part, j'aurais tendance à penser que toute création humaine est artistque (c'est le sens premier, si on se réfère à l'étymologie).
Ensuite, intervient une notion "d'esthétique".
Et je ne vois pas pourquoi un "Bac + 5" en Histoire de l'Art serait plus qualifié qu'un ouvrier pour parler d'Art.
Mais un jugement objectif est possible : respect des proportions, de l'anatomie humaine ou animale, des lois de la perspective, des harmonies de couleur.
Un toile du Douanier Rousseau est techniquement moins aboutie que bien des "pompiers" du XIXème, et pourtant le chef d'oeuvre c'est elle.
Un dessin peut aussi être volontairement écarté des canons traditionnels ....
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